Rythm

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Je suis d'humeur : tout va bien.
C'est à dire que le déni m'a complètement rongé, dévoré.
Je me balade un sourir placardé aux lèvres, les yeux rougis sûrement de froids, les cernes sûrement du aux soirées festives de la jeunesse.
J'ai une vie joyeuse.
Tout va bien.
Tout est beau.
Je traverse la route, j'avance sur le trottoir. Le monde défile, les gens vivent. Et je vie aussi. Oui définitivement tout va bien.
Soudainement je tourne la tête à ma droite. J'ai le malheure de regarder mon reflet dans la vitrine d'un magasin.
Et je reprends conscience de qui je suis.
Un assassin.
Voilà ce que je suis.
Un connard sans cœur.
Une plaie béante qui aspire quiconque s'en approche.
Une maladie qui contamine ses proches.
Rien d'autre que de la vermine.
J'étouffe un légers surbesaut.
Je referme la porte de mes sentiments. Qu'est ce que tu me manques.
Je m'enserre un peu plus dans mon blouson. Je vais rentrer chez moi et tout ira bien.
Énième notification d'un message.
Je ne les ouvre plus. Si on veut me parler on a qu'à venir me chercher.
Non, arrêtes, tu sais très bien que tu vas leur faire du mal si ils t'approche. Mon sourire se tord en une grimace, je n'arrive pas à contenir tout ce qui affluent dans ma tête.
Je tourne la poignée de mon appartement.
Je ne prends pas le temps d'allumer et vais comme un automate, me coucher dans le noir.
Je m'enroule dans mes draps.
Sur la commode ils sont là, aligné.
Peut être que quitte a ne pas pouvoir guérir une maladie, ils pourront être mon remède contre cette vie.
Oui, la mort me sauveras de cette overdose de vie.

Touche le ciel puisque rien ne te retientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant