Chapitre 8: Invité surprise

24 1 0
                                    


Le temps s'était arrêté, je n'avais même plus compté depuis combien de temps je vivais ce calvaire. J'étais allongée, mon corps sans vie et lui, après avoir fini ses affaires, était retourné rigoler sur son téléphone. Sûrement en train de s'en vanter auprès de ses potes...

Il m'avait tué et m'avait laissé mourir là, comme si tout était normal.

Comment avais-je pu aimer un homme pareil ? Comment ? Qu'avais-je fait pour mériter ça ?...

"Arrête...... Arrête je.... Je t'en... supp-"

C'était un cauchemar. C'était fini. Et j'y avait mis fin en me réveillant en sursaut, suant à pleine goutte.

"Vous allez bien Mademoiselle ?" me fit une voix douce et inquiète. J'avais pris quelques secondes avant de me retourner et de voir que c'était en fait l'infirmière de l'établissement.

"Ou... Oui... ça va, enfin... je pense..." disais-je, encore sous l'émotion.

Qui m'avait emmené ici ? Comment m'étais-je retrouver à l'infirmerie ?

"Je vous laisse vous reposer et surtout appelez-moi si vous avez besoin de quoique ce soit." me fit la gentille dame en sortant et me laissant enfin seule.

C'est vrai, je commence à m'en souvenir... Luke avait causé mon malaise et avait donné accès à tous mes cauchemars qui avaient fait surface. La seule chose dont je m'en rappelais, c'était la voix de Mr. Jones qui me disait : " C'est fini. Je suis là."

Il m'avait sauvé sans même le savoir, enfin, je pense. Je ne pouvais pas non plus aller le remercier, il ne devait pas savoir ce qu'il s'était passer entre mon ex et moi. On n'était pas assez proche et je n'avais pas besoin d'un psychologue. Mon seul remède était la prière.

Du moins c'est ce que je pensais...

-------------------------------------------------

Il était 16 heures quand la sonnerie retentit. J'avais prévenu Leah de venir me chercher à l'infirmerie puisque je n'avais pas la force de rentrer chez moi toute seul. Oui, j'étais restée toute une journée dans cet endroit tellement mon sommeil était long et profond. Malheureusement.

Leah arriva aussi vite que possible et je le voyais, son visage affichait une mine inquiète et peureuse :

"Putain, Luciana ! Ça va ? Tu vas mieux ?? J'étais si inquiète si tu savais.... Je suis désolé de pas pouvoir être venue plus tôt vrai-..."

"Arrête de dire des bêtises veux-tu ?" la grondais-je. "Je vais bien maintenant, ne t'inquiète pas."

"Oui, pardon..." s'exclama-t-elle, l'air désolée.

Nous sortions donc de cette salle, bras dans les bras.

C'était alors qu'en sortant, je vis Mr. Jones. Son regard croisa le miens et je lui souriais, comme pour le remercier de ce qu'il avait fait pour moi ce matin.

Il me rendit son sourire, un sourire neutre mais également rempli de bienveillance, puis baissa la tête en guise de "Ce n'est rien." et nous sortîmes de l'université.

------------------------------------------

Une fois arrivée chez moi, je m'affalais sur mon canapé, épuisée et chamboulée par ce qu'il s'était passer aujourd'hui. Pourquoi ce connard de violeur était ici ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien vouloir me dire ?

Je m'en foutais royalement. Qu'il aille se faire foutre. Vraiment.

C'est alors que mon ventre gargouillait mais je n'avais aucunement l'envie de préparer quoi que ce soit. Je pris donc mon téléphone et composai le numéro de la pizzeria la plus proche de chez moi et commandai une pizza au saumon fumée. Ma préférée.

Pendant que j'attendais ma commande, j'allumais ma télé pour voir ce qu'il y avait. Rien d'intéressant... C'est alors que mon téléphone vibra. C'était ma maman. Visiblement Leah lui en avait déjà parler...

Elle me demanda ce qu'il s'était passé, inquiète. Je la rassurais du mieux que je pu même si c'était une tâche bien trop compliquée. Elle me dit alors cette phrase qui me figea :

"Ne doute jamais de toi ma princesse, Dieu sait combien tu as souffert et que tu es forte. Il sait que tu vas t'en sortir alors ne t'en fait pas, il est là. Je suis là aussi et tes amis sont là également. Tu es forte ma chérie, très forte, et nous sommes tous très fiers de tout ce que tu as pu accomplir jusqu'à maintenant. Je t'aime."

Son message était ce dont j'avais besoin. Mes yeux se buaient et je retenais fortement mes larmes de ne pas couler. Même seule, je refusais de me sentir faible...

Je refermai alors mon téléphone et c'est là que quelqu'un toqua à ma porte, c'était sûrement le livreur de pizza. Je me précipitais alors pour lui ouvrir tellement mon ventre criait famine.

"Bons-..."

"Bonsoir à toi aussi, Miss Davis."

Lui, Mon Ange DéchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant