Nina
Ma poitrine se soulève rapidement. Mes poumons sont compressés, mes oreilles bourdonnent. Je suis assise sur mon lit, incapable de tenir debout tellement mes jambes tremble. Un vacarme tonitruant a remplacé mes pensées :
" Pourquoi t'es encore là ?"
" PUTAIN POURQUOI T'ES
ENCORE EN VIE ?""T'façon c'est pas comme si ta mort allait changer quelque chose".
Des larmes roulent le long de mes joues, respirer devient de plus en plus dur.
Du sang,
Il me faut du sang.Sans réfléchir davantage, je soulève mon matelas pour attraper une des lames cachées entre ce dernier et les lattes du sommier, avant de la presser sur mes cuisses.
Une entaille...
Deux entailles...
Trois...
Quatre...Respire : inspire, expire, inspire, expire.
Cinq...
Ma vue est brouillée par les larmes, roulant inlassablement sur mes joues.
Six...
Peu à peu, je sent mes sens se libérer.
Sept...
Au bout de quelques instants supplémentaires, la crise est finie.
Je lâche la lame et essuye mes larmes avant de rejoindre ma salle de bain. Je me déshabille rapidement avant d'entrer sous la douche.
C'est l'avantage d'avoir une famille riche, on a sa propre salle de bain et personne ne soupçonne les disparitions des lames des rasoirs. Mais malheureusement, l'argent ne fait pas tout dans une famille...
Mes parents ont emmené ma petite sœur voir notre grand-mère à Florence, et je suis donc seule chez moi.
**Nous dînions tous les 4 à table : mes parents, Judy et moi lorsque ma mère déclara à Judy :
- Mamie a appelé, elle voudrait te voir, ça fait longtemps et tu lui manques.
Ses yeux s'illuminèrent instantanément. Judy adorait rendre visite à notre famille qui était restée en Italie : seuls mes parents s'étaient exilés. Ils voulaient suivre l'exemple de leur ennemi juré : le gang des Belzebuth, dirigée par les Jones. Cette famille américaine avait étendu son gang en Italie, alors ma famille italienne avait étendu son gang aux États-Unis. Mes parents avaient atterri ici et Judy et moi étions nées ici.
- Oh oui ! S'enthousiasma t-elle. Elle me manque aussi. Quand est-ce qu'on y va ?
- Et pourquoi pas partir dès demain ? Demanda mon père. Je m'arrangerai avec mes hommes pour les prochaines livraisons, ils peuvent bien faire sans moi pendant un mois. Et cela nous fera des vacances, on l'a bien mérité après tout.
- Oh oui ! Répondit ma sœur en sautant au cou de mon père. Merci Papa, j'ai trop hâte !
- Nina ? M'interpella mon père.
- Hmm ?
- Tu resteras ici au cas où Pedro aurait besoin de la signature d'un Conti sur un contrat.
Je faillis m'étouffer avec ma gorgée d'eau, ils comptaient vraiment partir un mois en Europe sans moi ?
- Mais.. Euh.. Je.. Je ne viens.. pas ?
- Oh et bien tu sais, ta grand-mère avait oublié qui tu étais et j'ai dû lui répéter 4 fois que j'avais malheureusement 2 filles, et je ne parle pas de Judy, pour qu'elle se souviennent de toi, donc non en effet, tu n'es pas la bienvenue ! répliqua ma mère en riant.**
Cela faisait maintenant trois semaines qu'ils étaient partis. J'avais passé un peu de temps avec mes amis, mais eux aussi étaient partis en vacances. Durant leurs absences, j'étais restée seule dans cette grande maison, vide.
Je coupe le jet d'eau brûlant, me séche, et met un pyjama afin d'aller dormir.
Demain, c'est la rentrée, ma dernière rentrée, et putain ce que j'ai hâte de retrouver des gens et de sortir de ma solitude.
Le lendemain
Je vient d'arriver à mon lycée, mais je n'ai personne à retrouver étant donné que tous mes amis sont partis en colo ensemble et reviennent dans dix jours, colo à laquelle mes parents m'avaient catégoriquement interdit de participer sous peine de mort, et ce n'est pas une façon de parler.
Je vais donc directement au secrétariat chercher ma feuille d'affectation avec ma salle de cours, mon emploi du temps, mais surtout ma classe.
Classe 12.3, salle 112.
Je me dirige vers ma salle avec une grande envie de dormir et m'installe sur une table à la dernière rangée. Je remarque en souriant qu'aucun membre des Belzebuth n'est présent, ce qui m'enchante au plus haut point. J'enfouis ma tête dans mes bras au moment où le prof commence son cours.
Mais qu'est-ce que je déteste les maths putain !
Cinq minutes après qu'il ait commencé à parler, il s'interrompt puis reprend sévèrement :
- Vous êtes en retard.
- Sans blague répond une voix que je reconnais instantanément et qui me fait soupirer.
- Il reste une place au dernier rang. L'informe le prof avant de reprendre son cours.
Je relève enfin la tête au moment où la chaise à ma gauche se fait tirer par un bras musclé et mon regard croise celui de la personne que j'espérais le plus éviter, aujourd'hui, comme tous les jours.
Naël, Naël...Jones.
Le fils de Matthew Jones, le grand patron des Belzebuth, mon ennemi juré._______________________________________
Coucou !
Ok désolé pour ce début AFFREUX mais bon il fallait bien commencer quelque part.
Ce chapitre est court mais rassurez vous les autres seront plus long.
A pluuus
Love you
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Sombre
RomanceNina Conti et Naël Jones sont les enfants des deux chefs des gangs rivaux de la ville. Entre eux, la haine prédominait depuis le berceau, et cette rivalité était évidente. Mais le père de Nina, mafieux, mais surtout pervers, lui fait vivre un enfer...