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[ PDV Drago]

J’étais assis dans le grand canapé en cuir noir, mon verre d’eau à la main. Je n’aimais pas les soirées et j’avais encore plus en horreur le fait de boire dans ses soirées. J’étais la uniquement pour penser à autre chose et pour me prouver qu’il existe des choses pires que de devoir supporter Astoria toute la journée. Elle n'était pas méchante, loin de là, mais j’avais plus le sentiment d’être son sac à main que son petit ami. Oui, c’est ça ! Son sac a main : j’étais utile, elle pouvait m’exhiber un peu partout et rendre ses copines jalouses. Voilà où était tout mon intérêt.

Alors que j’étais parti à penser à quel point Astoria était insupportable, je vis Evelyn entrer. Elle portait une mini-robe noire, très moulante. Elle devait être à Pansy car la Evelyn que je connais ne porterait jamais ce genre de robe. Après tout, peut être que «  la Evelyn que je connais » était morte… Elle m’évitait soigneusement ces derniers jours, surement a cause d’Astoria.

Elle n’avait pas le droit d’être fâchée contre moi ! Non, mais c’est vrai ! Quand, il y a 2 ans, je lui ai proposé qu’on sorte ensemble, elle m’a répondu qu’elle ne voulait pas se poser, qu’elle préférait qu’on soit libre et qu’on couche ensemble quand on le voulait sans exclusivité. Je ne sais pas pour elle mais, de mon côté, je n’avais pas été voir ailleurs. Pas une seule fois. En deux ans ! Elle n'avait qu’à se décider. Oui, je l’aimais mais c’était trop tard.
Elle traversa la pièce sans même me jeter un regard, ce qui me pressa un peu le cœur. Après tout ce que nous avions vécu, comment pouvait-elle faire comme si je n’existait pas ? C’était ma faute après tout, elle avait été très claire sur la partie « rien de sérieux ». Mais j’avais espérer qu’après 2 ans, elle aurait fini par… je sais pas moi… s’attacher ? Enfin bref.

                                ***

La soirée battait son plein et ça faisait un petit moment que je n’avais pas vu Evelyn. L’endroit où j’étais assis était face à la porte, elle n’aurait pas pu partir sans que je la vois.

Alors que je la cherchais dans la foule, je tombais nez à nez avec Théodore qui tenait une fille ( où plutôt une épave ) dans les bras. Je m’approchai pour demander si tout allait bien avant de reconnaître… Evelyn ???

Je restai figé sur place pendant un temps, incapable de faire ou dire quoi que ce soir. Théodore qui passait sa main sur la fesse d’Evelyn eut l’effet d’une douche froide. Sans vraiment réfléchir à ce que je faisais, j’attrapai Nott par le col pour les séparer et je me plaquait au mur.
Il parut très surpris avant de balbutier un faible :

- Drago ? Mais qu’est ce que… qu’est ce que tu fous ?
- Je t’interdis de la toucher !

J’avais dû crier vraiment fort car il eut un mouvement de recul assez violent.

- Ça va mec, détends-toi… Elle est d’accord. Hein, poupée ?

Je contractai la mâchoire. Poupée ??

- Sauf qu’elle est à moi, soufflai-je entre mes dents.

Evelyn était appuyée sur le mur, tenant à peine debout. Je lâchait Théodore qui s’écrasa sur le sol.
Je pris la main d’Evelyn pour la tirer vers l’extérieur. Je l’entendis protester mais n’y prêtai pas attention : il fallait que je la sorte de là.

Une fois dans le couloir elle tomba à moitié sur moi en marmonnant :

- On y retourne…
- Non. On rentre.
- Mais je veux pas partir moi…
- T’arrêtes tes conneries deux minutes et tu me suis.

Elle secoua la tête mais elle n’eut pas le temps de protester une nouvelle fois car je passai mon bras sous ses genoux pour la porter. Elle se débattu un peu avant de passer ses bras autour de ma nuque et de se laisser faire.

Mille roses et une tulipeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant