Entre ninjas.

Saké... et plus si affinités (par Yzanmyo).

Résumé : Un verre de saké peut conduire à beaucoup de choses, la plupart du temps au verre suivant. Mais cela peut-il devenir la clé qui conduit au bonheur quand tout semble joué d'avance ? Peut-être... Peut-être pas... En tout cas, ça conduit bel et bien à la gueule de bois.

Couple : Naruto/Itachi.

Warning : Les avertissements habituels : Lemon HxH ! Pas amateurs ? Pas lecteurs ! Notes de l'auteur : Buvez avec modération ! Petit OS sans prétention, que je dédie tout spécialement à Jen-Uchi qui a fourni l'idée de cuite et le couple de base qui m'ont beaucoup amusée et inspirée.

Bonne Lecture !

Yzan.

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Naruto leva une nouvelle fois son coude pour porter la coupelle de saké à ses lèvres. Il la vida d'un trait, sans remords, sans même y penser. Le tenancier de la petite échoppe dans laquelle il s'était arrêté lui jeta un regard torve, quand il lui fit signe de lui donner une nouvelle petite bouteille car celle devant lui était déjà vide. Le jeune homme blond tangua dangereusement sur son tabouret, accoudé au comptoir, alors qu'il farfouillait dans sa poche pour prouver à l'homme qui lui faisait face qu'il pouvait payer la note, qui allait être sacrément salée d'ailleurs, et il insista pour qu'il le resserve tout en se moquant pas mal de l'air réprobateur que le commerçant arbora.

L'échoppe ne payait pas de mine. C'était un baraquement miteux, fait de vieilles planches, directement ouvert sur la rue, avec un unique comptoir sale, creusé par endroit par les coudes des usagers, accompagné de simples tabourets de bois qui avaient vécu, rien d'autre. Le tout était éclairé par la lueur blafarde de néons plutôt jaunâtres, les fanions blancs sales portant le nom de l'endroit sur la devanture voletant misérablement dans la brise du soir. L'homme qui servait les boissons avait les cheveux probablement châtains, mais bien trop collés de graisse pour que Naruto en soit vraiment sûr. Le t-shirt qu'il portait était d'une couleur indéfinissable, tout autant que le chiffon dont il se servait pour essuyer tout ce qu'il lavait derrière son comptoir de planches brutes.

Naruto sourit à l'idée un peu stupide que peut être le type, très quelconque, portait un tutu, un paréo, un pagne ou bien pourrait être carrément à poil derrière son bar, la planche ne laissant rien voir au delà de sa taille un peu empâtée. Mais peu importait, tout ce qu'il lui demandait c'était qu'il remplisse sa coupelle. Naruto avait besoin d'oublier. Il voulait oublier les images encore trop vives imprimées sur sa rétine. Il voulait oublier le trou béant dans sa poitrine et son cœur en mille morceaux. Ce soir, il ne voulait même plus se rappeler qui il était...

Naruto avala la boule amère qui s'était formée dans sa gorge et resserra ses mains autour de la coupe grise et évasée qu'il tenait. La colère brûla comme une torche, résonnant dans tout son corps. Il aurait dû lui casser la gueule. Oui, il aurait dû... Mais ce qu'il avait surpris l'avait tellement estomaqué qu'il était resté statufié avant que ses jambes n'agissent toutes seules, lui fassent faire demi-tour et claquer la porte de chez elle, totalement incrédule, au ralenti, comme dans un mauvais film ou un mauvais rêve. Il avait ensuite déambulé sans but dans les rues, hébété, jusqu'à ce qu'il ne s'arrête dans cette échoppe, mort de soif, plus mort que vif tout court d'ailleurs. Il avait commandé son premier saké, et finalement, tous les autres avaient suivi.

Il n'avait pourtant pas encore assez bu. Il revoyait encore Hinata, allongée sur son canapé, chez elle, dans son salon net et propre aux tonalités mauves ; et Kiba, oui Kiba, son très cher meilleur ami Kiba, allongé sur elle, dévorant ses lèvres et son cou pâle, alors qu'elle resserrait ses bras graciles autour de son cou. Et Naruto, lui, pauvre imbécile qui avait voulu lui faire une surprise, lui qui était passé inopinément chez elle pour mettre enfin un genou en terre... et lui demander sa main. La surprise avait été au rendez-vous, ah ça oui, mais pas celle qu'il escomptait. La scène l'avait frappé de plein fouet, le figeant sur place. Il avait mis longtemps avant de vraiment réaliser ce qu'il voyait, ce qui se jouait sous ses yeux.