Je suis enfermée depuis trois mois dans la même pièce. Je suis seule mais j'entends à peu près tout ce qu'il se passe dans l'appartement. Je n'arrive cependant pas à déterminer combien sont mes ravisseurs et je ne comprends toujours pas comment c'est possible qu'ils m'aient retrouver dans ce territoire. Mon cerveau tourne à plein régime mais je n'arrive pas à comprendre ce qui m'a trahit. J'ai prit toutes les précautions possibles et imaginables, changé de noms et de physiques plusieurs fois. Je me suis assurée que même Gabriel ne puisse pas me reconnaître. Les hommes qui me retiennent ici contre mon grès semblent être des autochtones et ne parlent visiblement pas ma langue très couramment. Je ne sais pas encore comment je vais me débrouiller de cette situation plutôt merdique dans laquelle je me suis foutue mais ce dont je suis certaine c'est que ça ne se fera pas sans effusions de sang.
J'aimerai bien avoir la force d'un de mes frères et également avoir une arme à portée de main ce serait l'idéal mais je crois qu'il ne faut pas non plus trop en demander dans ce genre de situation. La pièce dans laquelle je suis est lugubre. Il y a de la moisissure sur les murs gris, la seule lumière présente est celle qui passe à travers les barreaux étranges d'une minuscule fenêtre et je suis assise sur une chaise depuis beaucoup trop de temps. J'ai les pieds attachés à ceux de la chaise en bois qui n'est pas la même que celle que j'avais à mon arrivée puisque celui qui m'a balancé un coup de poing dans le ventre a également cassé la chaise qui s'est brisée sous mon poids quand j'ai valsé à l'autre bout de la pièce. Inutile de vous dire que je suis un poids plume je crois... A la suite de cette altercation j'ai eu deux côtes cassées et des mauvais souvenirs incrustés dans ma mémoires pour un long moment. Je n'arrive que très peu à dormir et je dois ressembler à Voldemort mais avec un nez s'il vous plaît !
Je suis tirée de mes pensées par des hurlements et des coups de feu. L'atmosphère devient immédiatement dangereuse et j'essaie de me délier de mes liens le plus vite possible pour pouvoir me défendre en cas d'attaque. Je ne sais pas si ceux qui tirent dehors sont de mon côté ou pas mais en tous cas je ne vais pas faire la maligne.
Soudainement un homme entre brusquement dans la pièce en donnant un coup de pied dans la porte avec ses rangers. Je le regarde quelque peu étonnée de son style et remarque qu'il ne porte pas d'insigne montrant qu'il est du FBI ou d'une autre organisation américaine. Ne sachant quoi dire je le regarde en haussant un sourcil et lui demande en essayant de ne pas le brusquer :
"- Bonjour...?
- Line Lewis ?
- C'est pour quoi ? Parce que si vous venez me parler ce serait sympa de votre part de m'enlever les cordes autour de mes poignets, au moins pour que je puisse enlever moi même celles qui sont à mes pieds... "
C'est vrai que ça ne doit pas être le moment de pester mais j'avoue que ça fait du bien de parler avec quelqu'un qui ne vous lance pas un poing dans la figure à chaque fois que vous ouvrez la bouche. Enfin je dis ça mais il me menace toujours avec son arme.
- C'est vrai que en blonde tu parais un peu différente mais bon ton caractère peut tromper personne!
Mon cerveau tourne à plein régime après cette phrase et j'étudie mieux le personnage devant moi avant de lever brusquement la tête et de demander d'une voix blanche:
- Max ?
- T'en a mis du temps à comprendre espèce de crétine...
- Détache moi et tu vas voir qui c'est la crétine. Mon ton est mauvais et dois certainement le faire rire puisque qu'un son étouffé sort de son corps...
Je le regarde se pencher et puis mon cerveau fait le lien pendant que je masse un peu les endroits où les liens me reliaient à la chaise.
- Pourquoi t'es là Max?
Je le regarde se raidir face à ma question, il est dos à moi et semble étudier si nous avons le champs libre pour sortir en toute sécurité ou si nous allons devoir faire face à quelques personnes qui tenteraient de nous arrêter.
- Line... Nous en parlerons quand nous serons à l'abri mais sache que la situation est critique. Nous n'avons plus rien.
- Papa et maman vont bien ?
Je le regarde hésiter et l'angoisse qui s'abat sur moi est insupportable. Je me sens prise dans un étau et je ne sais pas comment m'en défaire.
- Max !
Il se retourne vers moi et me fait face. Son regard confronte le mien pendant de longues secondes et il fini par m'avouer la voix blanche :
- Les centres dans lesquels nous travaillons ont explosé. On a beaucoup de victimes sur le dos et papa est suspendu de ses fonctions. Il est mis aux arrêt et Eli et Jack ne peuvent plus rien faire. Ils sont surveillés de partout.
- Mais pourquoi ? Max...
- Écoute Line, je répondrai à toutes tes questions avec plaisir après mais j'aimerais moyennement mourir maintenant donc si on pouvait y aller ce serait fantastique.
Sa phrase est comme un électrochoc. Je ne dois pas me laisser aller à la douleur et j'avance en l'ignorant le plus possible. Je demande quand même d'une voix éteinte :
- Gabriel va bien ?
- C'est compliqué. Il est mis aussi aux arrêts et comme papa il est en cellule à être interroger tout le temps. Je t'expliquerai toute la situation une fois qu'on sera sorti de cet enfer. Vraiment je comprends pas comment t'as pu te mettre dans une situation pareille juste pour ton travail.
Il secoue la tête comme s'il était désespéré alors que je vois bien au fond de ses yeux qu'il a une étincelle d'excitation d'être enfin sur le terrain après autant de temps à être dans les bureaux. Je lui fait un léger sourire et un clin d'oeuil avant de prendre le pistolet qu'il me tend en main... La situation dans laquelle nous sommes est un peu critique. C'est simple, ils sont cinq fois plus que nous, on pourrait même dire dix puisque je ne compte pas vraiment dans ce combat puisque je suis vraiment pas en état de me battre et c'est déjà un miracle que j'arrive encore à marcher à peu près avec l'aide d'une autre personne. Je regarde mon frère qui semble avoir un air confiant plaqué sur le visage et je le questionne en haussant un sourcil tout en étant sur le pas de la porte...
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Je te retrouverais même à l'autre bout du monde...
AksiLine ne voulait pas forcément se retrouver dans cette situation mais comme on dit, la vie ne fait pas forcément tout ce qu'on aurait aimé qu'elle fasse... Venez découvrir l'aventure de Line autour du monde...