L'annonce.

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*Comment as-tu pu nous cacher que tu avais ces idées derrière la tête ni même que tu avais commencé a entamé des procédures pour partir je ne sais où. Tu aurais pu au moins ne serais ce qu'en parler à ton père lui qui ne t'a jamais rien refusé sous prétexte que tu es l'homonyme de feu ton grand père. Ça aurait dû t'interpeller le fait qu'il soit obligé de passer par moi pour te parler et te faire entendre raison car il ne veut pas te voir triste ou que lui et toi en venait à vous disputer. Ton père te tiens en haute estime et à surtout du respect pour toi c'est pourquoi il ne s'est jamais opposé à l'idée que très jeune déjà tu quittes le village pour la ville. Ton bonheur c'est tout ce qui compte à ses yeux quand bien même je m'y étais opposé il m'a regardé dans les yeux et m'a dit ceci :<<Birima, tu sais à quel point j'aime Malick, pas parce que je lui ai donné le prénom de mon père à qui je tenais énormément mais parce que c'est à son arrivé dans notre famille que j'ai senti au plus profond de moi que cet enfant sera appelé à vivre de grandes choses. Je n'ai jamais eu la chance de m'instruire, pas parce que je n'en avais pas les moyens mais parce qu'en ce moment là mon père était gravement malade, il n'arrivait plus à s'occuper des affaires familiales et mes sœurs et moi étions en ce moment très jeunes, ma mère faisait du mieux qu'elle pouvait mais ce n'était pas facile pour elle non plus de devoir et gérer son commerce de pagnes tissées et s'occuper de notre champ. Bien qu'étant jeune, j'ai du abandonné mon envie d'aller à l'école pour rester au prés de mon père en l'aidant du mieux que je pouvais avec mon petit corps et mes maigres bras. Si mon fils, mon Malick veux s'instruire en allant à l'école même si c'est à l'autre bout du monde je ne m'y opposerais pas, je ne veux pas le privé de cette opportunité que jadis j'avais était contraint d'abandonner et quoiqu'il en soit il sera avec sa grande sœur Fatima et son mari blanc. Ils viennent tout juste de rentrer de vacances de Paris et ont décidés de s'installer à Dakar pour les affaires et donc je ne crains rien puisqu'il est entre de bonnes mains>>. Ces propos de ton père montre à quel point il a foi en toi et à quel point il place tout ses espoirs en toi mais comme me l'a une fois dit mon père :<<Si l'oiseau tiens à ce que ses petits mangent dans son becs c'est parce qu'il ne veut pas qu'ils aient à manger par terre>> je comprends maintenant où il voulait en venir mais en ce qui te concerne tu as été très ingrat mon fils, encore une fois je suis très déçu par ton comportement et celui qui est à plaindre c'est ton père mais ne compte pas sur moi pour lui annoncer cette terrible nouvelle qui lui brisera sans doute le cœur en milles morceaux.
Non!
Tu devras t'en occuper et dit toi que me concernant je ne me prononcerais plus à ce sujet. Au revoir je m'en vais, tu diras à ton père que j'ai du partir et passe lui mes salutations.
*Attend père Birima ne réagit pas de la sorte s'il te plaît, te voir ainsi me peine énormément.
*Ça mon garçon tu aurais dû y penser avant de prendre cette décision et vu que tu n'as pas tenu important de m'en parler je ne peux rien y faire à présent débrouille toi tout seul.
*Je lui parlerai mais d'abord je ne peux pas te laisser t'en aller de cette manière il faut d'abord que tu écoutes ce que j'ai à te dire.
*Ah parce que maintenant tu décides que tu veux me parler ?
Ça c'était avant ça aurait été beaucoup plus simple avant mais maintenant je n'en vois pas trop l'utilité mon garçon.
*S'il te plaît père Birima je te le demande pour l'amour et le respect que tu dis avoir pour cette famille.
*Mon garçon si j'accepte de t'écouter c'est parce que j'ai voué ma loyauté à cette famille et celà quoiqu'il puisse se passer mais je t'avoue qu'en ce moment je suis un peu mitigé.
*Justement fait le au nom de la loyauté que tu as envers notre famille et écoute un peu mes raisons.
*C'est d'accord parles je t'écoute.
*Bien!
Avant tout tu dois savoir que cette idée ne m'est pas venu comme ça sur un coup de te tête. Il y'a de celà deux ans lorsque je vivais encore à Dakar chez ma grande sœur et son mari Paul, on a reçu une visite à la maison c'était un de ses amis d'enfance avec lequel il était en France, ils avaient fait leurs études ensembles jusqu'à l'université où chacun à suivi une voie différentes, Paul a fait médecine et Jacques lui a opté pour des études en littérature ce qui lui a permis plus tard de se spécialiser dans le domaine de l'écriture d'oeuvres historique et il était venu à Dakar pour couvrir la sortie de son nouveau roman. Il a de ce fait passé plusieurs semaines à la maison pour superviser l'événement et je l'accompagnait à plusieurs occasions lorsqu'il allait voir son éditeur pour faire quelques ajustements, voir ce qu'il faut ajouter ou tout simplement ce qu'il fallait rectifier et à ces moments je prenais du plaisir à l'accompagner dans tout ces déplacements. Il me racontait comment était la vie à Paris et comment se passait ses études, j'étais complètement sous le charme en l'écoutant, je lui faisais également lire quelques unes de mes productions qu'il trouvait très bien pour un jeune homme de mon âge, il m'encourageais à suivre cette voie et me disait que si toutefois je voulais devenir écrivain comme lui il allait m'aider à y arriver. Cependant, tout juste après la sortie de son roman il a dû rentrer la semaine qui a suivi pour s'occuper de ses affaires là bas. Et pour ne pas manquer à sa promesse de m'aider à trouver ma voie en tant qu'écrivain il me mit en rapport avec son éditeur qui me conseilla de faire une préinscription. Il m'expliqua les procédures à suivre et ensemble nous avons entrepris de monter mon dossier sauf qu'entre temps j'ai dû revenir au village parce que ma mère était malade et qu'elle avait demandé à ce que je sois près d'elle. Comme tu le sais tout juste une semaine après mon arrivé elle est décédée et je ne me sentais pas retourner à Dakar en laissant mon père mes frères et ma jeune soeur Astou dans ces conditions raison pour laquelle j'ai dû me faire à l'idée de mettre en pause mes ambitions. Depuis lors je suis là et en attendant que tout aille pour le mieux j'ai tenu à enseigner aux enfants du village pour qu'il aient au moins un niveau convenable à savoir lire et écrire mais maintenant que c'est fait et qu'il ne me manque plus qu'à attendre le message de confirmation je peux enfin vous en parler. Je n'ai pas voulu le faire beaucoup plutôt parce que rien n'était encore fixé mais maintenant ça va.
*Donc pendant tout ce temps que t'étais là à aucun moment ça ne t'a traversé l'esprit que tu pouvais au moins m'en parler?
*J'appréhendais ta réaction et celle de mon père, j'avais peur que vous tentiez de me décourager.
*Donc si je comprends bien quoi que l'on puisse dire celà ne te fera pas changer d'avis c'est bien ça?
*En quelques sortes oui j'ai déjà pris ma décision et rien ne me fera changer d'avis.
*Dans ce cas je n'ai plus mon mots à dire je te souhaite beaucoup de courage pour annoncer ça à ton père.
*Qu'est ce qu'il doit m'annoncer?

Fin de chapitre j'espère qu'elle vous aura plu et à bientôt pour la suite.
Bonne lecture 😉

D'une vie à une autre : un destin tragique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant