𝐖𝐎𝐑𝐋𝐃 𝐃𝐎𝐌𝐈𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 ¡! ❞ ˢᵗʳᵃʸ ᵏⁱᵈˢ

03

Les lumières se sont finalement éteintes mais ils ne sont pas dans Train pour Busan alors les zombies s'en battent la race de ne rien voir. Ils continuent de chasser l'humain.

- Avance plus vite merde ! chuchote Minho, alors que sous leur corps rampant, les grognements ne cessent pas. Ils sont juste au dessus de l'Open space.

Il faut remercier l'architecte d'avoir penser à ces mini conduits qui se ressemblent à n'en plus finir, et qui sont de véritables labyrinthes.

- T'avais qu'à pas me coller le cul, rétorque Seungmin. Et malgré la situation, tout le monde trouve le temps d'être exaspéré.

- Vous pouvez pas arrêter deux minutes ? J'essaie de capter là, bourdonne Felix, à la troisième position, tandis que le plus jeune ouvre la marche, le reléguant à la fermeture du 'convoi'.

- Et en quoi notre discussion perturbe ton réseau ?

Mais le grisâtre ne peut pas répondre qu'un grincement sourd, sous leur ventre plaqués sur le métal, les interpellent tous. Le conduit va céder. Bon dieu de m-

- MERDE !

Le plafond s'écroule littéralement et jette les quatre individus sur le sol dans un énorme bruit catastrophe. Ils n'ont pas le temps de se relever que Félix se fait tirer par la jambe.

- À moi ! À moi ! Il crie, inconscient du fait que ses hurlements ne font qu'attirer plus de monde.

- LIX, NON ! Proteste le - désormais - plus jeune du groupe.

Ils l'ont eu. 5/8.

À ce rythme là, personne ne va s'en sortir.

Jisung secoue énergiquement son pied sur le sol de l'automobile qu'ils occupent depuis une bonne soixantaine de minute maintenant. Il espère être le témoin d'un miracle tel que les films les représentent, comme quand l'héroïne voit son amoureux courir au loin pour la rejoindre. Mais non. Il n'y a pas de ça dans la vraie vie.

- Arrête, tu me rends nerveux, demande Chris en posant sa main sur le marteau-piqueur humain, alors que son autre bras est croisé sur son torse.

Ils occupent un grand van qui était sensé ramener chez eux les employés à chaque fin de service. Changbin est devant, avec Monsieur Park qui dans cette situation se veut encore maître du jeu. Leur cœur panique, jamais au grand jamais le muscle vital de quelqu'un n'a fait autant de saut dans une vie.

Même après la plus hardie des chorégraphies, personnes n'a eu le muscle cardiaque aussi près de l'arrêt.

- Pourquoi on se casse pas ? Demande Yeji, sa jeune maknae à bout de bras.

- Casse-toi si tu veux, moi je pars pas sans Minho, réponds sèchement Jisung, avant que Chris ne lui assène un coup dans les côtes. Ouai.... Et sans les autres bien sûr !

- Ils sont peut-être déjà morts ! Exclame cette fois Momo, une des membres de leur groupe aîné, Twice.

- Avec tout le respect que je te dois, rétorque alors le grisâtre, vivant le drame le plus conséquent de sa petite vie d'être humain, ferme ta gueule !

Et c'est comme ça que les membres de Stray Kids finissent sur le bas côté tandis que le véhicule démarre. Junhan souffle de désespoir mais il est quand même resté avec eux. C'est-à-dire que lui aussi, veut revoir son compagnon saint et sauf. Chris râle contre Jisung mais il ne peut pas rester fâché bien longtemps, le moment n'est pas aux reproches et comme les autres, ils n'abandonnent pas les retardataires.

Du côté de ces derniers, c'est pas la forme.

Minho aide Seungmin parce que là : c'est trop. Ils ont couru comme jamais mais n'ont pas réussi à distancer les monstres plus longtemps. Ça y est, l'aventure touche à sa fin. Qui aurait pu espérer qu'ils survivent ?

Sans qu'ils ne s'y attendent, alors qu'ils sont planqués dans un énième bureau à un tantième étage, une sonnerie résonne. Heureusement, ce n'est pas la leur.

- Vous auriez quand même pu sauver mon tel les gars ! S'insurge Felix alors que oui, il a survécu. Une seconde de plus et il n'aurait plus de jambe, mais ça va. Il n'a qu'une petite griffure et techniquement, ça ne doit pas être bien grave.

De nouveau, la musique reprend, c'est 3RACHA cette fois, une chanson de leur dernier album - MAXIDENT - et ce n'est pas adéquate, du tout.

Quelques secondes, juste après, Minho prend son cellulaire quand il la sent vibrer dans sa poche. Il l'avait mis en silencieux au préalable pour s'éviter de mauvaise surprise. C'est un message de Jisung. Il soupire de soulagement, mais se ravise quand il lit les mots affichés sur leur échanges.

Quokka : On vient vous chercher.

Non. Ils allaient tous mourir.

Dans la vraie vie, il fallait mieux s'abstenir de jouer aux héros, parce que rien ne se passait jamais comme dans les réalisations scénarisés d'Hollywood.

Restait plus qu'à espérer que leurs amis s'en sortent et arrivent jusqu'à eux. Intérieurement, tout le monde savait que c'était vain. Ils n'étaient pas les personnages principaux d'un tantième long métrage de science-fiction qui portrayait des survivants, des aventuriers.

Ils n'étaient pas fait pour ça. Leurs domaine, c'était le divertissement.

Dans une tentative vaine de vérifier s'ils sont bien cachés, Jooyeon souffle, murmure :

- Nous sommes au dixième étage.

Désormais, l'ascenseur n'était plus une solution. Et même si il l'était, personne ne souhaitait être enfermé entre quatre barrière de métal alors que des zombies rodaient littéralement partout.

Dans un dernier élan de courage, entouré par les plus jeunes, le grenat s'était mis à réfléchir sur un moyen, le plus pratique, de s'en sortir sans subir d'autres pertes déplorables. Il était quand même sensé celui qui protégeait les autres, se dit-il tout en se rappelant qu'il avait déjà pratiqué un sport de combat auparavant. Félix aussi d'ailleurs.

Cette fois, il ne fallait pas laisser la peur dicter leurs mouvements. Ils devaient sortir de cet immeuble, et si le destin voulait bien, ils devaient survivre à cette apocalypse.

Plus déterminé, il tapota contre l'écran toujours allumé de son smartphone avant de le verrouiller, sûr de lui.

— Bon, exprima-t-il le plus doucement possible, attirant l'attention des trois autres, on ne peut pas les laisser monter dix étages comme ça. Il faut qu'on essaye de les rejoindre.

— Alors ? Tu proposes quoi ? Réponds Jooyeon, concentré, lui aussi ne veut pas mourir ici.

— Il faut qu'on descende.

D'un commun accord, les quatre jeunes hommes s'échangèrent des regards, d'autres plus apeuré que d'autres mais, le fait était là : il valait mieux mourir en essayant que de ne rien tenter du tout. C'était stupide certes, ça frôlait même la connerie, toutefois, le courage était un sentiment bien plus grand, et c'était cette étrange pression de vouloir braver l'apocalypse qui les avait aidé à se relever.

Minmin : On vous rejoins.

Note d'auteur :

Avant dernier chapitre, si vous êtes arrivé là c'est que ça doit vous plaire non ?
JSP.
Bref.

À bientôt pour la fin.