Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La Saga Des D'Ario.)

chapitre 6.

Devant le portail, Alexio D'Ario, scrutait attentivement, le petit être, insignifiant, qui était posté aux côtés de sa mère, avec à son bras, Ann-lise. De là où ils se tenaient ils dégageaient une telle prestance qu'il était difficile de ne pas être fasciner par eux. Bien sûr le sourire d'Ann-Lise était aussi faux que certaines parties de son corps, mais l'aura qu'elle dégageait en présence d'Alexio la rendait beaucoup plus potable.

Dans le but de s'éloigner le plus possible des médias, qui ne lui laissait plus aucuns moments d'intimité et en avançant la date de son arrivée de quelques jours, il avait pensé faire une surprise à sa mère, or comme à chaque fois, celle-ci avait le dernier mot, elle lui avait fait à lui, une surprise. Et une surprise de très mauvais goût soit dit en passant. Arabella Johnson.

Qui aurait pu croire qu'après huit ans d'absence, qu'ils se reverraient par un pur hasard. Bien qu'ils se détestaient mutuellement, le seul fait de se revoir après tant d'années, les rendait fébriles et nostalgiques. Ann-lise dû remarquer la tension palpable et les émotions fortes, dont étaient animés les jeunes gens, puisqu'elle se racla fortement la gorge en quête de l'attention de son futur mari, qui fixait son ex-femme depuis son arrivée.

Arabella avait fortement changé, Alexio devait se l'admettre. La dernière fois qu'il avait croisé son regard remontait à si longtemps qu'il ne saurait dire avec exactitude qu'elle nuance de ses si beaux yeux avaient changé. Était-ce celle de son regard bleu pâle tournant sur le vert, ou alors quelque chose d'autre? Non, ce n'était pas cela, elle avait véritablement changé, dans ses yeux, brillaient une lueur étrange, une lueur qui s'apparentait à de la joie. Elle était devenue plus menue, pourtant ses formes s'étaient considérablement arrondies. Elle était comparable, à une jeune mère de famille, qui vivait, heureuse au côtés de son mari.

Rapidement, les souvenirs affluèrent, des cris, des pleurs, des supplications, les battements précipités de son cœur. Il avait honte. Et jamais il ne se pardonnerait cet acte démesuré qu'il avait osé commettre. Pourtant l'évidence était là, après huit années, il revoyait son ex femme, son premier vrai amour, celle qui avait fait battre son coeur. Et celle qu'il avait violenté, une fois, sous le coup de la colère. Une seule et unique fois.

Mais le temps était passé il avait appris de ses erreurs et désormais il avait changé et ne comptait pas agir sous le coup de l'émotion.

Pendant toute la durée de sa réflexion il ne s'était pas départi de son masque d'impassibilité, à tel point qu'Arabella s'attendait encore à ce qu'il la jette dehors pour avoir osé franchir le pas de sa porte. Enfin, celle de sa mère.

Les pensées se bousculaient tellement dans sa tête qu'elle en était arrivée au point mort. Elle réfléchissait comme une adolescente et n'arrivait plus à contenir les battements irréguliers de son cœur, ainsi que les faibles tremblements de son corps. Au fond, elle n'avait jamais cessé d'aimer cet homme, elle avait juste réprimé ce sentiment qui lui était interdit. Et la peur avait pris le dessus, la protégeant de ce sentiment trop fort, trop enivrant.

Aujourd'hui, Arabella Johnson, ex femme d'Alexio D'Ario, n'éprouvait plus que répulsion pour cet homme à qui elle c'était donner. Elle avait tout oublié de ses sentiments enfouis pour se focaliser sur ses enfants et désormais, il ne restait plus rien de cet amour qui avait jadis fleuri dans son coeur. Plus rien.

De son côté le père de ses enfants avait dû prendre contenance, puisque celui-ci entreprit de descendre les marches, rapidement suivi de sa fiancée qui lui servait de caniche. Dans son chemisier clair et son pantalon en tissu brun, qui lui collait presque à la peau, il dégageait une aura de puissance qu'aucune des personnes présentes près de lui, ne pouvaient négliger. S'attendant sûrement à ce que son fils ouvre les hostilités, Maria se préparait mentalement à déballer le flot de mensonges qu'elle avait préparé, tout le temps que les jeunes gens se jaugeaient du regard.