Ma gêne et moi...

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Leo

Je suis nerveux...

Non pas parce que je vais chercher Freya pour l'emmener passer un week-end avec moi pour la première fois, mais parce qu'avant de l'emmener, elle veut me présenter sa famille.

Voir leur visages déçus de me découvrir n'est pas quelque chose dont je peux me préparer psychologiquement, ça va me faire mal, c'est inévitable.

Il faut bien les rencontrer un jour ou l'autre, et je comprends qu'ils veuillent savoir avec qui leur fille est liée, surtout maintenant qu'on est sur le point de consolider le lien.

Mes parents m'ont proposé de m'accompagner, j'ai bien sûr refusé catégoriquement. Je ne vais pas me cacher derrière mon père ni personne. Il s'agit de ma vie, ma compagne. Ils se verront un jour, mais plus tard.

Je me présente à eux en tant qu'humain, même s'il semblerait que quelque chose que j'ai attendu toute ma vie, finalement caché tout au fond de mon être, veuille enfin faire surface.

Cette part de moi que je pensais insignifiante ne s'est révélé qu'une seule fois, lors d'un choc émotionnel... À l'évocation de ce que Cory a tenté de faire à ma compagne.

C'est donc ça qui le réveille... Elle. L'atteinte à sa personne et son bien-être, m'a fait perdre le contrôle.

Elle ne m'a pas expliqué précisément ce qu'il s'était passé, et je n'ai pas insisté pour le moment. Mais cette histoire n'est pas terminée, je ne suis pas satisfait de cette issue.

Je sonne à la porte, et une femme très élégante, vient m'ouvrir.

"Bonjour Leo, Bienvenue ! Entre, je t'en prie.

- Bonjour Madame Leroy, merci.

- Oh, appelle-moi Mathilde !"

Je réponds en souriant poliment. Cette chaleur humaine est très appréciable, mais je vais quand même attendre quelques temps avant d'arriver à cette familiarité. Au moins le temps d'évaluer l'accueil du patriarche...

La mère de Freya m'invite à l'intérieur de la maison. Ma partenaire lui ressemble beaucoup.

Elles sont si souriantes, lumineuses... y'a des gens comme ça, qui sont comme des soleils sans rien faire de spécial.

Freya arrive, encore plus rayonnante, et m'enlace. J'ai envie de l'attraper pour m'enfuir avec elle, mais pour l'heure, je dois faire bonne impression.

Visiblement, ce ne sera pas difficile avec sa mère. Ça me donne un peu de courage... Ou peut-être que c'est le contact de Freya qui m'apaise.

Elle chuchote à mon oreille :

"Détends-toi, tout ira bien. Nous ne restons qu'un petit instant, et après ça, on sera enfin seuls. Je te préviens, je ne répondrai plus de rien !"

Hum...

"Et bien, qu'est-ce qui vous fait rire comme ça vous deux ?

- Bonjour Mr Leroy, je suis Lé..

- Ferroni, oui, je sais qui tu es.

Qui ne connaît pas Lisandro Ferroni ? Avec sa meute des plus originales.

J'ai entendu dire qu'on lui donnait du fil à retordre.

Comment il s'en sort avec toute cette pression qu'on lui met sur le dos ? Les Alphas sont coriaces et pour la plupart, tellement conservateurs. Il ne sera jamais tranquille. Je me demande comment il fait pour trouver le sommeil.

- Pardon ? Monsieur, sauf votre respect, je n'ai aucune idée de ce à quoi vous faites allusion. Mon père a en effet eu quelques difficultés au conseil des Alphas les premiers temps, mais c'est de l'histoire ancienne.

Destins liés, 2. Alpha sans meuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant