Enfin seuls

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Leo

On quitte la maison, encore un peu sonné par cet épisode gênant au possible. Mais il est vite chassé de ma tête quand Freya se met à crier de joie dans la rue :

"Tu as une moto !! Aaah!! C'est tellement cool!

- C'est une petite cylindrée, une 125cc. C'était celle de mon oncle Enzo. Je lui empruntais tout le temps parce qu'il ne s'en servait pas, alors il a fini par m'en faire cadeau.

- Gé-nial... Il n'a pas d'enfant ?

- Si, une fille, Claire. Elle vient d'avoir 16 ans, et sa mère lui interdit formellement de toucher à cette moto.

- Oh, je comprends... Tu es proche de Claire ?

- Ben, ouais, elle est plutôt cool. Enfin, je ne sais pas ce que tu veux dire par proche. Mais, c'est comme ma cousine, quoi. Je suis aussi proche d'elle que je suis proche de Sakina, ma « vraie » cousine.

Tu es... jalouse ?

- Et bien... je ne suis pas à l'aise avec le fait que tu sois proche d'une autre fille, c'est plus fort que moi. Mais si vous avez une relation familiale, évidemment, aucun problème.

...Et Zoé ?

- Juste une amie. Freya, et si on partait ? Je te propose de me poser toutes les questions que tu veux tout à l'heure. Je te dirai tout ce que tu veux savoir, juste, barrons-nous avant que ton père ne m'interroge encore !

- Oui, tu as raison. Excuse-moi, tu as déjà assez subi comme ça. Allons-y !!"

Sur le trajet, je sens Freya me serrer amoureusement, et ça me fait du bien. Surtout que je me sens encore perturbé par tout ce que le père de Freya m'a dit.

Mon père aurait des problèmes à ce point ? Il serait même... en danger ? Pourquoi on ne sait rien ? Il faut absolument que j'en sache plus sur cette histoire... Je dois l'interroger quand je serais rentré.

Zak... Il doit savoir aussi.

Ça fait une éternité que je n'ai pas vu mon frère... Je sais qu'il est très occupé, alors je lui laisse de l'espace, mais il faut que je le vois, bientôt.

J'emmène Freya dans l'ancien appartement de ma mère. Elle ne l'a jamais vendu. Elle le louait, puis elle a décidé de le récupérer pour les besoins de la meute, ou ceux de mon frère et moi. Autant vous dire que ma mère a tout fait pour qu'il soit accueillant et garni de tout un tas de nourriture pour ce week-end très spécial...

Un peu plus tard, je fais découvrir à ma compagne ce petit endroit confortable où nous allons passer les deux prochains jours.

Ma mère a tiré les rideaux, je peux enlever mes lunettes sans craindre la douleur.

"Oh.. Cet appartement est trop joli, J'adore...

- C'est vrai ? Ce n'est pas le luxe, et je n'ai rien de grandiose à te faire découvrir dans le coin puisqu'on est simplement en ville, mais ...

- Stop, c'est parfait. Mes parents n'auraient pas apprécié que je m'éloigne trop de la maison, et c'est très chaleureux ici.

Je sens l'odeur de ta famille, c'est très agréable pour ma louve. Je me sens... chez moi... C'est ça... Je me sens tellement bien, ici avec toi...

- Freya ? Tu pleures ?

- Non, enfin, c'est juste que je me sens encore tellement nulle de t'avoir fait souffrir comme ça, et ma famille qui en rajoute...

Tu es parfait, toi et ta famille, vous avez l'air si proche, si aimants et soudés, ça me fait mal d'imaginer qu'on remette en doute quoi que ce soit en ce qui vous concerne.

Destins liés, 2. Alpha sans meuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant