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J'étais détruite par la nouvelle mais je devais relativiser. C'était une épreuve de la vie et je ne devais pas la laisser me submerger.

Il va survivre.

Encore assise sur le siège endommagé de la balançoire, le soleil commençait à se cacher derrière la veste étendu bleue qui s'offrait à moi et laissa la lune prendre sa place dans le ciel.

Je ne me sentais pas bien. La nouvelle du cancer de mon père y était pour quelque chose mais la réaction que j'eu face à la nouvelle me retourna le ventre.

J'étais partie comme une furie.

Le cancer de mon père me rendait profondément triste mais ce n'était pas la seule cause de mon désarroi. Il y en avait une autre.

William.

Il m'avait appelé une dizaine de fois et je l'avais ignorée.

Je n'étais pas sûr de sortir indemne de cette soirée.

Avant d'aggraver mon cas en restant plus longtemps dans ce parc,
je décidai de rentrer mais je ne pouvais bien sûr pas prendre un taxi. Les conducteurs de San Diego étaient connus pour être des violeurs et des misogynes qui ne loupaient pas une occasion de sauter sur leurs nouvelles "proies" comme ils le disent si bien.

Comme mon mari enfaite.

✭✭✭

J'avais parcouru la plus grosse partie du chemin, il me restait quelques ruelles à traverser avant d'arriver à l'hôtel miteux que William nous avait réservé.

La peur dominait l'intégralité de mon corps. Si mon coeur ne se calmait pas dans les minutes à venir, j'allais avoir une crise cardiaque.

Mes mains tremblaient malgré moi et j'eu l'impression que la température augmenta d'une dizaine de degrés. J'essayais de me convaincre que lorsque j'allai rentrer dans cette chambre, il allait se ruer sur moi.

Pas pour me frapper, non, pour voir si j'allais bien et qu'il allait prendre soin de moi. Qu'il allai me demander où j'étais car il s'inquiétait et s'excuser pour ces 4 dernières années de souffrance et de violence.

Mais pourquoi je me berçai d'illusions. J'allais me faire tuer.

Je me tenais devant la porte dégradée de notre chambre. Je m'apprêtai à mettre la clé dans la serrure lorsque soudain, la porte s'ouvrît rapidement et une main immergea de la chambre pour m'emporter avec violence dans l'obscurité de la pièce.

J'essayai de retrouver mon équilibre et de me repérer dans la pénombre qui m'entourait quand un pied me poussa à terre violemment.

Il venait de commencer les hostilités.

Alors que j'essayai de me relever, il empoigna mes cheveux et me rejeta par terre encore plus fort que la fois précédente.

Ma tête cogna contre le mur et une douleur aiguë vint s'y loger. Mon corps suivi en glissant vers le sol. Son corps à lui n'était qu'une ombre imposante face à moi. Je ne voyais plus son visage, je voyais seulement la forme de sa silhouette se dessiner à mesure que mes yeux s'habituèrent à l'obscurité.
Je pouvais également commencer à reconnaître la forme d'un objet qui semblait être...

Une ceinture ?

Il frappa, ou plutôt fouetta, tout mon corps durant de longues minutes. Sans oublier une seule partie. Je ne sentais plus rien. L'entièreté de ma peau me brûlait terriblement. J'étais allongé par terre, me couvrant le visage et j'encaissai tous les coups de pieds et de ceinture qu'il m'infligea.

Un ParadoxeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant