Chapitre 1 : bonjour j'ai besoin d'aide

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Laisse moi, je veux respirer, je veux que mon corps soit libre, que mon nom sortant de ta bouche ne soit plus qu'un lointain souvenirs, que chacun de tes gestes soient éloignés de moi. J'avais espéré tant de fois que je ne sois plus à toi mais chacun de mes choix me ramenait à te dire je t'aime sans même en avoir la certitude, tu m'avais fait te détester au point de me détester moi même.
Aujourd'hui était celui de trop, j'avais mûrement réfléchi à finir ces longues années à t'aimer et te haïr, depuis que je te connais ces sentiments ne faisaient plus qu'un en moi, l'un n'allait plus sans l'autre, j'avais même estimé que la haine avait pris le dessus sur l'amour que j'avais pour toi.

Je pris mon portal posé sur la table du salon, mes mains tremblaient, non pas parce que j'étais anxieuse d'appeler ce numéro mais parce qu'encore une fois tu avais levé cette main sur moi et m'avais laissé te supplié d'arrêter comme si cela t'apportais de la force pour ne plus me la faire subir. Je tapais chaque nombre comme si chacun signifiait une chose que j'attendais, liberté et force, j'en ai besoin.

17

- Bonjour, j'ai besoin d'aide...
- Bonjour, quelle est votre urgence ?
- Il est violent, chaque fois que je respire il m'inflige une douleur. Chaque fois qu'il me dit je t'aime, l'espoir revient mais un je t'aime ne peut être accompagné que par de la souffrance avec lui.
- d'accord, donné moi votre adresse ! Je vous envoie une voiture directement.
- **********, aidez moi je souffre quand je le regarde, ces yeux n'ont plus la couleur de l'océan mais bien la couleur de mes bleus madame je vous en supplie ne me laissez plus avoir mal quand je le regarde.
- ne vous inquiétez pas madame, restez en ligne avec moi le temps qu'ils arrivent.

* raccroche *

Je ne pouvais pas, si il me voyait avec le téléphone à la main je n'aurais même pas le temps de voir les yeux des policiers qu'il m'aurait déjà abattu.
Je préférais revenir à mes occupations, faire semblant de n'avoir rien fait en attendant qu'ils arrivent. Ça frappe à la porte.

- oui bonjour !

J'avais enfin souris, je voyais mon pire cauchemar partir loin de moi, ces mains menottées et ces années de calvaire s'échappait de la pièce, l'air était déjà plus respirable, je n'avais plus peur de respirer, plus peur de ce que j'allais endurer si mon souffle était plus fort que le bruit de mes pieds sur le sol.
Ils avaient décidé de me renvoyer chez moi, dans mon pays natal que j'avais quitté il y'a plusieurs années pour rejoindre celui qui deviendra mon bourreau. Je n'avais plus aucun contact avec mea proches qui me manquait tant, ils devaient m'en vouloir mais vous avez du le comprendre j'avais interdiction de contacter ne serait-ce qu'un livreur de pizza pour manger.
Mes affaires étaient prêtes, l'avion aussi et les quelques passagers déjà présents.

Reflections [ Jimin ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant