Raffaele, chef de la mafia italienne, tombe éperdument amoureux de Chiara, une jeune femme de la haute société. Leur histoire d'amour défie les conventions et les entraîne dans un tourbillon de passion et de dangers à l'équilibre bientôt menacé par...
Ils descendirent tous deux de la voiture. Chiara s'engouffra à l'intérieur de la demeure. Il était temps de se préparer pour la réception. La maison de Raffaele était splendide, décorée dans des tons très clairs. Elle mixait une architecture locale et moderne. Le hall d'entrée imposant communiquait avec un premier salon d'accueil. Au loin, une immense baie vitrée menait au jardin fleuri. Chiara traversa l'entrée, elle tourna à droite et se dirigea vers les escaliers qui menaient aux chambres. À l'étage, le carrelage clair était recouvert d'une moquette rouge foncée.
La jeune fille traversa le couloir rapidement. Elle ne s'attarda pas devant les quelques portes qu'elle dépassa et se dirigea directement dans la chambre de Raffaele. Le garçon avait disparu dès leur arrivée. Tant pis, ça lui laisserait le temps de se préparer tranquillement. Elle franchit le pas de porte et remarqua la présence d'une femme de chambre qui déposait sa robe sur le lit et s'en alla discrètement.
Le stress commençait à monter. Chiara n'avait aucune idée de qui serait présent ce soir. A part Raffaele et quelques-uns de ses amis, elle ne connaissait personne.
- Allez jeune fille, du courage, se dit-elle à voix haute avant de partir se doucher.
Sortie de la douche, elle entreprit de se préparer. Chiara avait de longs cheveux noirs légèrement ondulés. Sa peau était blanche, mais elle bronzait rapidement au soleil. Elle avait d'ailleurs un petit coup de soleil sur le nez, à force de traîner au bord de la piscine. Elle sécha ses cheveux et décida de les boucler pour la soirée. Elle voulait être jolie. Plus encore, elle voulait se sentir radieuse, plaire à Raffaele et à ses parents.
- Au moins même s'ils ne m'aiment pas, ils me trouveront belle.
Elle chassa ses pensées négatives en branchant son téléphone à l'enceinte de la chambre. Un peu de musique pop en fond sonore, elle retourna dans la salle de bain.
– Ok, on passe au maquillage, qu'est-ce que je vais faire ? Un smoky !
Chiara adorait voir ses yeux verts avec un fard à paupières sombre. Cela lui donnait un regard plus profond. Un côté un peu mystérieux.
Il était 19h quand elle eut terminé les préparatifs. Dans le jardin, elle entendait la musique résonner et les voix des convives. Les invités commençaient déjà à arriver. Et toujours aucun signe de Raffaele, pourtant elle était dans sa chambre. Elle décida de l'appeler, il décrocha à la deuxième sonnerie.
- Raff, où es tu ? demande-t-elle.
– Je suis parti chercher mon frère. Je n'ai pas eu le temps de te prévenir.
– Ton frère ? Mais tu arrives quand ?
– D'ici 20 minutes, je me suis préparé chez lui. On arrive à deux. Je te retrouve à la maison ok ? dit le garçon.
– Ok, préviens-moi quand tu arrives, pour que je...
Il était trop tard, Raffaele avait déjà raccroché.
Chiara ouvrit la housse de la robe qu'elle avait choisie quand soudain, la porte de la chambre s'entrouvrit un peu plus. Elle fit volte-face et dévisagea une femme. Il était difficile de déterminer son âge, elle paraissait assez jeune et pourtant possédait une assurance qui trahissait un certain vécu. Elle devait avoir la cinquantaine, se dit Chiara. La femme était plutôt petite et perchée sur de hauts talons. Elle portait une jolie robe verte légèrement pailletée. Ses traits de visage lui étaient familiers, il ne pouvait s'agir que de la mère de Raffaele.
– Bonjour, je suis Chiara, dit-elle hésitante.
– Bonsoir Chiara, Raffaele m'a demandé de prendre soin de toi pendant qu'il s'est absenté. Je suis Silvia, répondit la femme.
Le regard de Silvia se détourna et vint fixer la robe accrochée à la penderie. Silvia entra dans la pièce et s'avança vers la robe.
– C'est la robe que tu vas mettre ce soir ? Raffaele l'a vue ? demanda la mère.
– Oui, on est allé la chercher ensemble.
Silvia se tourna vers Chiara et reprit
- Elle est jolie, mais tu ne la trouves pas un peu sobre ? demanda-t-elle. Et puis, il n'y aura pas vraiment de surprise s'il t'a déjà vue avec.
Chiara trouvait également cette robe un peu trop conventionnelle. Elle l'avait choisie pour plaire aux parents de Raffaele. Mais maintenant qu'elle voyait cette femme, elle comprenait que les parents de Raffaele n'avaient rien à voir avec les siens. Jamais la mère de Chiara n'aurait porté une robe aussi courte, avec des talons aussi hauts et autant de bijoux autour du cou.
Silvia l'interrompit dans ses réflexions et lui dit :
- Viens avec moi, je vais te trouver quelque chose d'un peu plus marquant. Et elle quitta la pièce.
Chiara n'avait d'autre choix que de la suivre.
Elles traversèrent toutes les deux le couloir d'un pas rapide. Après avoir dépassé quelques pièces, elles entrèrent dans le dressing. Et quel dressing ! La pièce était aussi grande que certains appartements new-yorkais où vivaient des amis de Chiara. Recouverte du sol au plafond par des étagères renfermant des tenues pour toutes les occasions.
– Impressionnant n'est-ce pas ? demanda Silvia avec un sourire.
– Tellement... répondit la jeune fille rêveuse.
Chiara resta sans voix, interdite. Elle n'osa rien toucher. Silvia ne lui laissa pas vraiment le choix et sortit une robe du fin fond de son dressing, qu'elle tendit à la jeune fille.
Chiara attrapa le cintre et entreprit d'ouvrir la housse qui protégeait la tenue. La fermeture était à peine tirée qu'elle fut éblouie par sa couleur rouge atypique. Un rouge Valentino. Elle continua d'ouvrir. Silvia guettait sa réaction, un sourire satisfait sur son visage.
La robe était fluide, confectionnée dans tissu léger comme de la soie. Une large fente remontait jusqu'en haut de la cuisse finissant sur un corset dévoilant son décolleté. À l'arrière de fin lacets s'entrecroisaient dans le dos. Jamais Chiara n'aurait imaginé porter ça à une réception familiale. Pourtant lorsqu'elle enfila la robe, elle sut que c'était celle qu'il lui fallait pour faire son entrée dans l'univers de Raffaele.
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