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Je me précipitai dans les escaliers, en échappant de peu la chute plusieurs fois, et une fois arriver en bas.
Je le vis.
Je vis sa carrure monstrueuse, ses yeux assassins et ses bagues qui m'avaient marquées tant de fois.

William.

-Qu'est-ce-que tu fais là ? Demandai-je d'une voix plus faible que ce que j'imaginais

Il rigola.

-Je rentre chez moi retrouver ma femme après un long voyage. Je n'ai pas le droit Izyah ?

-Tu es rentré quand ?

Il fit mine de réfléchir avant de me répondre;

-Ah ! Alors au début de cette après-midi. Je t'ai attendu en partageant une conversation charmante avec mon petit frère. Plus le temps passait, plus je perdais patience, donc je suis sortie, rendre visite à mon père. Ton chère beau papa !

-Il t'a dit que-

-Qu'il t'avait donné ton surnom ? Me coupa-t-il

J'hochai légerment la tête

-Oui. Il m'a tout raconté. Affirma-t-il d'un ton étrangement calme

J'entendis des pas descendre les escaliers et Ethan apparut en se dirigeant vers nous. Il se posta au milieu de William et moi et scruta mon mari de haut en bas.

-Si père t'as tout raconté...

Il inspira profondément avant de continuer, comme ci les quelques mots qu'il allait prononcer était sur le point de le tuer et de lui prendre tout son souffle.

-Si il t'as tout raconté, tu sais donc que Léonor est...décédée.

Mes yeux se dirigèrent précipitamment vers William et alors que je m'attendais à un rire ou un truc du genre « Oui je sais. Mais je m'en fou », il me prit de cours lorsque je vis son expression fière et confiant dégringoler. Son visage s'était décomposé et c'était la première fois en quatre ans, que je vis une émotion, autre que la haine et l'amusement, dans ses yeux. Ses bras tombèrent le long de son corps;

-Qu...Quoi ? Bégeya-t-il face à l'annonce que son frère venait de lui faire

Ethan renifla et réprimanda ses larmes lorsqu'il répondit à William;

-Père a envoyé la brigade B tué notre soeur.

Les hommes qui étaient au service de George étaient séparés en 5 brigades. La E, La C et La D étaient les moins qualifiés et dangereuses. Elles s'occupaient des braquages, des enlèvements et des piratages informatiques. Tandis que la B et la A étaient celles qui comptaient dans leurs rangs des serials killers, des criminels horribles et sans pitié. Ces deux brigades s'occupaient des grosses affaires comme le meurtre d'un membre de l'Etat. Je ne comprenais donc pas pourquoi George avait envoyé la Brigade B tuer Léonor.

L'homme qui se tenait devant moi était le contraste de l'homme qu'était William il y a 3 mois, avant ma fugue.

Il semblait perdu, incertain et désemparé.

Peut-être était-ce seulement de la comédie ?

Non... Ses yeux brillaient et ses mains tremblaient trop pour que tout cela ne soit qu'une vaste blague.

Il tourna ses yeux vers moi d'un regard qui criait au secours.

Au secours de quoi ? De qui ? Je ne comprenais plus rien.

Il s'avança doucement vers moi mais par réflex, je reculai, encore et encore jusqu'a ce que mon dos se heurte violemment contre le mur. Je levai ma tête vers ses yeux qui baignaient dans les larmes qu'il refusait de laisser couler. Dù à cette soudaine proximité, son parfum emplit mes narines et ce dernier faisait battre mon coeur à cent à l'heure, mais pas pour la bonne raison. Ce parfum et cette distance réduite me rappelais toutes les fois où il m'étranglait ou m'insultait. Cette proximité me faisait tellement peur que mes jambes étaient sur le point de me lâcher. Mais les siennes me devancèrent. Lorsque je vis son corps tombé à mes pieds, mes yeux s'écarquillèrent. Son corps tenait sur ses genoux et tremblai violemment. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire.

Un ParadoxeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant