IV - La chasse au Max

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J'avais donc fini par attendre tranquillement qu'on me donne le feu vert pour aller botter le cul de Max. Je n'avais pas le choix puisque je ne savais pas où me rendre pour exécuter ma sentence. Sam ne semblait pas nerveux. Jimmy veillait tranquillement sur nous tous l'air de rien. J'eus le cœur qui se serra quand Sam s'approcha de Jimmy et qu'il se retrouvèrent front contre front à chuchoter des mots qui n'appartenaient qu'à eux, un léger sourire aux lèvres. J'en crevais d'envie. Ça faisait mal de contempler ce bonheur. Marc voyait mais son regard était analytique, chirurgical même. Je le regardais en levant les sourcils, interrogeant son attitude quelque peu différente de l'habitude. Il grogna, je dissimulais mon sourire. Je me levais pour reprendre un peu de thé et de cake au matcha, divin ceci dit ce cake, pour tapoter son épaule dans une promesse d'une conversation sérieuse en tête à tête plus tard. L'ambiance était morose et puis surtout j'en avais assez d'attendre alors que personne ne semblait vouloir me dire où pouvait bien se trouver Max. Mon Max.

Je m'arrêtais en plein milieu d'une bouchée lorsqu'un éclair de lucidité me frappa telle la foudre sur la tour Eiffel certains soirs sombres.

— Bordel de Dieu, je sais. Mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt.

J'attrapais ma veste et courrais vers la porte, prenant bien soin cette fois de ne pas me faire arrêter. J'échouais en ouvrant la porte d'entrée et en rencontrant Papy et Wanda, Wanda le doigt encore sur la sonnette et visiblement surprise. En moins d'une seconde, je me retrouvais maîtrisé et à terre. Ne jamais surprendre Wanda, je la connaissais pourtant bien cette règle. La voix d'Amanda résonna au loin.

— Merci, ma chère Wanda. Ce petit a trop d'énergie pour son âge. Cela fait dix ans que j'essaie de le contenir. Les hommes et leur libido non assouvie, tout un poème.

Je grognais à mon tour. Je m'en foutais d'être compréhensible mais lorsque je relevais la tête et les yeux, je tombais sur l'entrejambe de Jimmy qui s'était accroupi devant moi tout en se retenant de rire. Alors, je me vengeais. Pourquoi ? Parce que j'étais une peste à l'intérieur tout comme Pepper. Cette pensée me fit mal à nouveau.

— Magnifique paquet, Jimmy. Tu proposes et je dispose ?

Cela fit rire Jimmy qui parada du compliment. Sam fut jaloux. Un magazine vola à travers l'appartement visant le beau mâle propriétaire des lieux. Cela le fit rire encore plus. Évidemment, j'ajoutais une couche.

— Je prends ça pour un oui !

Sam explosa alors de la façon la plus comique qui soit. S'il savait ce qu'il pouvait bien dire dans ses moments de jalousie.

— Bas les pattes, le blondinet, hurla Sam. C'est à moi ! Tout est à moi ! Jusqu'au dernier poil de cul ! D'ailleurs, mon cœur, c'est ton tour de passer à l'épilation ce soir, ça te fera le cul ... Pardon les pieds. Je disais donc, tout est à moi ! Surtout le paquet ! C'est ma friandise préférée et je ne prête pas mes sucettes ! Grossier personnage. T'es bien comme Pepper, tiens. Une vraie emmerdeuse. Jimmy est à moi complètement ! Parce que, moi, j'ai compris à quoi servait le programme de brume tropicale. C'est hot. Et je parle pas de la vapeur. Mon programme préféré maintenant et ...

Il fut interrompu par Amanda qui appliquait avec force bonne manière une petite serviette sur ses lèvres qui ne quittaient jamais leur rouge à lèvres parfaitement appliqué, foi de professionnel.

— Mon cœur ? interrogea-t-elle doucement.

— Oui, maman.

— Je sais que la sexualité fait partie de la vie puisque je me souviens que deux personnes ici m'ont ravagé le vagin mais vraiment, j'insiste, vraiment, certaines informations sont un peu trop même pour moi.

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