Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La Saga Des D'Ario.)

Chapitre 32.

      Il aurait été aisé de s'abandonner, l'espace d'un instant aux douces vibrations que ce regard faisait naître chez elle. Juste quelques pas. Elle n'avait qu'à faire quelques pas et rejoindre ce dieu grec pour qui son cœur battait. Mais sa raison prenait le pas sur son cœur et l'empêchait de bouger. Cette dangereuse attirance les mènerait tous deux à leur perte et ils le savaient. Alors que la jeune femme luttait contre le désir ardent qui prenait violemment possession d'elle, Alexio réduisait lentement la distance qui les séparait. Lentement ses mains remontèrent le long des bras de son ex-femme qui tenaient ce maudit bout de tissu. Ils étaient à ça de s'abandonner l'un à l'autre. La tension était palpable et l'air dans la pièce semblait s'alourdir, les forçant à respirer plus fort, toujours plus profondément en quête d'oxygène. Les mains d'Alexio n'avaient pas bougé et seule la lueur sauvage dans son regard témoignait de son état actuel. L'air était véritablement chargé d'électricité. Chacun guettait la réaction de l'autre, anticipant la moindre approche. Et ce fut Arabella elle-même qui réduisit la distance qui les tenait éloignés lorsqu'elle posa ses lèvres sur celles de son ex-mari en un long baiser passionné. Fougue. Passion. Désir. Tout se mélangeait et se distinguait à la fois. Tantôt doux, leur baiser prenait très vite un élan précipité, leur tirant à tous les deux d'agréables gémissements. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'embrassaient, mais ce baiser goûtait autrement. Un baiser où les sentiments les mieux enfouis semblaient s'affronter, enveloppé du brouillard épais d'incertitudes et de regrets qui suivrait probablement au lendemain de cette soirée. 

       Rapidement Alexio lui pris la robe de chambre des mains, et l'envoya sur l'un des canapés de la pièce. À présent nue, elle n'avait plus aucun moyen de se cacher du regard de braise de l'homme qu'elle aimait, et, à vrai dire, l'envie lui manquait.

       Arabella ne saurait dire comment ils avaient réussi à se déplacer ni à quel moment ils avaient atterri sur le lit. Mais elle pourrait parfaitement décrire ce qu'elle ressentait à l'instant. Un mélange d'extase et d'exaltation. 

       Au passage de ses lèvres, une douce brûlure persistait. D'un geste expert sa langue parcourait la fine courbe de son cou,lui arrachant de profonds gémissements. Bientôt les mains d'Alexio se joignirent à la course. Alors qui embrassait délicatement la naissance de ses seins, ses mains écartèrent outrageusement les jambes de son ex-femme afin qu'il puisse prendre place entre celles-ci. Elle prenait à peine conscience du fait que seule une serviette faisait office de rempart entre eux, tant elle était emportée dans un tourbillon de sensations exquises. Un coup de langue sur son téton gauche suffit à la faire chavirer. Elle ne savait plus sur quoi se focaliser. Entre la bouche d'Alexio qui torturait agréablement ses seins et sa main qui explorait d'un mouvement expert son intimité, elle sentait déjà l'orgasme approcher. Se sentant au bord du précipice elle s'accrocha désespérément aux bras de l'homme qui prenait plaisir à la rendre pantelante. 

       Tandis que l'orgasme menaçait de l'emporter, il cessa tout mouvement et se retira, s'éloignant juste assez pour admirer la tentation qui tremblait sous lui. Arabella était si près de la délivrance et à présent si loin. 

     -Je veux que tu cries mon nom,alors là seulement je te ferai jouir, et de la meilleure manière mon amour.

     Le ton rauque de sa voix, lui promettait une nuit d'ivresse et  de passion. Et dès lors, Arabella sût. Peut-être que ce fut lorsqu'il la pénétra, lentement, profondément se délectant du premier cri qu'il avait réussi à lui arracher. Ou alors ce fut sous ses coups de reins fermes et rapides qu'elle réalisa. Désormais elle ne pouvait plus lui échapper. C'est sur cette réflexion que l'orgasme la foudroya tandis que ses lèvres prononçaient inlassablement le nom du père de ses enfants. Elle fut bien vite rejointe par Alexio qui se libéra en elle.