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Chapitre 8

Tout cela, réduit à néant.

Un cri, des pas, la panique. La peur coulant dans ses veines, parcourant son corps.
Ils avaient été découverts, tout était fichu, ce n’était pas un simple câlin comme la semaine passé, ils étaient nus, emboités comme deux légos.

Tout était fichu.

Les deux manageurs se tenaient là, dans l’encadrement de la porte, effaré et visiblement très énervé.
Une voix, grondante comme le tonnerre, retentit indiquant le début de la fin.

“- Katsuki, Izuku dans mon bureau tout de suite. “

La précipitation, l’agitation, les vêtements remis à la volée et les pas rapides dans le couloir. Aucune voix, aucun regard, juste du regret et de l'appréhension.
Plus rien ne va, tout est flou dans la tête d’Izuku, l’extase du moment, la passion de leur étreinte, si vite stoppée, seulement remplacée par une peur viscérale. Il tremblait, qu’allait-il lui arriver ? Qu’allait-il arriver à Katsuki, tout ceci était de sa faute, rien ne serait plus comme avant. Et si on virait son blond ? Et s’il avait interdiction de le revoir ? Et si sa carrière montante s'arrêtait la ?

“- Izuku, Tu m'écoutes ? “ Demanda Hizashi d’un ton dur et bilieux.

Le dénommé dû mettre ses questionnements insensés de côté pour se focaliser sur la conversation présente devant lui. Il était là, dans le bureau de son manageur, avec Katsuki à ses côtés, ils avaient tous les deux peur de la sentence qui allait être prononcée. Tout était possible.

Et comme une pierre, la nouvelle tomba.

“- Katsuki, nous allons te demander de te retirer de l’agence temporairement et ne pas approcher Izuku.”

Le silence, plus aucun son, plus aucun mouvement. Puis, lentement, l’information monta, comme une coulée nauséabonde, la peur remonta le long de son estomac, passant douloureusement par son diaphragme pour atteindre son cœur et le compresser à faire mal.
Sa tête se mit à tourner, l’oxygène ne passait plus par sa trachée, bloqué par une boule d’affliction.

Ensuite ce fut au tour de ses jambes de trembler, menaçant de céder sous son poids. Son esprit lui était en ébullition, tournant à cent à l’heure, malgré le brouillard. Cette phrase tournait encore et encore, il était renvoyé, mis de côté, éloigné d’Izuku. Il avait gâché sa chance, son rêve de grandeur, sa vie paisible de nouvelle star, sa cohabitation avec son nouvel amour. Tout cela balayer par une simple phrase.

Il tourna doucement la tête vers le brun et le regard qu’il croisa termina de l’achever. Un regard plein de larmes, de peines et de douleurs, menaçant de s’écouler à flot. Puis une voix tremblotante prit la parole.

“- Vous ne pouvez pas faire ça, c’est ma faute, il n’a rien fait, c’est moi qui devrait recevoir une sanction et pas lui” Sa voix suppliait, implorait, un pardon qui ne viendrait pas.

“- Je suis désolé Izuku, mais c’est la seule solution, il n’est pas viré, seulement éloigné de toi le temps que tu te concentre sur ta carrière.” expliqua calmement le manager blond.

Dans un silence pesant, les deux hommes quittèrent la pièce, laissant leurs petites stars se dire au revoir. Ils savaient que cette décision était âpre et radicale, mais ils n’avaient pas le choix, ils ne pouvaient pas risquer la réputation d’Izuku pour une simple amourette.

Une fois seul, Katsuki s’approcha doucement, sans savoir comment exprimer tout ce qu’il ressentait dans l’instant présent. Lui qui n’était pas un adepte des grands discours, il se contenta de prendre le petit brun dans ses bras, au plus proche de son corps, espérant lui transmettre sa chaleur et la profondeur de ses sentiments.