𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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février 2020

Ça-y-est, c'était aujourd'hui. J'allais déménager à l'autre bout de Toulon, à Paris, et même si la journée ressemblait à celle d'hier, le même temps, le même entourage, le même quartier, la joie n'était pas présent.

Je le savais très bien que j'allais quitter ma ville, mais pas maintenant, je n'y croyais toujours pas. Je me répète en boucle que c'est juste une blague et qu'on va tous rentrer à la maison, on va inviter tout le voisinage et on va rester debout jusqu'au lever du soleil. Mais plus les minutes passées et plus la "blague" me donnait envie de vomir. Je ne voulais pas.

Bon, je m'appelle Nisa, j'ai 14 ans, je suis malheureusement fille unique la famille, mais pas grave, j'ai Ilyas, mon cousin préférée je le vois comme mon frère, on a grandi ensemble, il m'a toujours protégée comme sa petite sœur ! Mais aujourd'hui j'allais déménager avec mes parents a Paris ! Loin de toute ma famille...
La vérité, je ne voulais pas, car j'ai vécu ici et changer de vie ne me donner pas envie...

Annem : Nisa, ne t'inquiète pas, on va revenir souvent. On t'a acheté un téléphone exprès pour que vous continuiez à communiquer entre vous.

Babam : Ağlamayı kes artık,gitmemiz lazım. (Arrête de chialer, on doit y aller.)

Ilyas : Ne pleure pas Nini, c'est seulement pour quelques années et c'est pour le travail de ton père, mais après on va se retrouver.

Baba : On a plus le temps faut y aller, bin arabaya artık ! (monte dans la voiture maintenant !)

Et pour la première fois de ma vie, je voyais ma mère cédée sous la tristesse, c'était encore plus dur que de partir. Elle n'arrive plus à se contenir et des larmes commencent à couler, elle fit un dernier câlin à ses trois neveux, Ilyas, Enes et Samir, et mes grands-parents bien sûr !

J'enlace ma meilleure amie, Melek, j'avais peur de perdre la fille qui était comme ma sœur. Depuis 14 ans, on était inséparable, depuis notre naissance et ceci grâce à nos mères.

Seul mon père ne montrait rien, il n'a jamais rien montré même de la joie.

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8 heures de route, 8 heures de pleur, 8 heures où personne ne parler, 8 heures de nostalgie où je repassais en boucle toutes mes journées avec ma famille.

Cela fait 8 heures que je les ai quittées.

Mes parents m'ont offert un téléphone, mais je n'y ai pas touché depuis le début, her şey değişecekti.. (tout aller changer..)

Je suis fille unique, et je viens de perdre ma meilleure copine qui est comme ma sœur et mon cousin préféré Ilyas qui est comme mon frère.

À cause du travail de mon père que je vais devoir tout reconstruire à chaque fois et que tout ceci va m'arriver, mon amour envers lui m'a détruit.

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Chronique de Nisa : Son amour m'a sauvéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant