Chapitre 11

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Maëlan

En me levant ce matin, j'ai le bonheur de la voir encore endormie dans mes bras. Une semaine qu'elle est ici et enfin je peux l'approcher sans qu'elle me fuît ou sans ressentir sa peur vis-à-vis de moi. Tout n'est pas encore gagné, il y a encore énormément de chemin à faire, mais j'ai bon espoir maintenant que le lien est établi, tout se passe mieux. Et surtout, que ça a aboutisse sur un couple soudé.

Alors que je me perds dans ma contemplation, la porte s'ouvre doucement et ma sœur entre dans la pièce. Son regard se pose sur nous et elle sourit. Afin de ne pas réveiller ma belle blonde, elle me parle par la pensée.

- Il me semblait bien qu'il fessait trop calme et que tout semblait paisible. Qui a fait le premier pas ?

- Elle.

Adélie est surprise en entendant la réponse et je dois bien avouer que moi-même je suis encore surpris par ce qu'il y a eu hier soir.

- Tu m'expliqueras ?

- Oui, mais pas maintenant, j'ai envie de profiter encore de ce moment de calme.

- Je comprends, je voulais l'invité au festival de ce soir, mais je suppose que tu l'as fait.

- Oui et elle a accepté d'être ma cavalière.

Un énorme sourire prend place sur les lèvres de ma sœur.

- Je suis heureuse pour toi, je vais vous laisser. Quand elle se réveille, dit lui de me rejoindre à la cuisine histoire qu'elle participe aussi et toi tu es attendu sur la place pour aider les autres à tout mettre en place.

- Je sais, je descends bientôt.

Elle hoche la tête et après un dernier regard protecteur elle s'éclipse de la pièce. Je finis par poser mon regard sur l'horloge de ma chambre et me rends compte qu'il est déjà plus de dix heures. Il est vraiment temps que je me bouge sinon mon père va faire une crise. Je passe doucement mes doigts sur son magnifique visage et l'appelle pour la réveiller en douceur. Après quelques minutes, elle papillonne des yeux et son magnifique regard croise le mien alors qu'un sourire prend place sur ses lèvres.

- Désolé de te réveiller ma jolie, mais on a des choses à faire.

Elle hoche la tête et la voir encore à moitié endormie, aussi à l'aise dans mes bras, me prouve encore une fois qu'on a fait un énorme pas en avant. Elle tente de se redresser, mais je la retiens contre moi en grognant.

- Reste encore un peu dans mes bras après on sera séparé jusqu'à ce soir et en plus on a dit qu'on recommençait à zéro donc plus de rapprochement avant notre premier vrai bisou et pas un à l'arrache parce qu'on se prend la tête.

Je la sens sourire contre ma peau et je profite encore un peu de ce moment.
Elle se blottit un peu plus contre moi quand la voix de mon père nous parvient.

- Bouge-toi, Maëlan, ça ne va pas se préparer tout seul.

Je grogne ce qui fait rire Noelia et on finit par se détacher l'un de l'autre. Quand on est tous les deux debout, je m'approche d'elle déterminer à avoir un dernier bisou avant notre séparation, mais elle pose sa main sur mon torse.

- Plus de rapprochement, tu te souviens. Dit-elle en souriant.

- J'aurais mieux fait de me taire. Grognais-je.

Elle sourit et je pose un bisou sur sa tête.

- Ça ne te dérange pas d'aider les filles à la préparation pendant que moi je vais avec les autres ?

- Non, et puis ça va me permettre de montrer un autre visage que celui de la gamine que j'ai montrée ces derniers jours. Et puis si je dois rester autant que je me rapproche d'elles et que je fasse connaissance.

De l'autre côté de la frontière - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant