Une Fille Banale (Law x Reader)

Law

Je me retrouve à attendre dans une salle close dépourvu de toute lumière. Je ne peux qu'entendre ma propre respiration et celle d'une autre personne ou bestioles. L'envie d'allumer ma lampe me ronge mais la peur de découvrir ceux qui se trouve face à moi m'en empêche. Je fais une bien piètre éclaireuse, dans les deux sens du terme.

Je m'assis dans le calme et essaie de trouver le courage d'allumer cette fichu lampe qui est déjà bien difficile à attraper les mains menottées. Après tout, si je l'allume je n'ai rien à perdre, car mourir pour mourir, c'est la seule issue possible. Je prends une grande inspiration en fermant les yeux et allume la lampe sans pour autant ouvrir mes paupières.

-Ça va pas non, de me niquer les yeux avec ta merde ?

-Pardon.

J'éteins ma lampe rassuré et calme ma respiration accélérée.

-Qui êtes-vous ?

-Je te retourne la question.

-Je m'appelle (t/p).

-Law.

-Réellement ?

-Pourquoi je mentirais, t'es quoi toi, l'interrogatoire de la marine ?

-Non, pas du tout, tu ne te rappelles pas de moi ?

-Non.

Sa réponse me fait l'effet du coup de couteau dans le ventre. Il n'as pas seulement perdu toute nuances de sentiments envers moi, il m'as également effacé de sa mémoire.

-Mais pourtant nous nous connaissons depuis belle lurette.

-Depuis quand exactement ?

-Depuis que je t'ai rencontré à Swallow, avec Wolf et les autres...

-Si tu essai de jouer avec mes sentiments c'est raté, la (t/p) que j'ai pû connaître nous a abandonnée, je ne vois pas pourquoi elle reviendrai comme une fleur me chercher alors que la mort me surveille de près.

-Je ne suis jamais partie de mon plein grès, j'ai été capturé et emmenée à Marie Joie, loin de moi l'idée de vous laisser.

-Tu te chercher des excuses ma parole.

-Non ! J'ai été marquée par le fer, je peux te le prouver, je n'ai jamais cessé de t'aimer, jamais je ne serais parti sans te prévenir.

Il ne me répond plus, mes larmes commencent à embuer mes yeux et ma lèvre commence à trembler.

-J'ai arrêté de ressentir le moindre sentiment envers toi depuis des années.

-Comment tu peux me dire ça alors que je suis venu ici seulement pour te sortir d'ici ?

-Ah oui, pour me sortir d'ici, c'est sur que tu vas m'être bien utile, enfermée avec moi dans une même pièce et bonne à rien pouvoir faire de plus que pleurer.

Il n'a pas tort mais il pourrait le dire autrement. Je retiens de toute mes forces les sanglots qui pourraient sortir de mon corps. Ses paroles ont l'effet d'une lame tranchante qui nous lacère l'entièreté de notre enveloppe charnelle.

-Ceci dit, si tu n'as pas perdu le coup de main de voleuse que tu étais, crocheté ces menottes devraient être du gâteau pour toi.

-Je n'ai rien sur moi qui-

-J'ai un cure-dent dans mon bonnet, prend le et fait.

-Tu pourrais tout de même me parler avec plus de respect.

-À partir du moment où tu ne me vouvoie plus je te parle comme je l'entends.

-Tu es vraiment imbuvable comme homme.

-Si tu le pense.

Je me lève et m'approche de lui à tâtons, ne voulant pas allumer la lumière, honteuse de devoir le regarder dans les yeux. Il n'en râle pas pour autant et me laisse faire. Je sent enfin son couvre-chef sous la paume de ma main et remarque qu'il est assis par terre. Je cherche le morceau de bois sous son bonnet, frôlant ses doux cheveux, et m'approche toujours à tâtons de ses poignets.

Je fais le tours des menottes de mon index afin te trouver la serrure que j'enclenche sans problème. Je suis là chaîne de la main pour arrivé à l'autre poignet et l'enclenche à son tour. Les mains libéré, j'entends Trafalgar se lever.

-Room.

Une sphère bleue se forme autour de nous, il pose sa main sur ma tête en me regardant d'un air à glacer le sang et prononce le mot "Schambles", ce qui fit disparaître mes menottes les échangeant avec une pierre.

-Merci (t/p).

Je ne réponds pas savourant la seule chose d'agréable qu'il est pû dire jusqu'à présent. La sphère s'agrandit d'un coup et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous nous retrouvons dans la grotte où se trouve le Shark Submerge.

-Ton pouvoir est toujours aussi incroyable...

J'ai toujours était en admiration devant Law, sa force mental et son pouvoir sont tout bonnement splendide. Avec le temps son charme à évoluer, ses yeux gris et ses cheveux noirs sont les mêmes, mais tout ces tatouages en plus et cette barbiche plus sombre sont nouveaux. Ça lui va plutôt bien.

-Tu compte attendre le déluge ou tu vas enfin te décider à rentrer dans ce sous-marin. Si je me trompe pas t'es arrivé avec non ?

Je rentre dans le sous-marin restant muette suivi par Law qui s'installe à son aise sans demander quoique ce soit.

-Allez ramène le Shark Submerge à Marchand de paille.

Il m'énerve à me prendre de haut, ok je suis plus jeune et sans doute moins épanouie que lui, mais c'est pas une raison. Je démarre le véhicule et plonge dans les eaux bleues tout en appelant le navire avec l'escargophone.

-Oui ?

-Robin, Law est-

-Docteur de génie*

-Tu veux pas non plus 100 berrys et une bouteille ? Je disais que Law est avec moi, on vous rejoint au navire.

-Entendu, nous- Luffy attends ton tours je te prie.

-(t/p) t'as tout fait toute seule, tu m'as même pas laissé cassé de tête !

-Luffy ça n'est pas raisonnable, le plus important c'est que Trafalgar Law soit libéré.

-Robin à raison.

-Surtout que c'est moi qui est tout fait.

-Tu manques pas de toupet !

Je raccroche l'escargophone et appuie sur l'accélérateur afin d'arriver au plus vite au Sunny. Quel ingrat, il est vraiment invivable. Décidément il n'a pas changé, il est voir juste pire qu'avant.

-Écoute Law, on est pas partie sur une bonne base pour des retrouvailles, je voudrais que tu t'explique s'il te plaît. Je comprends que tu m'en veuille mais ce n'est pas une raison pour agir de la sorte. De ce que je remarque tu n'es plus un gamin qui ne connait pas les nuances de respect d'autrui.

J'attends d'avoir une réponse de sa part mais rien, ce qui a le don de m'énerver bien plus que je ne l'étais déjà.

-Tu m'écoutes quand je te parle !?

Je me retourne, le vois affalé sur son siège, pâle comme un mort, le front luisant, la respiration allaitante au bord de l'évanouissement. Mon cœur se mis à battre dans ma tête à cause de la panique, il faut au plus vite arriver à destination afin que Chopper le prenne en charge.