Behind the past

Chapitre n°3 - Ophélia

Une fois partie, je rejoignis Beth avec les larmes encore présentent sur mon visage. Ce que j'avais ressenti lorsqu'il m'avait fait sa déclaration avait bousculé énormément de chose dans ma tête. Ceci m'avait fait plaisir. Moi ? Moi plaire à quelqu'un ? Et à un beau gosse pareil, impossible ! C'était impensable. C'était beaucoup trop beau pour être vrai. Zut ! Suis-je capable de m'ouvrir à quelqu'un ? Après ce qu'il s'était passé il y sept ans je n'avais encore jamais réellement adressé la parole à quiconque. Le pire dans cette histoire c'était que, moi, la personne la plus introvertie et la plus peureuse à l'idée d'avoir des sentiments pour quelqu'un qui la transformeraient en une de ces personnes vulnérables, n'avait pas eu peur. A aucun moment j'ai senti la moindre terreur. Je trouvais ça bizarre. Comment cela pouvait-il se justifier ? Il était super gentil et mignon, surtout à la fin lorsqu'il m'a rattrapé mais son comportement au début du match aurait dû m'effrayer, et pourtant ce n'était pas le cas. Pourquoi ? Qui était-il pour avoir un pouvoir d'une telle ampleur ?

Lorsque je rejoignis Beth, son sourire disparut aussitôt. Elle se mit à paniquer. Cela devait être à cause des larmes sur mon visage.

- Ophélia ! Que s'est-il passé ? Quelqu'un t'as fait du mal ? Faut-il que je me prépare pour un meurtre ?

Quand je voyais mon amie dans cet état ça me faisait sourire. Elle s'inquiétait réellement pour moi. Je ne put donc m'empêcher de sourire face à sa panique qui m'avait détendue. Je me devais, tout de même, de la rassurer de vive voix.

- Ne...

Je ne pouvais parler, le simple mot me provoquait un sanglot. Beth paniqua d'autant plus. Je commençais à m'en vouloir. Si seulement elle arrivait à percevoir que ce n'était pas des larmes de tristesse.

Je pris une grande inspiration et retentai de la rassurer :

- Ne t'en fais pas, parvins-je à dire en la regardant dans les yeux. Je vais bien, plus que bien même. Je te raconterai tout en détail demain matin. J'aurai besoin de ton aide dans tout les cas. Aller ! Souris un peu, tu viens de gagner ! Tu as juste été magnifique. Je suis très fière de toi !!

Je me jetai dans ses bras ne cessant pas de la féliciter. Beth était ma fierté. Elle était la personne que j'aimais le plus sur cette planète. C'était surtout la seule personne à m'avoir montrer que tout le monde n'était pas une cause perdue.

- Ophélia ! J'ai compris ! fit-elle dans un éclat de rire. Merci d'être venue, je suis contente. Tu l'as fait ! Tu es parvenue à aller dans un stade avec des centaines de personnes !! Je suis fière, après tout ce chemin tu as réussi.

Je pouvais voir une larme qui commençait à rouler sur ses joues. La voir dans cet état ne faisait qu'amplifier ma joie, elle était vraiment merveilleuse.

- Mais c'est normal ! Je ne pouvais pas rater ça voyons. Ma meilleure serait donc une vraie championne ?

- Il faut croire que oui.

Nous éclatèrent de rire. J'adorais ce genre de moment avec Beth. Notre complicité m'était chère.

Nous partîmes des vestiaires et allâmes manger un bon bol de ramen. Il n'y avait rien de plus réconfortant que ceci après une soirée avec autant d'émotion.

Lorsque nous rentrâmes chez nous, elle ne put s'empêcher de me poser tout un tas de questions sur mon était de tout à l'heure. Et j'avoue que j'avais hésité. Je ne sais pas quel genre de réaction elle pouvait avoir. Mais j'étais tellement enthousiaste à l'idée d'avoir un rendez vous demain que je ne pu m'empêcher de tout lui raconter de A à Z.

Je mis un peu plus d'une heure à tout lui raconter dans le moindre détail. Elle me regarda assez inquiète de mon état, elle me connaissait vraiment par cœur et savait ce que je pouvais ressentir. Mais je dois avouer que son regard me stressais quelque peu. J'avais peur de ce qu'elle pouvait me dire. Et si elle me disait que je ne devrais pas m'y rendre comment devrai-je réagir ? Non non, il faut que je stop ces pensées elle est juste inquiète pour moi.