c’est irrémédiable, cette mort.
jamais je ne pourrais exister sans.
j’ai besoin d’elle pour m’extraire de cette impermanence imposée par mon corps.
m’extraire de mes propres limites.
ne plus être.il me faut ne plus être pour prétendre exister.
alors le disque change de mains.
je me déploie en dehors de ma chair.
je ne suis plus rien qu’un tas de poussière au coin du mur.
mes cendres se prennent dans la ventilation.
il fait chaud et humide et je veux que les gens dansent
parce que j’ai toujours aimé regarder les gens danser.les gens qui dansent sont juste sous mes pieds
et soudainement je les trouve beaux
– terriblement –
alors je les photographieje ne veux rien façonner
ne rien abimer
je rien arracher de ce qui pourrait, un jour où l’autre,
disparaître.
VOUS LISEZ
aujourd'hui comme tous les jours je vais mourir
Poetryil est minuit déjà et il est l'heure pour moi d'aller dormir, un carré de soie blanche sur le visage, mort-e dans le sommeil