Destins liés, 2. Alpha sans meute

Surprise !

Louisa

"Sandro, il faut qu'on se dépêche si on ne veut pas être en retard pour l'écho.

- Oui, attends. J'envoie juste la commande, et j'arrive.

- J'aurai pu y aller seule si tu veux. Tu sais comment ça se passe maintenant, je te ramènerai le cliché.

- Pour rien au monde, je ne raterai ça.

Pour Zak c'était notre premier petit, et c'était un moment mémorable. Pour Léo, tu n'avais aucune idée du sexe, c'était la surprise totale, et c'était génial.

Là, tu penses que c'est une fille, mais je veux voir ça de mes yeux. Et je veux voir que mon petit va bien, je veux entendre le guérisseur nous dire que tout se passe pour le mieux. Bref, je viens ma douce, c'est tout.

- Bien, chef. Alors, on y va, sinon on ne verra rien du tout, et je suis en suspense depuis un mois et demi. Je veux tout savoir."

On est lundi, les enfants sont à l'école, et le resto est fermé. Nous avons la journée devant nous.

Ce matin, nous passons la visite traditionnelle chez le guérisseur. Il n'y en a qu'une chez les loups, si tout se passe bien, car la grossesse est rapide et il est facile de voir si tout se déroule normalement.

On se dirige vers le centre de soin de la meute des guerriers de l'ombre qui est juste à côté de la maison de la meute.

Sandro gare la voiture, puis me regarde en souriant. Il m'attendrit.

"Tu es tout excité toi, hein ?" Lui dis-je, en embrassant sa joue.

"J'adore... J'adore que tu sois enceinte, j'adore avoir un autre petit, et finalement... mâle ou femelle, peu importe, c'est le bonheur total.

La vie a été dure avant que tu décides d'en faire partie. Mais depuis que tu t'y es immiscée... Vraiment, tout est fabuleux, j'adore ma vie..."

Et voilà, je pleure encore... Ces hormones de grossesses me rendent complètement neuneu.

"Non, ne pleure pas mia cara...

- Je sais... mais je suis tellement fière de toi... Et te voir aussi heureux...

C'est vrai, elle est géniale notre vie...

J'ai peur de tout gâcher, ça va être dûr avec un troisième bébé, j'ai déjà si peu de temps à vous accorder à tous les trois...

- Hé... non, ne t'inquiète pas. Tout ira bien, nous sommes très entourés.

Sakina, ta nièce, quand elle a su, elle nous a proposé aussitôt de faire la baby-sitter si besoin. Tes parents et mon père sont très présents pour les garçons, et tu n'as pas besoin de bosser autant au resto. Je ferai tout ce qu'il faut pour que tout se passe bien.

Fais-moi confiance, ma Louisa. Je gère, laisse les autres t'aider, c'est tout.

- ... Ok... Mais j'aime aussi m'occuper de tout ça... Non, tu as raison. Je dois ralentir un peu la cadence... Merci chéri.

- Allez, il faut y aller. Après ça, je t'emmène manger où tu veux, et on fait ce que tu veux."

Aaah... Il sait toujours comment me remonter le moral.

C'est fou comme il est serein et toujours confiant. Heureusement, car moi, je suis une vraie boule de nerfs, comme toujours.

À partir du moment où il fut libéré de Valentino, ce n'était plus du tout le même homme. Plus rien ne l'empêchait d'être lui-même. Le simple fait d'être maître de sa vie et que ses proches ne soient plus menacés a suffi à le rendre heureux de tout.