4. H.C

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Le bruit de leurs cris me rendent sourde.

Cela fait à peine quinze minutes que je suis rentrée, et j'ai déjà envie de repartir.

-Tu te rends compte à quel point nous étions inquiets Catherine et moi ?!

Chaque mot qui sort de sa bouche sonne faux.

-Ça fait une heure que l'on t'attends ! Mais tu t'en fou hein ?

Effectivement je n'en ai plus rien à foutre.

-Si seulement tu étais comme Kelie, regardes la c'est un ange cette enfant !

C'est la phrase de trop.

-Oui mais tu vois papa, je ne suis pas Kelie. Et je ne suis pas vous non plus.

-Qu'est-ce que tu es entrain d'insinuer ?

Son regard noir planté dans le miens connais déjà la réponse.

-Pour quoi tu me demandes ? Tu le sais bien non ? Je ne suis pas une lâche, je n'ai pas essayé de te faire partir de ma vie à tout pris, je n'ai pas essayé de tout oublier comme si rien ne s'était passé, mais toi tu l'as fait. Qu'est-ce que tu croyais ? Tu n'es qu'un lâche papa.

Son visage déjà rougis par la colère, se tord en grimace sous l'effet des mots que je viens de lui jeter à la gueule.

C'est tellement satisfaisant de le voir perdre ses moyens que mes lèvres s'étirent en un sourire.

-Je peux savoir pour qui tu te prends ? Qui es-tu pour me parler comme ça ? Le ton de sa voie reste calme, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il n'explose et qu'il me dise enfin ce que je veux entendre, la vérité sur ce qu'il pense de moi.

-Moi ? Je ne suis que le fruit de ton amour si fort partagé avec une femme qui nous a abandonnés. Dis-je avec sarcasme.

Il va exploser.

Et il semble que Catherine le sache tout autant que moi, car je la vis prendre la main de sa fille et l'entraîner hors de la maison, avant de claquer la porte.

-Tu sais ce que tu es ? Tu n'es qu'une petite salope, une petite connasse prétentieuse qui croit qu'elle est supérieur à tout le monde. Regardes toi sérieusement, tu penses vraiment que tu es différente de moi ? Que tu es différente de ta mère ? Laisse moi rire, tu es exactement comme elle. Insociable, méchante, malhonnête, et j'en passe. Alors arrêtes de me reprocher toutes ces choses alors que tu les ferras sûrement toi même dans ta vie. Il s'arrêta un moment, et écarquilla les yeux en voyant que mon sourire n'avait pas quitté mon visage.

-Tu aurais du mourir le jour où ta mère t'a poussée du haut des escaliers.

Mon sourire s'estompa légèrement à l'entente de ces mots, je n'ai jamais guéri mentalement de ce soir là, et je ne sais pas si je guérirai un jour du fait que ma propre mère ai essayé de me tuer.

-Oui mais tu vois, je suis toujours là. Le ciel a décidé que mon heure n'était pas venue contre votre gré. Mais quand je te regarde, maintenant, j'aimerais être morte ce soir la.

Il s'approcha de moi lentement, et arrivé à une quarantaine de centimètres de moi, il me dit :

-Je veux que tu quittes cette maison le plus vite possible, je te laisse deux mois avant de te jeter dehors. Peut importe où tu iras, je veux que tu dégages d'ici, et je ne veux plus jamais entendre parler de toi.

Mon cœur s'arrêta un instant, il est entrain de me foutre dehors ?

Mes yeux s'écarquillèrent et ma tête qui fixait son torse se leva afin que je vienne ancrer mon regard dans le sien.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 21, 2023 ⏰

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𝐋𝐞 𝐜𝐢𝐞𝐥 𝐦'𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐫𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant