Minuit (PREMIER JET)

Chapitre 3 : la plage , la lune et lui

-"Tu viens?"

J'acquiesçais, garais la moto dans un coin et le suivis.

Arrivée près du portail, il me prit la main et m'entraîna à l'intérieur avant de le refermer derrière moi.

On se retrouva dans un jardin, avec une allée qui menait vers une porte en bois qu'il ouvrit quelques instants après. Celle-ci dévoila une énorme salle. Les murs étaient d'un blanc qui brillait même dans l'obscurité de la nuit et des piliers en bois  les longeaient. Je n'étais pas capable de tout voir clairement , mais cette villa semblait être digne d'une architecture à la Blackwood.

"On n'a pas le droit d'être ici."

Il ne réagit pas et continua de me traîner, cette fois vers une porte coulissante en verre fumée.

Arrivé devant celle-ci, il l'ouvrit avec sa main libre.

Je n'osais plus faire un pas, la plage qu'elle dévoila était magnifique. Quand il sentit que je résistais et n'avançait plus, il se retourna pour me regarder.

Il me fixa un moment avec un air interrogateur.

Je le regardais en retour avec un regard qui voulait clairement dire "t'en es sûr ?". Sans dire un mot, il me fit un sourire qui voulait clairement dire "ne t'inquiète pas" et je ne m'inquiétais plus.

Étonnante réaction venant de quelqu'un dans une villa totalement vide avec quelqu'un dont je ne connais ne serait-ce que le prénom.

Mais putain, ce que cette plage est belle. 

La nuit l'enveloppait d'un voile mystérieux, baignant chaque grain de sable dans une douce obscurité. Les étoiles brillaient comme des diamants dans un ciel sans nuages, éclairant faiblement le chemin vers le rivage, et la lune argentée se reflétait doucement dans les vagues qui se brisaient en un doux murmure.

On avançait doucement vers la rive, toujours ma main dans la sienne.

À quelques mètres seulement de celle-ci, il s'assit et me regarda, m'invitant à faire de même. Ce que je fis, bien évidemment...

Il ne lâchait pas ma main. D'une certaine manière, même si c'était plus logique que je sois gênée, cette proximité ne m'infligeait ni angoisse ni peur.

Plusieurs minutes plus tard, nous étions toujours assis, nos mains toujours entrelacées dans le sable, jusqu'à ce qu'il se retourne pour me faire face. Il me fit signe de la tête, indiquant mes talons hauts que je portais toujours. Un sourire espiègle dans les yeux, il se pencha pour retirer délicatement mes chaussures.

Un frisson ineffable parcourut délicatement ma colonne vertébrale lorsque ses doigts glissèrent le long de ma cheville. La chaleur de sa peau mêlée une étreinte sensuelle s'unissant à la mienne, provoqua un frisson délicat et subtil dont les échos n'avaient jamais effleuré le livre de mes souvenirs.

Il leva le poignet gauche pour regarder sa montre et le silence qui enveloppait notre présence jusque-là se rompit quand il annonça : "Il est minuit."

''Tes parents risquent de s'inquiéter''

Il me parlait en regardant droit devant lui, comme si plusieurs pensées trop profondes pour se concentrer sur les modalités physiques lui couraient dans l'esprit.

''Tu connais mes parents?''

''Tu ne portes pas de bague au doigt, et c'est seule que je t'ai trouvée dans le jardin. Aucun accompagnateur ne serait assez négligent pour te laisser là-bas. Tu n'as pas l'air assez vieille pour arriver à une soirée comme celle-ci seule. J'en ai donc déduit que tu y es venue avec tes parents.''

Je le regardais perplexe et marquais un silence. Je me retournai pour regarder droit devant moi et introduisis ma réponse par un souffle qui ressemblait presque à un ricanement.

''Tu penses qu'ils ont assez de temps entre le champagne et les mondanités?... Quoi que le buffet doit leur occuper beaucoup trop l'esprit.''

Il baissa le menton, et je crus apercevoir un sourire au coin de ses fines lèvres. 

 Son raisonnement était logique, mais il semblait en savoir beaucoup sur moi sans que je ne lui aie donné aucune information. Je me sentais à la fois intriguée et méfiante. Pendant un moment, nous restâmes silencieux, contemplant la beauté de la plage et écoutant le murmure des vagues.

Finalement, je brisai le silence en lui demandant : "Pourquoi m'as-tu emmenée ?"

"L'hypocrisie mondaine est drôle seulement un moment. Il ne m'a fallu qu'une ou deux heures tout au plus pour en avoir assez. Ce genre de soirées ne sont pas ce qu'on imagine. Je m'en suis rendu compte une fois de plus, il fallait donc que je m'en aille. J'ai senti que tu en avais besoin aussi." Il pivota délicatement la tête pour me regarder, ses yeux bleus étaient encore plus beaux, éclairés par la lune.

"J'ai eu tort ?" 

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Hey ~

Cela fait plus de deux mois que je n'ai rien posté, bien que je tenais vraiment à maintenir un rythme régulier. Pas seulement pour progresser dans l'histoire, mais aussi pour m'obliger à trouver un équilibre et une certaine harmonie entre mes hobbies, mes centres d'intérêt et mon quotidien.

Ne m'en voulez pas si le chapitre est plus court que les autres, promis, je donnerai plus de moi dans le prochain ! 

With love...

Serinyti.