Il était une fois un jour de pluie chez V.A.. C'était une entreprise bien sympathique, pas très bien isolée et que quand il faisait 3 degrés dehors, il faisait 4 degrés à l'intérieur. Elle était située à L'Aigle et à moins de vingt minutes de mon petit village.
Le matin, quand on arriva sur place en voiture, l'air était humide, ce qui donnait un air froid à cette journée. Je me dirigeais lentement vers l'entrée, mon esprit grouillant de question : « Que vais-je faire aujourd'hui ? Vais-je apprendre de nouvelles notions de technologie ? ». Le code tapait, la porte s'ouvrit et la première chose qui m'accueillit fut l'odeur de café et des conversations animées. J'allais à la rencontre de ces personnes et leur dis bonjour. Phiphi, mon maître de stage, me fit part que Raph et moi, nous nous occuperions d'un bus de tourisme dont les courroies accessoires et les galets tendeurs devaient être changés, mes oreilles furent ravies d'entendre cela. Je me changeais vite fait et ressortie attendre mon acolyte de mission près de la chaudière fumante. Il fit entrer le bus par la dernière porte. Sa servante nous attendait sagement, prête à utilisation. Je réfléchis un instant aux outils dont on pourrait avoir besoin : cliquet, douilles, clés plates... Et des fiches techniques. Je pris en photo le moteur pour retenir l'emplacement des courroies. Puis on commença à tout démonter, à un moment, je demandais à Raph où se trouver la courroie de distribution et sa première réaction fut de rire, j'appris que les moteurs de camions et de bus fonctionnaient par pignons, je fus gênée de ma question maladroite, mais finis par rire tout de même. Un peu plus tard, Phiphi vint nous voir et demanda de l'aide à Raph, ce dernier me dis de chercher le moyen de dévisser une vis qui permettrait de libérer la dernière courroie. Une intense réflexion s'imposa donc à moi, puis je trouver, sauf que je ne réussis qu'une seule chose, bloquer le cliquet contre un galet. Une panique s'empara de moi et je crus que le sol se dérober sous mes pieds. Raph et Phiphi revinrent, et comprirent à mon mutisme que quelque chose n'allait pas. Je bredouillais un vague « Je suis désolé d'avoir bloqué le cliquet, ce n'était pas voulu ». Ceux qui me liront comprendront peut-être le fait que je n'ai pas compris ce qui a suivi... Ils partirent dans un fous-rire qui dura une éternité (quelque trente secondes) puis Phiphi me donna une tape amicale sur l'épaule et partit. Raph s'essuya les yeux tellement il avait ri, je restais consternée... Il m'expliqua qu'il savait que j'allais faire la bêtise, que ce n'était pas grave et on réussit à débloquer notre cher ami le cliquet. Le reste de notre mission se passa sans trop d'encombres !
Midi sonna joyeusement et Loulou s'exprima « Je vais me chercher mon repas, j'ai une de ces dalles ! » Comme d'habitude, cela me fit rire. On stoppa les activités et je partis d'un pas léger et amusé retrouver mon cher repas ! Ce jour-là, j'avais eu énormément de chance... Mon père avait concocté des tomates farcies avec du riz. Mon plat était bien avancé quand les mécaniciens vinrent manger leur sandwich au poulet et crudité à ma table. Phiphi me demanda si mon plat me convenait, je lui répondis qu'il était délicieux. Il sourit en coin et ajouta que si jamais je calais dessus, il était prêt à se sacrifier pour le terminer ! Le repas finit, j'offris le café à tout le monde et la conversation se tourna sur les pires boulettes des chauffeurs de bus...Il y en avait un qui avait oublié de refermer sa fenêtre conducteur alors qu'il lavait son bus au rouleau, il s'est pris toute l'eau en pleine figure et ça lui a refait sa coiffure, un autre avait oublié de fermer les soutes et pareil lavage au rouleau, les portes des soutes cassées, un des mécanos, faisant confiance au chauffeur, avait lavé son bus, mais n'avait pas vérifier si les fenêtres étaient fermées, l'intérieur du bus était trempé après... On rigola beaucoup puis ils partirent voir Chouchou, qui s'occupait des horaires et remplacements de bus. De mon côté, j'écoutais de la musique et lis un peu. Pour faire passer le temps, je finis par passer le balai dans l'atelier.
14 heures arriva bien vite finalement et Loulou rentra un bus scolaire sur la fosse pour une préparation au contrôle technique. Il me dit de prendre une feuille récapitulative et d'utiliser sa servante pour réaliser l'activité. Je ne compris pas tout de suite, mais il parlait que je fasse le contrôle en autonomie. Je préparais donc la clé plate cliquet de 10, la pompe à graisse pour les pivots, je retirais tous les enjoliveurs pour faire la pression des pneus et commençais à tout vérifier : les sièges, les portes, la carrosserie, la mécanique, tout y passa. Pendant que je vérifiais l'état des sièges, Raph vint me voir et me dit que je devais l'accompagner pour emmener une voiture de service faire une mise à jour. Comme Phiphi et Loulou était parti, je ne pouvais pas rester seule. On amena la voiture et une fois arrivé sur place, on nous demanda d'attendre parce qu'ils avaient du travail, on chercha donc à emprunter une voiture pour rentrer, mais on nous envoya balader en nous disant qu'ils ne pouvaient pas nous en prêter une. On reparti et Raph s'exaspéra de leur incapacité à satisfaire la clientèle, on était à 3 kilomètres de Voyage Aiglons et toutes les voitures de services étaient utilisées. Raph appela donc Chouchou pour trouver une solution et elle nous sauva en venant nous chercher en Renault Zoé électrique, la dernière voiture de service libre qui ne roulait jamais. Le trajet de retour se passa bien et on reprit nos activités dans le calme et la sérénité. Je finis de contrôler le bus, quand il a fallu que je fasse la vérification du réglage frein, je reculais un peu trop et mon pied atterri dans l'eau (la fosse étant sujet à des « inondations » dû à l'humidité) et je me retrouvais avec le bas de la cote et la chaussure de sécurité mouillées, j'avais froid, mais j'ai préféré en rire et ne pas me plaindre. Quand j'eus terminé, je remplis la feuille sous mon nom. Avant de mettre la feuille dans le bac à feuille de vérification pour le contrôle aux mines, je pris le temps de m'installer derrière le volant du bus et d'admirer, complètement fascinée, le volant, le tableau de bord et la vue qu'offrait la place du conducteur. Je pris en photo le porte clé en forme d'éléphant bleu trou chou qui pendait au niveau de la fenêtre et quand je relevais la tête, Raph me regardait en rigolant, un peu comme s'il voyait une enfant s'émerveiller d'une coccinelle. On finit la journée en buvant un chocolat payé par le patron et on rangea l'atelier. Je me changeais et dis au revoir aux mécaniciens. Je sortis par les grandes portes et une pluie diluvienne me reçut gaiement.
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Recueil de poèmes
PoetryPoèmes, chansons que j'écris, je voulais vous en faire profiter en espérant être à la hauteur de vos attentes. Il peut aussi contenir des citations plus ou moins connues.