26. Coup de couteau

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Nous sommes dans les gradins pour la première journée de compétition. L'ambiance bat son plein au Madison Square Garden, et Olivia est complètement euphorique ce qui a le don de me taper sur le système. Ce n'est pas à cause d'elle – loin de là – mais le vol d'hier a été une horreur tellement j'étais comprimé, et dormir dans un lit séparé par un no man's land n'a vraiment pas amélioré les choses. Mon dos souffre comme jamais et on a pas encore commencé nos entraînements.

— T'es bien ronchon aujourd'hui...

— J'ai mal dormi, et j'ai super mal au dos, je râle.

— C'est donc ça la vieillesse, elle grimace.

Sa remarque parvient à me décrocher un demi-sourire.

— Il sourit ! elle s'exclame, les bras en l'air.

— Je suis pas si vieux, j'ai que 24 ans. 25 ans le 9 décembre.

— Un quart de siècle c'est vieux.

Elle pivote vers la glace avant de faire volte-face à nouveau.

— Attend, le 9 décembre comme le jour de la finale ?

— Ouais, j'acquiesce.

— Oh merde mais j'ai pas de cadeau ? Donc ça veut dire que je dois à tout prix t'offrir la médaille d'or.

Elle émet un hoquet de surprise, et s'agite sur son siège.

— Et Noël ? j'ai encore moins pensé à Noël, j'ai pas de cadeaux, ni pour mes parents, ni Kelsie, ni toi. C'est la merde, comment je vais... elle continue de débiter.

Je plaque une main sur sa bouche pour l'empêcher de continuer à déblatérer. Sérieux, comment elle peut penser et parler aussi vite ? Je sens ses lèvres remuer contre ma paume mais je l'interromps :

— Je vivrais très bien mes 25 ans même si tu ne m'offres pas de cadeau. Je t'ai toi comme partenaire et c'est le plus important.

Le fait qu'elle soit ma partenaire compte bien plus que tout ce qu'elle pourrait m'offrir. Elle m'offre l'espoir de nous qualifier pour les championnats du monde, l'espoir de faire décoller nos carrières et cumuler les médailles.

Elle reste silencieuse. Mais visiblement pas pour longtemps.

— C'est quoi ta couleur préférée ?

La première réponse qui me vient en tête c'est la couleur de ses iris. Mais je reste vague.

— Le vert, pourquoi ? je l'interroge en retour.

— Tu connais la mienne mais je connais pas la tienne. Je connais presque rien de toi en dehors de ton passé avec Joanne et ton père, avoue-t-elle dans un murmure presque inaudible.

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