Chapitre n°2 - Lee

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Elle se leva de son siège. Je m'en voulais énormément de lui avoir parler comme je l'ai fait mais c'était pour la bonne cause. Il était hors de question qu'elle me reconnaisse. Cela faisait sept ans que je ne l'avais pas vu. Elle m'avait manqué ! Elle était toujours aussi belle. Bordel ! J'aurais dû rester plus longtemps.

Je ne pouvais pas la laisser partir, elle m'avait beaucoup trop manquer pour cela. Elle avait sûrement refait sa vie certes ce qui faisait que je n'étais désormais plus le bienvenu. Mais punaise qu'est-ce qu'elle m'avait manqué. Ce qui me brisait le plus dans tout ça c'est de voir qu'elle n'était pas parvenu à passer à autre chose. Lorsque j'ai vu sa réaction après avoir encouragée son amie j'ai juste eu le cœur brisé. Comment c'est possible ? N'est-elle pas heureuse maintenant ? Elle le méritait tellement. Je ne pouvais cesser de me remémorer ce qu'il c'était passé une heure plus tôt, elle n'avait vraiment pas l'air bien. Si seulement elle pouvait savoir que je me préoccupais de ses problèmes plus que ceux de n'importe qui d'autres. Cette fille... Non, cette femme m'a fait voir la réalité de ce monde cruel. Mais malgré cette cruauté elle vivait ! Où est passé ce sourire qui venait illuminer son magnifique visage ? Même dans les pires moments qui soient elle le gardait. Elle était forte, je le sais. Beth a pris soin d'elle c'est obligé.

Je finis par sortir de mes pensées, me levai de mon siège et couru afin de la rattraper. Elle était trop loin, je n'y arriverai pas si elle ne s'arrête pas.

- Ophélia, criai-je.

Je la vis s'arrêter. Sa chevelure rousse qui lui tombait sur les hanches me faisait toujours autant d'effet. Et ses yeux, ils étaient d'un bleu... un bleu si intense que l'ont pourrait y voir l'océan. Ce n'était plus une fillette et ses formes venaient le prouver. C'était une magnifique femme.

Bordel, il faut que je me ressaisisse je ne peux pas fantasmer sur elle de la sorte. Je n'étais pas là pour ça. Elle mérite tellement mieux et plus qu'un vieux lourdaud qu'elle vient de rencontrer.

Il ne fallait vraiment pas qu'elle me reconnaisse. Pour cela il fallait que j'arrête de la regarder comme si elle était la plus belle chose que cette planète était foutue de posséder. Malgré le fait que c'était le cas.

Une fois devant elle je ne savais plus quoi lui dire ni pourquoi j'étais là. Je ne pouvais lui demander son numéro, nous nous « connaissions » depuis si peu de temps.

Je ne voulais plus jamais la perdre pendant autant de temps ceci était la seule chose dont j'étais sûr. Il me fallait trouver un moyen de rester en contact avec elle sans pour autant qu'elle me reconnaisse. Si jamais cette heure venait je pouvais dire adieu à ce que je désirais le plus au monde, elle.

- Je suis désolée. Je n'aurais jamais dû vous parler de la sorte.

Ces mots furent les seuls que j'étais parvenu à lui adresser. Je regrettai vraiment mon ton. Si seulement elle pouvait savoir qu'elle était ce que je désirais le plus.

Elle ne me regardait toujours pas, malgré mes excuses. L'avais-je vraiment blessé ? Je n'espère pas. Regardes moi Ophélia je t'en suppli. Montre moi que tu me pardonne. J'avais besoin de voir ses yeux. Ce fut ce qu'elle fit... du moins ce fut ce que je pensais qu'elle allait faire mais elle ne fit que relever sa tête et esquiver mon regard. Pourquoi le fuyait-elle ? C'était-elle rendu compte de quelque chose ? M'avais-t-elle reconnu ? Non pitié non. Il ne fallait pas.

Cependant, elle mis fin à mon angoisse et ouvrit enfin la bouche :

- Ne vous en faites pas. Vous n'aviez rien dit de méchant, seulement ce que vous pensiez et vous aviez raison. Même si cela m'a blessé au début, je l'avoue, j'étais tout de même d'accord avec ce que vous m'aviez dit.

Behind the pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant