Le dilemme.

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*Mon fils, tu n'es pas sans savoir que ton père et moi sommes de très grands amis mis à part le fait qu'il est pour moi un noble comme l'a était ton grand père et son grand père avant lui ainsi de suite. Tu sais également que faire partie de votre famille et pour moi un immense honneur et j'ose aujourd'hui le dire car oui je fais partie de la famille à moins qu'il en soit autrement.
*Mon oncle ou devrais-je dire père Birima, douté de ton appartenance à cette famille est inimaginable d'au temps plus que moi ainsi que mes frères sans oublier ma sœur Bineta te considère comme notre propre père qui nous a mis au monde en plus tu es pour moi un mentor et un soutien indéfectible et ça toi comme moi le savons bien donc t'entendre parler ainsi me laisse perplexe.
*Dieureudif mon fils tes paroles m'emplisse de joie et je sais à présent combien je suis important à tes yeux.
*Ah parce qu'il t'est arrivé d'en douter?
*Non mon fils loin de moi l'idée d'en douter mais comme on dit chez nous :<<Celui qui ne cesse de gratter la terre pour trouver sa subsistance, ne sera jamais déçu de cette dernière>>
*Encore une vérité qui émane de ta bouche oh noble Birima le griot des griots.
*Tu me flatte mon fils c'est trop d'honneur que tu me fais là en me couvrant d'aussi belles éloges. Ne serait tu pas en train de vouloir m'amadouer?
*En suis je vraiment capable?
*Venant de toi ça m'étonnerait pas car tu es extrêmement avisé et ton intelligence ainsi que ta sagacité mon toujours rendu fier d'ailleurs je ne cesse de m'en vanter au prés de mes paires lorsque l'occasion se présente et figure toi que je lis de la jalousie dans leur regards à chaque fois que je mentionne ton nom.
*De la jalousie mais pourquoi?
*Oh mais rassure toi c'est une jalousie bien diriger car eux ou plutôt leur fils n'ont pas eu la chance que tu as d'être aussi bien instruit et de surcroît tu dispense des cours à leurs enfants ce qui à leur yeux et un signe que tu es comme qui dirait un nanti.
*C'est vraiment ce qu'ils pensent?
*Mais bien sûr puisque je te le dis et dit toi qu'ils sont aussi fiers de toi que moi je ne le suis d'avantage car tu as permis à leurs enfants de pouvoir lire et écrire ce qui au paravent était extrêmement rare. De plus tu le fais sans rien demander en retour ni salaire ni faveur en contrepartie.
*Jamais je n'oserais demander que l'on me rétribue de quelques natures que ce soit. Si je fais tout ça c'est que j'ai un amour forcené pour la connaissance et j'aime transmettre mon savoir quand bien même je n'en dispose que de très peu.
*Ne soit pas si modeste mon garçon tu as parfaitement le droit de te sentir privilégié et honoré crois moi celà ne relève pas du tout de la prétention ou de la vanité loin de là et tu prouve encore ta grandeur et ta noblesse d'esprit en te montrant aussi humble et dénué d'orgueil. D'aucuns à ta place se sentiraient pousser des ailes au point de vouloir voler au dessus de nos têtes mais toi mon très cher fils tu n'es pas comme ça.
*À vrai dire père Birima je serais le plus heureux des hommes si le peu de connaissances que j'ai en m'a possession puisse servir à ma communauté.
*Tu es un grand homme mon fils et celà ne me surprend pas venant de toi parce que tu descends d'une lignée d'hommes tout aussi vaillant et courageux qui ont le cœur sur la main. Mais celà n'est pas l'objet de ma visite d'aujourd'hui bien que c'est toujours un immense plaisir pour moi que de te conter les innombrables exploits de tes ancêtres qui de par leurs prestigieuses présences ont su marquer les esprits et les cœurs.
*Père Birima je t'ai toujours connu calme et consciencieux mais j'avoue que depuis tout à l'heure je te sens un peu troublé.
*En effet mon fils je suis troublé. Moi qui d'habitude ne perd pas mes mots je ne sais pas comment aborder cette discussion avec toi car comme je te l'ai dit avant d'être mon fils tu es d'abord et avant tout un prince, un souverain à mes yeux et donc te parler reviens à employer les mots justes afin que mes propos ne puissent pas être interprété de manière dérisoire.
*Là père Birima tu m'inquiète de plus en plus. De quoi voudrais tu me parler et qui soit aussi délicat au point de troubler le plus grands des griots
*L'heure n'est pas aux éloges mon fils. Si je suis inquiet c'est parce que ton père l'est aussi.
*Mon père ?
*Oui ton père.
*Est que peut-il bien le troublé à ce point?
*C'est toi mon fils.
*Moi?
*Oui toi.
*Qu'ais-je donc fait pour troublé mon père? À ce que je saches je n'ai rien fait qui puisse encourager celà?
*Certes mon fils mais ton père et moi avons discuté et il trouve que tu ne t'impliques pas assez voir presque jamais du patrimoine familial à savoir le champ que vous a légué vos ancêtres.
*Encore cette histoire?
Mon père et moi en avons parlé je ne sais combien de fois. Il m'a toujours reproché d'être un rêveur à toujours vouloir me plonger dans mes bouquins. Je te le demande père Birima est ce mal que je veuille rêver?
*Absolument non mon fils les rêves font de nous ce que nous sommes actuellement surtout lorsqu'ils sont accompagnés de volonté et d'acharnement. Mais ce que tu dois savoir c'est que certains rêves ne doivent rester malheureusement que des rêves et il est mieux de se concentrer sur son présent plutôt que de vouloir courir derrière un rêve qui très probablement ne se réalisera jamais. Je ne dis pas que c'est impossible mais pour le moment l'heure n'est pas aux rêveries.
*Père Birima ! N'a tu pas dit à l'entame de tes propos que je fais ta fierté ainsi que de toute celle du village?
*Bien évidemment mon fils.
*Mon père ne l'est t'il pas ?
*Ne pense pas ainsi mon fils, ton père plus que quiconque est extrêmement fier d'avoir un fils tel que toi puisqu'il ne manque jamais l'occasion de s'en vanter.
*Alors que me reproche t'il si tel est le cas?
*Comme je viens de te le dire il trouve que tu devrais un peu plus retirer le nez de tes bouquins et l'aider lui ainsi que tes frères dans les travaux champêtres car tu le sais bien ton père est déjà à un âge très avancé de ce fait il ne peut pas tenir un travail aussi rude qui demande beaucoup d'efforts. Malgré qu'il y ait tes frères les choses n'avancent pas et la saison des pluies se pointe à l'horizon cause pour laquelle il te demande de faire l'effort de bien vouloir faire acte de présence.
*Père Birima loin de moi l'idée de paraître zélé mais ma place n'est pas dans un champ; déjà que je passe le plus clair de mon temps à faire la classe aux enfants du village et en plus de celà je suis en plein procédure de préparation des dossiers que je dois déposer.
*Des dossiers? De quels dossiers par le tu mon fils?
*Je ne tenais à en parler à personne avant d'en avoir la confirmation.
*Quel confirmation, mais de quoi donc est tu entrain de parler mon garçon?
*Père Birima, j'ai l'intention d'aller en europe pour pouvoir réaliser mon rêve qui est celui de devenir écrivain. J'ai déjà fait le nécessaire à savoir les dossiers à fournir et les procédures à suivre il ne me reste plus qu'à attendre la confirmation.
*Parles tu sérieusement mon fils?
*Oui père Birima !
*Et quand a tu pris ta décision ?
*À vrai dire il y'a de celà six mois que je suis en train de préparer mon départ.
*Sans même nous en parler? As tu donc perdu l'esprit?
*S'il te plaît ne le prend pas de cette façon j'allais vous en parler tôt ou tard j'attendais juste le bon moment.
*Pour l'instant il est surtout déjà trop tard, jamais je n'aurais imaginé que tu puisses à ce point nous manquer de respect de la sorte. Où sont tes valeurs, où est le Malick que je connais?
*Mais je suis là mon oncle c'est toujours moi.
*Non!
Tu n'es pas mon Malick, tu ne peux être lui, je ne reconnais pas cette personne en face de moi, tu m'as déçu.
*Je t'en prie mon oncle écoute au moins mes raisons je suis sûr que toi plus que quiconque arrivera à les comprendre.
*Pour le moment je ne peux rien entendre j'ai surtout de la peine pour ton père lui qui avait placé ses espoirs en moi afin que je puisse te faire entendre raison, me voilà bien maintenant pris dans un dilemme.

"Fin du deuxième chapitre j'espère qu'elle vous aura plu et on se dit à bientôt pour la suite.
Bonne lecture😉"

D'une vie à une autre : un destin tragique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant