6 Mois Pour Vivre

Chapitre 8 : Amara

Félix ne m'attendait pas à la sortie des cours. Il avait dû rentrer. Un peu déçu qu'il ne soit pas là j'ai commencé à prendre le chemin du retour pour rentrer chez moi. Sûrement trop dans mes pensées je n'ai pas remarqué que le feu était passé au rouge. Une voiture se mit à klaxonner me ramenant à la réalité.

Après m'être excusé je me suis dépêché de traverser. Ça aurait été dommage de mourir ainsi. Me promettant de faire plus attention, je repris la route pour rentrer.

La porte d'entrée se referma sur mon passage plus bruyamment que ce que je voulais. Je me suis arrêtée juste devant la porte de Félix n'osant pas entré. L'image torses -nu de celui ci me faisais rougir. Je lui ai quand même dit que je le trouvais plutôt pas mal ... Enfin pas tout à fais mais il pourrait le prendre comme ça... La porte s'ouvrit me mettant face à face avec lui. Ses cheveux décoiffés et ses yeux mis clos montrait qu'il venait de se réveiller.
Des cernes violette bordait ses yeux  vert. Enfaite en regardant de plus près ont pouvait y voir des touches de doré. 

- salut Amara. Dit-il en bâillant.

- désolé si je t'ai réveiller je ne voulais pas faire de bruit...

- c'est pas grave de toute façon je n'aurai pas réussi à m'endormir se soir. Je devrais plutôt te dire merci enfin, même si j'aurais préféré que tu me réveille en douceur.

Son sourire en coin me laissait sans voix. Je repris très vite mes esprits en esquivant son regard.

- tu as faim ?

Assis a table, j'observais Félix manger des parts de gâteau que ma mère avait préparé la veille. Pour ma part je préférais manger les fraises du jardin. Félix n'avait pas l'air bien. Le regard dans le vague, il c'était arrêté de mangé.

- viens. Lui dis-je tout en me levant.

- quoi ? Pourquoi on vas ou? Me questionne-t-il.

- tu verras. Lui ai-je répondu avec un clin d'oeil.

- on sort maman ! Criais-je pour que ma mère m'entende du bureau.

Après la confirmation de ma mère on commença a sortir sous la nuit qui tombait déjà. Je n'aime pas l'hiver, le soleil se couche tôt nous laissant dans l'obscurité de la nuit.
Éclairé par la lune, Félix marchais a ma droite. Sûrement la tête dans ses pensées il  failli se prendre un lampadaire. Je l'ai attiré a moi au dernier moment juste avant l'impact.

- Pardon je n'avais pas vu. S'excusa Félix.

- c'est normal... Mais j'ai l'impression que quelques chose ne va pas. Je sais que c'est difficile, tu as appris des choses que tu n'aurais sûrement pas aimé savoir. Mais là tu as l'air encore plus mal. Je sais qu'on ne se connait pas depuis longtemps mais tu peux me parler.

Félix hésita un instant avant de commencer à m'expliquer.

- je suis allé à l'hôpital aujourd'hui. Ça a été un choc...

- tu veux en parler ? L'interrogeait-je.

- il n'y a pas grand chose a dire. Ils ne me voyais même pas...

- je vais t'aider.

A peine ai-je fini de parler qu'on arriva sur la place de la ville. Plusieurs personnes marchait sans nous jeté un seul regard. Certaines étaient pressé, d'autre étaient assises sur des bancs. Des enfants couraient entre les passants exaspérant certains..

- je ne vois pas se qu'on fait ici? Me demande-t-il.

Une petite fille était assise seule sur un banc . Ses parents regardaient leurs téléphones plus loin.
Prenant Félix par la main, je m'arrêta derrière la petite.
De dos, on ne voyait pas son visage.
Ses cheveux étaient séparés en deux petites couette.  Habillé d'un épais manteau, la petite tramblait malgré tout.
Sans un mot, je pris la main de Félix afin de la poser sur la main de la fillette.

- tu le sens ? Demandais-je.

Les sourcils froncé, les yeux fermés, Félix se concentrait.

- je ressens comme une tristesse... C'est difficile a expliquer. Comme un vide. Et en même temps de la colère. J'ai l'impression d'être submergé par différentes émotions... Me répond-t-il.

-  tu ressens les émotions de la fillette. Et, tu peux l'apaiser. C'est dure au début. Il faut un peu d'entraînement mais, il faut te concentrer. Te mettre aux calme. Faire le vide.  Quand tu as identifié les émotions de la personne que tu essaies d'aider, tu dois envoyer des ondes positives. Lui dire que ça va aller, que des personnes sont là pour elle, qu'elle est aimé. Tu ne dois pas totalement effacer ces sentiments parce qu'elle est légitime de les ressentir. Mais tu dois lui faire comprendre que ça ne saura pas toujours le cas.

Félix était toujours concentré attentivement.  Brusquement, je le vois se détacher de la petite.

- ça ne marche pas ! S'énerva-t-il.

- c'est la première fois que tu essaies c'est normal.

A mon tour, je posais ma main sur celle de la fillette. Son visage s'apaisa. Elle se leva du banc. Elle hésita quelques minutes avant d'aller rejoindre les enfants qui jouaient.

- Félix, il faut que tu comprennes une seule chose, tu ressens les sentiments mais les autres aussi ressentent les tiens. Si tu ne fais pas totalement le vide, tu peux leur faire ressentir ta colère ou ta peine. Ce que tu as essayé de faire ce soir demande de l'entraînement et je suis sûr que tu vas y arriver. Il ne faut pas baisser les bras.
Maintenant que tu as compris comment sa marche tu pourra t'entraîner.

En voyant que Félix ne contait pas me répondre je repris le chemin pour rentrer. Félix me suivi, silencieux.

Allongé dans mon lit, j'ai repensé à ses quelques jours ou Félix logeait chez moi. Quand je pense qu'il me plaisait l'année dernière...
Mais je me suis résolu. Je sais qu'il ne m'aimait pas et qu'il ne m'aimera pas. L'amour est quelque chose de complexe. Peut être trop complexe pour moi....