*Comment a tu pû penser ne serais-ce qu'un instant que je ne pourrais pas comprendre ni même me mettre au travers de toi et de tes ambitions?
Ton comportement me déçois au plus haut point et je ne sais pas ce qui a bien pû te passer par la tête pour que tu en viennes à prendre une décision aussi importante que de quitter le pays pour aller je ne sais où.
*Comprends moi père, je n'avais pas d'autres choix que de te le cacher car je me disais que tu le prendrais mal vu que tu ne cesse de me parler à longueur de journée sur le fait que je doive t'aider dans les travaux champêtres et très honnêtement j'aspire à de plus grandes choses que de passer ma vie à cultiver la terre pour ensuite finir par vivre au jour le jour avec le regret de ne pas avoir essayé de vivre ce rêve qui m'anime depuis toujours.
*Tu parles d'un rêve?
Un rêve que tu as toi même nourri, un rêve qui il y'a de celà deux ans n'était pas encore là car si je me souviens bien tu me disais que tu voulais ouvrir une école ici à Keur Damel pour continuer à enseigner aux enfants du village et là tu te rétracte en me disant que ce que tu veux maintenant c'est d'être écrivain. S'il te plaît mon fils ne joue pas avec mes nerfs, tu en as déjà assez fait comme ça.
*Père, il est vrai que je te disais que je voulais ouvrir une école ici mais depuis lors je me suis rendu compte qu'écrire a toujours été ma passion première et si tu te souviens bien je te faisais lire quelques'uns de mes écrits que tu trouvais d'ailleurs même excellent et tu m'as même encourager à ce que j'écrive plus souvent.
*À ce moment là je pensais que tu le faisais juste pour t'amuser mais que tu ne pensais pas sérieusement faire métier en tant qu'écrivain et puis d'ailleurs être écrivain ne réussit pas à tout le monde ce n'est même pas un travail qui pourrait te rapporter assez d'argent pour pouvoir vivre convenablement et même si tu arrives à publier un ou deux livres qui ont du succès et que tu arrives à faire fortune que feras tu lorsqu'il arrivera un jour où tu n'auras plus d'inspirations pour écrire ou que tes livres ne se vendent plus ou que tu n'as plus assez de revenu pour vivre à ce moment là mon fils que feras tu dit le moi a tu réellement pensé à tout celà avant de vouloir te lancer dans cette entreprise.
*Père si je m'étais posé toutes ces questions comme tu viens de le dire je ne ferais donc rien de ma vie car les <<Et si>> n'ont jamais aidés à réaliser quoi que ce soit et franchement je préfère mille fois vivre avec des remords qu'avec des regrets.
*Est ce que tu t'entends sérieusement mon fils?
Tu me dis que tu préfères vivre avec des remords plutôt qu'avec des regrets?
*Oui père je préfère me dire que même si je n'ai pas réussi à obtenir ce que je veux j'aurais au moins essayé plutôt que de passer mon temps à me demander comment ma vie aurait pû être si j'avais eu le courage d'essayer de vivre ce rêve.
*Mais que feras tu si tes remords sont tels que tu ne pourras pas vivre avec eux?
*Dans ce cas père je me dirais que j'ai au moins essayé.
*Bon, admettons que je comprenne tes sois disantes raisons, que compte tu faire à présent ?
*Tout ce qui devait être fait a été fait maintenant ce qu'il reste à faire c'est d'attendre la réponse des universités dans lequel j'ai déposé ma demande. L'éditeur de tonton Jacques m'a appelé avant hier et m'a dit que ça ne tarderait plus et qu'il faut juste que je sois patient.
*Et tu as sérieusement confiance en cette personne ?
*C'est tonton Jacques qui m'a mis en rapport avec lui donc je me dis que je peux avoir confiance en lui mais pour être honnête je ne préfère pas du tout penser au fait qu'il puisse me trahir ou m'escroqué, si ce n'était pas une personne fiable ou qu'on le connaissait comme étant un malfrat, je ne pense pas que l'on m'aurait mis en rapport avec lui d'autant plus que tonton Jacques et l'ami intime de Paul donc pour ce côté là je peux t'assurer que tu n'as pas à t'en faire.
*Bon, si c'est vraiment ce que tu veux, je ne peux que te soutenir même si je pense que tu aurais dû m'en parler avant de faire quoi que ce soit j'aurais pû au moins te donner des conseils parce-que le monde d'aujourd'hui est rempli de personnes très mal intentionné qui n'ont pas de scrupules lorsqu'il s'agit de tromper les honnêtes gens surtout qu'à Dakar les escrocs sont partout et ce font passer pour de bons samaritains alors qu'au fond c'est des loups déguisé en agneau.
*Père, je sais que le monde actuel dans lequel nous vivons est rempli de gens malhonnêtes néanmoins ça ne m'empêche pas d'avoir la foi et de garder espoir.
*Mon fils tu sais que je t'ai toujours soutenu et cela malgré ce que les gens disent.
*J'en suis conscient père et je t'en serais toujours reconnaissant.
*Tu sais même lorsqu'il fallait t'envoyer à Dakar chez ta sœur pour que tu puisses avoir une éducation scolaire, ta mère ainsi que ton oncle Birima n'était pas d'accord car il disait que tu étais trop jeune pour que tu te confronte aux réalités de la ville parce qu'à cette époque tu n'étais âgé que de six ans. Je me suis interposé en leur expliquant que je ne permettrais pas que ce qui m'est arrivé lorsque j'avais ton âge t'arrive aussi. Quand j'étais petit je souhaitais également aller à l'école sauf qu'avec la maladie et le décès brutal de ton grand père je n'ai malheureusement pas pû aller au bout de mon rêve car il me fallait m'occuper des affaires de mon père qui en ce temps tenais un champ que je cultivais avec mes plus jeunes frères et ma mère. Du coup lorsque ta sœur m'a proposé à ce que tu ailles à Dakar avec elle et son mari je n'ai pas porter d'objection à celà.
*Encore aujourd'hui je suis content et je te suis reconnaissant d'avoir accepté que je m'instruise et d'une certaine manière je peux dire que tu as contribué à ce que je me découvre une passion auquel je n'étais pas conscient mais maintenant je suis prêt à tout afin que ce rêve devienne une réalité.
*Qu'à cela ne tienne mon fils je suis avec toi et j'essaierai de convaincre ton oncle Birima je sais qu'en ce moment il est très remonté à cause de ce que je lui ai dit et de la manière dont je lui ai parlé mais je sais qu'il reviendra à de meilleurs sentiments car après tout lui et moi sommes bon amis.
*Sûrement qu'il te pardonnera à toi mais en ce qui me concerne j'en doute.
*Ne t'en fais pas pour ça c'est vrai qu'il a tendance à en faire trop mais au fond il a bon cœur et ne s'énerve pas trop longtemps.
*Dans ce cas je pense qu'il faudrait que j'achète tout le stock de colas qu'il y'a au marché pour me faire pardonner.
*Si tu fais ça c'est sûr qu'il te pardonnera parce qu'il aime la cola plus que tout.
*Très bien père je m'en souviendrai.
*Sur ce je dois aller me reposer parce qu'en ce moment je suis extrêmement fatigué et j'ai mon dos qui me fait souffrir à cause du désherbage que l'on a fait aujourd'hui au champ.
*Père, je pense que tu devrais te négliger et penser un peu plus à ta santé. Souviens toi de ce que le docteur à dit qu'il faut que tu évites certaines activités qui pourraient causées une rechute.
*Tu sais mon fils, le médecin n'est après tout qu'un être humain de ce fait il lui arrive de se tromper comme tout le monde parce-que depuis qu'il m'a dit ça je n'ai rien remarqué de suspect à part mes douleurs au dos qui ont longtemps été là.
*Tu dis ça parce-que tu n'aimes pas tout ce qui est hôpitaux ou médecins.
*C'est vrai que je ne les aimes pas trop mais je suis un peu obligé parce que le médecin même en question qui me suit est le fils du voisin Thierno du coup il vient à chaque fois voir comment mon état évolue.
*C'est bien qu'il soit rigoureux avec toi autrement tu n'aurais pas accepter de respecter tes rendez-vous.
*Quoiqu'il en soit je commence à en avoir assez avec tout ces médicaments qu'il me donne c'est surtout à cause de ça que je passe le plus clair de mon temps à dormir justement en parlant de ça je m'en vais me reposer. Tiens, il y'a ton ami kader qui est là.
*Assalamou aleykoum mon oncle comment allez vous ce matin?
*Alhamdoulilah Kader je me porte bien. Et ton père comment vas t'il?
*Alhamdoulilah mon oncle il va très bien d'ailleurs même il vous passe ses salutations.
*Tu lui diras qu'elles ont été bien reçu. Et à la mer j'espère que tout se passe comme vous voulez ?
*Alhamdoulilah on ne se plaint pas la pêche est bonne d'ailleurs je vous aies apporter quelques poissons.
*Ah merci mon fils que Dieu le tout puissant te bénisse et te le rende au centuple.
*Amine mon oncle vous êtes comme un père pour moi donc c'est normal en plus Kader et plus qu'un ami c'est un frère.
*Tu es un bon garçon mon fils continue comme ça et que Dieu te bénisse.
*Amine mon oncle et a vous pareillement.
*Bon!
Moi je vous laisse je vais me reposer.
*D'accord père !
*Reposez vous bien mon oncle !
*Boy ça fait longtemps que je ne te vois plus où est-ce que tu étais?
*À la mer bien-sûr où diable veux tu que j'aille?
*Tu devrais faire attention parce que j'ai entendu à la radio que la météo dit qu'il ne faudrait pas trop s'aventurer en mer cette semaine parceque le temps ne sera pas trop favorable.
*Tu sais moi j'évite de prêter attention à ce que dit la météo elle ne sait pas trop ce qu'elle dit.
*Et pourtant tu devais?
*Parlons plutôt d'autres choses, dit moi si le gars t'a appelé?
*Qui ça monsieur Diop?
*Oui!
*On s'est parlé avant hier sur WhatsApp et il m'a dit qu'il m'appellerais aujourd'hui pour me donner des nouvelles. D'ailleurs c'est lui qui est entrain d'appeler j'espère qu'il m'apporte de bonnes nouvelles.
Oui allô !Fin de chapitre j'espère qu'elle vous aura plu et on se dit à bientôt pour la suite et bonne lecture 😉
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D'une vie à une autre : un destin tragique.
AdventureMalick est un immigré d'origine sénégalaise qui rêvait de quitter son pays qui selon lui l'empêchait de déployer grandement ses ailes. Ce qu'il ignore c'est que parfois il vaut mieux rester dans une cage où l'on est en sécurité plutôt que de se brûl...