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MAYA OBSERVE la montagne de bijoux qui se dresse sur la petite table. Tant de dorures, de pierres étincelantes et de finesse lui donnent la nausée. Sous les rayons du soleil, les objets font naître un véritable incendie au creux de leurs reflets chatoyants. Elle n'en emportera aucun.
Respirer lui semble plus difficile depuis qu'elle a pris sa décision. D'aider Laïs. De prendre son envol.
Elle cherche une trace de regret au milieu des draps de soie, du baldaquin qui s'agite doucement, de ses tenues d'apparat. Elle en trouve très peu. Elle n'a connu que des moments de solitude ici.
Elle s'asseoit sur le lit pour remplacer sa chemise de nuit blanche par une tunique mordorée et légère associée à un bas et des petites bottines. Elle n'aime pas marcher pieds nus, les pierres glacées du Temple la font toujours frissonner. A chaque occasion, elle se couvre les orteils.
Finalement, elle se lève et sort de sa chambre, bouillonnant d'une énergie furieuse. Dans les couloirs, toujours le même silence, uniquement troublé des bruits de pas que font les prêtres en les sillonnant de long en large. Contre les murs, chaque son se répercute en un écho qui s'empresse d'envahir la courte distance qu'il peut parcourir.
