Il était devant moi, je le sentais. Son parfum embaumait la pièce et entrait dans mes narines, à mesure qu'il s'approchait de moi. Son rire faisait écho dans mes oreilles et je pouvais sentir sa gestuelle tant il avait cette manie de faire des mouvements de danse, même quand le contexte n'y prêtait pas.
Son sourire, son regard, je ne pouvais que l'imaginer. D'ailleurs, je ne faisais que de me l'imaginer.
Depuis mon accident, c'est ce que je faisais, imaginer le monde. Le monde qui m'entoure et qui me fait vivre, voire survivre. Ce monde, c'est Rayane.
Cela fait maintenant un mois que l'on est inséparable. Pour lui entant qu'ami, mais pour moi... cette amitié signifiait bien plus.Je prenais l'air en me penchant devant la fenêtre tant sa présence m'avait tourmenté. Lui m'avait rejoint, peu de tant après, ne comprenant pas ma fuite, alors que tout le monde s'amusait dans la pièce d'à côté, lors de cette soirée avec tous nos amis. Il me fallu un moment, avant de me retourner, alors que sa présence me faisait déjà trembler. Et sa main sur mon épaule me fit m'écrouler. Je m'assis sur ce rebord de fenêtre, laissant mon regard se diriger vers lui, même si aucune image, aucune lumière n'apparaissait, mais ne réussi à articuler aucun mot correctement. Rayane s'en occupa.
- Tout va bien ? Je t'ai senti bizarre tout à l'heure...
- Ça va... j'avais besoin de prendre l'air, il faisait chaud dans la pièce d'à côté...Je le sentais me regarder. Son regard posé sur moi semblait intense et me fit fondre et son souffle sur mon visage me fit comprendre qu'il s'était encore un peu plus approché de ma personne. L'attirance entre nos deux êtres étaient devenues à présent habituelle et une certaine tension entre nous, nous suivait, dès que nous n'étions que tous les deux. Il n'y avait plus de proximité entre nous, nous étions prêt à nous coller comme deux aimants, quand un cri provenant de la pièce d'à côté nous fit à moitié sursauté, nous éloignant l'un de l'autre. Ce cri, ne nous étant pas destiné, n'était qu'un cri d'amusement de l'un de nos amis, mais réussi à provoquer une certaine gêne entre nous, éclatant la bulle qui s'était formé tout autour de nos deux êtres.
Rayane se décala afin de se mettre à côté de moi, et commenta le monde extérieur qui n'était qu'obscurité. Il était en effet déjà bien tard, mais encore suffisamment tôt pour une soirée entre amis en pleine vacances scolaires.
Soudain, je sentis Rayane s'agiter à côté de moi, je ne comprenais pas tellement bien ses intentions tandis qu'il me sortit un simple :
-Tu me fais confiance ?
Où je n'eux d'autre choix que d'acquiescer d'un petit mouvement de tête, car oui, je lui faisais confiance. J'entendis simplement un bruit sourd qui me fit encore une fois sursauter, mais cette fois-ci, cela ne provenait pas de la pièce d'à côté, mais bien de l'extérieur. Rayane venait de sauter par la fenêtre.
- Rayane !?
La panique me submergea d'un seul coup, elle devenait incontrôlable au point qu'une larme se glissa le long de ma joue, mais je n'eus pas l'occasion de laisser d'autres larmes faire la course entre elles, qu'un petit rire se fit entendre de l'extérieur.
- Je t'ai dis de me faire confiance, me dit-il d'un ton rieur. Il y a seulement 3 petits mètres qui nous séparent. Rejoins moi, je te rattrape !
Avec lui, je savais que je n'avais aucune raison d'avoir peur, alors je m'exécuta, me laissant tomber dans ses bras.
- Qu'est-ce que tu fous ? lui demandais-je, amusé. Les autres vont s'inquiéter et se demander où on est.
- Laisse toi guider !
Il me prit la main, sans attendre. Il avait ce petit air enjoué comme un petit enfant à qui on offre un cadeau. Je ne savais pas où il m'emmenait, mais avec lui, je pouvais aller n'importe où. Après 5 minutes de marche, on s'arrêta, et il me fit une petite pression sur le bras m'indiquant de m'asseoir, ce que je fis, sans un mot. Un petit silence s'était installé. Il n'y avait aucune gêne là dedans, nous profitions simplement de ce moment qui était agréable. Il faisait frais mais j'étais bien, je sentais un simple petit vent venait me chatouiller le visage. Je vins cependant rompre ce silence, toujours dans l'incompréhension de son intention.
- Tu m'expliques maintenant ?
- Il n'y a rien a expliqué... tu voulais prendre l'air, alors je t'ai accompagné !
Je ris devant son explication qui n'en était clairement pas une et vint poser ma tête contre son bras.
- Allez !! Dis moi !
Je pris son bras et le tira vers moi ce qui lui fit perdre l'équilibre et il se retrouva allongé, sa tête sur mes jambes. Nous riions comme deux gamins, quand un silence s'installa entre nous, rendant une atmosphère assez étrange....
En réalité, on retrouva cette tension entre nous, mais qui cette fois, s'était intensifiée et qui nous fit perdre le contrôle à tout les deux. Ne sachant que faire, ne voyant pas la scène que nous offrions à cet endroit, pourtant abandonné, je ne pus que me référer à mon touché, caressant sa joue, de la pulpe de mes doigts. Je sentis son sourire s'allonger à mon contact, puis se rétracter, le faisant se redresser. Je voyais déjà la scène dans ma tête, où il allait me laisser seul, ici, et s'enfuir. Mais il en était tout autre. Pour la énième fois durant cette soirée, je sentis son visage si proche du miens... mais cette fois-ci, je pus sentir, en plus, ses lèvres frôler les miennes. Cet infime petit contact me fit frissonner, me fit perdre la raison, me fit perdre tout contrôle, et tout incertitude. Le voyant hésitant, à ce contact qui avait duré déjà quelques secondes, je m'apprêtais à avancer mon visage pour sentir ses lèvres encore plus proches des miennes. Mais.... comme à notre habitude maintenant... une voix nous interrompit, s'adressant directement à nous. Je pus reconnaître directement la voix de Dorian, un ami à nous.
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OS Demain nous appartient
FanfictionPour chaque nouveau chapitre, partie, ce sera une histoire différente qui n'aura pas de lien. Toutes les histoires seront basées sur les personnages de Clémentine et Maxime, dans DNA ou ITC.