Caviardage d'un poème d'Andrée Chedid

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Compléter le texte à trous dont les débuts sont les suivants:

D'où vient...

Qui nous...

Où  va...

Qui...

D'où vient...

Qui...

Où va...

Qui...

D'où surgit...

Qui...

Quel...

Qui...

D'où vient cette grimace qui barre ton visage ingrat comme une fermeture-éclair ? Est-ce ton plus beau sourire ?

Qui nous a rassemblés dans ce lieu infect et nauséabond ?

Où va l'Humanité avec ses exclus et ses méprisés de la société ?

Qui peut me dire si demain je serai encore là pour assister à l'apocalypse qui nous pend au nez comme une fiente de pigeon ?

Où va-t-elle affublée comme un pantin grotesque et désarticulé ?

Qui a soumis cette idée stupide d'écrire une liste incongrue de nos ébats torrides en hiver ? Pas d'écrit mature, je pensais.

D'où surgit ce courant d'air apaisant mon esprit échauffé par tes non-dits ?

Qui m'accompagnera jusqu'à mon dernier soupir ? La mort se vit comme la solitude, à deux. Une vie dans le dénuement affectif, un enterrement bondé par la foule des indifférents.

Quel élément joue en faveur dans ce procès d'hypocrites qui dure depuis la nuit des temps ?

Qui a vu le soleil pleurer en se couchant et l'aube mourir en se pointant ? Le crépuscule était poignant.

Poème original d'Andrée Chedid tiré de son recueil <<Rythmes>>

D'où vient le son

Qui nous ébranle

Où va le sens

Qui se dérobe

D'où vient le mot

Qui libère

Où va le chant

Qui nous entraîne

D'où surgit la parole

Qui comble le vide

Quel est le signe

Qui fauche le temps ?

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