Malgré moi

Chapitre 3 : Le clan des Rizzuto

Je me prépara dans une des chambres que mon père m'avait prêté, dans cette dernière des dizaines et des dizaines de robes, de luxes, de cocktails, toutes plus sublimes les unes que les autres, toutes plus chères. Je n'avais absolument pas l'habitude d'un tel luxe, ma mère et moi n'étions pas pauvres, nous avions de quoi vivre et se faire plaisir, mais pas autant que mon père comme vous pouvez l'imaginer. Je souffla un grand coup avant de me décider enfin à regarder plus attentivement les robes pour me décider à choisir, j'hésitai, longtemps, très longtemps, entre une robe rouge, une robe verte, courte, longue, cintrée, ample. Mais finalement, j'optais au final pour un basique, une robe longue noir, avec une fente sur le côté, un décolleté laissant paraître légèrement ma poitrine, sans trop en laisser paraître. Après des longues minutes de préparation, de maquillage, de coiffures et de rasages me voilà enfin prête, je me regarda une fois de plus dans le miroir, un dernière fois, arrangeant quelques mèches de mes cheveux lisses. Enfin prête, je me dirigea enfin vers le salon, là des hommes m'attendaient, tous en costume noirs ou bien bleus, soudain un visage m'était familier, c'était ce fameux Owen, il me regarda en souriant avant de se diriger vers moi.

- Tu es vraiment splendide ce soir Sienna. Me complimenta alors Owen.

Je le remercie avec un signe de tête et d'un sourire chaleureux. Nous nous dirigeâmes enfin vers l'une des voitures luxueuses qui se trouvait devant la maison, je me mis du côté passager, tandis que mon père s'installa du côté conducteur, sans plus attendre mon père mit la clé dans le contact et nous voilà parti, vers la demeure de cet inconnu, de cet étrange Aiden.

***

Après à peine une dizaine de minutes nous voilà enfin arrivés à destination. La demeure était encore plus luxueuse que celle de mon père, une forteresse plus grande, plus résistante et encore plus sombre, mais à l'inverse de la maison de mon père, un détail me frappa, une grande baie vitrée décorée tout un mur à l'étage de la maison. Mon père ouvra la porte du côté passager, me laissant sortir du véhicule, puis nous nous dirigeâmes vers la demeure sombre de ce Aiden Fly. Après quelques pas nous arrivâmes devant la porte, puis mon père frappa à la porte. Nous attendîmes de longues minutes avant que l'inconnu se décide enfin à ouvrir la porte, et là le choc, je le reconnu, c'était lui, l'inconnu à la moto, rempli de tatouages.

-Vous ? Dis je sans le vouloir.

-A qui parlez vous ma jolie ? Me répondis d'un air moqueur.

-C'est vous qui était en train de m'observer, après mes cours, l'homme sur la moto. L'accusais je en le pointant du doigt.

-Ne me montre pas du doigt, c'était une idée de ton cher paternel, n'est ce pas Arturo ? Me dit il en regardant mon père.

Je le regardais, en pleine incompréhension.

-Aiden, je te présente ma fille Sienna Perez. C'était bien mon idée, je voulais renouer contact avec toi depuis un moment mais je n'osais pas, alors j'ai demandé à Aiden de prendre de tes nouvelles, savoir qui tu étais devenue. Me répondis honnêtement mon père.

C'est vrai que je n'appréciais pas du tout que mon père m'ai surveillé. Pourquoi était il pas tout simplement venu me voir par lui même, et pourquoi envoyer ce Aiden ? Je me poserai toutes ses questions ce soir. L'inconnu nous lassa entrer, puis il me regarda de ses yeux marrons foncés, sombre, et remplit de noirceur.

-Perez c'est espagnol ça ? Me questionne alors l'homme au regard sombre.

-Oui, comme mon père, il faillait se douter que j'aurais les même origines que lui. Lui répondis je avec un certaine ironie.

Il me fusilla du regard, tellement que si il avait des mitraillettes à la place des yeux je serais déjà morte sur place, c'est certain, mais soudain une lueur s'éclaira dans ses yeux, je ne compris pas tout de suite. Il s'approcha de moi, puis rapprocha sa bouche de mon oreille, son contact me fit avoir des frissons sur tout le corps.

-Tu as aussi le caractère d'une espagnol Perez ? Me questionna l'homme près de mon oreille.

Pourquoi m'appelait il Perez ? Je sentis sa chaleur et son sourire dans mon cou, puis d'un seul coup il se recula, me scrutant de tout mon long.

***

Nous passâmes la soirée autour d'une grande table, bien sûr comme par hasard je me retrouva à côté de cet insupportable spécimen, son regard meurtri sur moi me donnait la chaire de poule, mais je ne laissais rien paraître. Ils se mirent tous à parler affaires, et je m'ennuyais légèrement, je ne me sentais vraiment pas à ma place.

-Alors Perez, quelque chose te dérange ? Me questionna, avec un sourire aux lèvres, l'agaçant personnage.

-Là, dans l'absolu, c'est toi qui me dérange. Lui répondis je en le fusillant de mon regard vert.

-Tu ne devrais pas montrer ton côté espagnol avec moi, γλυκιά μου (1), n'oublie pas que je suis le plus dangereux chef de gang. Me répondis d'un regard amusé l'homme en face de moi.

-Et qu'est ce que c'est censé dire cette chose que tu as dit en une langue étrangère ? Le questionnais je, sans prendre en compte la menace qu'il venait de me faire.

-Ça veut dire femme stupide et agaçante. Me dit il en me défiant du regard.

Je ne prêta pas attention à ce que ce fameux Aiden me dit, et reporta mon attention sur mon père et sur le reste de la bande.

1 γλυκιά μου : « mon ange », en Grec.

***

-Si je vous ai tous fait venir ici aujourd'hui c'est pour vous faire une proposition, surtout à toi Aiden. Dis alors mon père en se levant tout en regardant Aiden.

-Je t'écoute. Répondis l'homme agaçant à côté de moi.

Que voulait il demander à cet homme stupide, arrogant, froid et vraiment agaçant ?

-Comme tu le sais, nos deux gang font parti des plus puissants, mais comme tu le sais aussi le gang de la Dream Team nous fait de l'ombre, et Jack voudrait me voir mort, et ton clan, le clan des Rizzuto.

Mon père fut couper par un gloussement de ma part, ce nom était décidément ridicule, ce gloussement me fit gagner un regard meurtrit de la part de ce Aiden. Mon père reprit.

-Comme je disais ton clan pourrait permettre à notre clan de ne plus craindre le clan ennemi, si nous nous allions, nos deux clans seront plus forts et nous pourrions devenir un seul et même clan, un clan plus fort. Continua mon père.

Avant que l'homme à côté de moi puisse avoir le temps de répondre, une explosion se fit entendre, ce bruit était si sourd, si grand que j'eus du mal à m'en remettre. Quelques secondes après l'explosion des hommes armées jusqu'au dents débarquèrent, et se mirent à tirer partout avec de grosses armes, je ne savais pas différencier toutes les armes, je ne m'y connaissais pas mais je savais que c'était des armes très dangereuse. D'un seul coup je sentis une main sur mon épaule, ce qui m'arracha un cri, mais j'entendis sa voix, la voix d'Aiden, il me prit par la main pour m'amener en dessous de la table, je ne comprenais pas, pourquoi m'aidait il ? Je pensais qu'il me détestait, pourquoi ne pas me laisser mourir ?

-Écoute moi γλυκιά μου, tu n'as pas à t'en faire d'accord ? Tu vas survivre, quand je te le dirai tu vas courir jusqu'à la porte de garage qui se trouve au bout du couloir, sans te retourner. M'expliqua l'homme qui me venait en aide, je ne savais toujours pas pourquoi.

Je n'arrivais pas à me concentrer sur ce qu'il disait, les bruits de balles résonnaient dans tout les coins, du gang de mon père, de celui d'Aiden et du gang inconnu qui venait de nous attaquer. Mais Aiden me prit le visage entre ses mains, en me regardant droit des les yeux, en le regardant je sus que je devais faire ce qu'il disait si je ne voulais pas mourir. Je me prépara alors à courir de toute mes forces, mais c'est là que je le vis, étendu sur le sol, et mon monde se mit d'un seul coup à s'écrouler.

A SUIVRE...