My daddys

Chapitre 63

Pourquoi tu n'avais pas parlé du message aux garçons? Toi-même tu ne le savais pas. En, venant à table avec un eux un peu plus tard, tu avais juste prétexté être fatigué quand ils avaient remarqué ton changement d'humeur. Qu'est-ce qu'elle te voulait? C'était la seule chose que tu te demandais depuis trois semaines maintenant. Tu avais reçu au moins deux messages par semaine, toujours plus aussi menaçant les uns que les autres. Elle t'en voulait de l'avoir remplacé auprès des garçons et voulait te pourrir la vie. Tu n'avais pas encore pris la peine de répondre car tu ne voulais pas lui faire plaisir en rentrant dans son jeu. Tu avais bien plus important à penser et t'occuper. Comme tes hormones par exemple.

Ces dernières chamboulaient absolument tout chez toi. Un coup tu étais joyeuse et un coup plus rien n'allait. Mais c'était surtout ta libido qui avait grimpé en flèche. Jamais tu n'avais autant été quémandeuse auprès des garçons. Sauf qu'il y avait un problème. Taehyung. Depuis que ton ventre commencait à s'arrondir et que ta grossesse devenait visible, Taehyung refusait littéralement de te toucher. Tu avais beau tout faire, il restait sur ses positions.

Jungkook n'avait pas de problème avec ça, même s'il commencait à devenir réticent à cause de Taehyung. Il ne te restait plus que Jimin qui prenait soin de toi avec grand plaisir, rattrapant sûrement ces nombreux mois. Tu avais largement assez de temps libre pour profiter du noiraud même si ce n'était pas lui qui allait s'en plaindre. Un peu comme en ce moment précis. Tu étais assise sur le canapé, les mains perdues dans la tignasse de Jimin. Tes yeux étaient fermés et ta tête appuyée contre le dossier du canapé, pendant que sa langue parcourait encore et encore ton nerf.

Il était le dernier à partir travailler et tu avais essayé de le persuader de rester avec toi. Il avait juste été d'accord pour t'accorder dix minutes, avant de vraiment devoir partir. Même si ce n'était pas vraiment ce que tu voulais, tu étais déjà satisfaite qu'il veuille s'occuper de toi. Tu te sentais complètement ailleurs pendant que ton corps en réclamait toujours plus, forçant Jimin à redoubler d'effort. Une de ses mains vient attraper une des tiennes dans ses cheveux et il entrelace vos doigts, levant un regard plein d'amour pour toi quand tu ouvres enfin les yeux. Tu ouvres la bouche à la quête d'air et entends tes propres gémissements comme un son lointain.

Ton cœur craque complètement quand il caresse du bout des doigts de sa main libre ton ventre, traçant de petites arabesques. Tu sens ton rythme cardiaque atteindre sa limite et ton sang pulser dans tes oreilles, signe qu'il va bientôt te faire craquer. Tu ressers ton poing sur ses cheveux et tire dessus sans relâche, bien trop submergé par le plaisir. Tout était nouveau et tu avais juste l'impression de redécouvrir le plaisir à l'état pur. Peu importe ce que Jimin ou Jungkook faisaient, c'était comme s'ils te touchaient pour la première fois.

" Jimin... ", un léger tremblement fait secouer ton corps et tes chairs se resserrent convulsivement dans le vide.

Ton dos jusque là arqué vers l'avant fini par retomber contre le dossier du canapé, et tu vois d'un œil fatigué Jimin qui se relève. Il te sourit grandement et vient délicatement capturer tes lèvres en passant une main pour coiffer ses cheveux.

" Tu te sens mieux? ", un faible sourire prend place sur tes lèvres et tu t'allonge sur le canapé, le laissant te couvrir avec un plaid.

" Beaucoup mieux...même si j'aurais voulu plus... ", il rit et embrasse ton front.

" Pour une fois que c'est toi qui est insatiable, je ne vais pas m'en plaindre. A ce soir vous deux. ", tu fermes les yeux toujours avec un sourire et finis par entendre un bruit de porte quelques minutes après, signe qu'il est partit.

Une sonnerie stridente te fait lever en sursaut, ton cœur battant la chamade. Tu portes une main à ton front et repousse tes cheveux de ton visage, plissant les yeux en essayant de retrouver complètement tes esprits. L'horloge en face de toi indique qu'il est presque onze heures, la matinée étant déjà presque écoulée. Tu te lèves en repoussant le plaid et te dirige d'un pas encore un peu endormi vers la porte. Tu pensais que c'était sûrement un des garçons qui avait oublié sa clé ou tout simplement ta mère qui venait te faire une visite surprise. Même si tu adorais ta mère, tu ne tenais pas tellement à ce qu'elle vienne maintenant. Comment étais-tu censé lui annoncer la nouvelle? Tu voulais encore du temps pour pouvoir te préparer à l'annonce éventuelle.

Revenant sur terre, ta main se pose sur la poignée et tu ouvres la porte sans plus de cérémonie. Pourquoi aurait-il fallu que tu vérifies par le judas l'identité de la personne? Le sourire hypocrite sur lequel tu étais tombé en ouvrant le battant en était la cause. Hayun te jauge de la tête aux pieds avec un rire de hyène et tu te sens enfin complètement réveillé.

" J'ai beau te regarder à chaque fois un peu plus, je ne trouve toujours pas pourquoi ils t'ont choisis toi. "

" Sûrement parce qu'ils ne voulaient plus de toi? ", elle perd vite son sourire et tu te retiens de rire.

Tu commences à refermer la porte mais son pied la bloque, une de ses mains écartant l'ouverture de son sac à main. Tu ne comprends pas tout de suite son geste, seulement tu manques de t'étouffer quand tes yeux tombent sur un objet qui se reflète avec la lumière. L'arme qui était posée entre un foulard et une trousse de maquillage semblait belle et bien vraie.

" Je serais à ta place, j'ouvrirais cette porte. Et sur le champ. ", tu as le réflexe de poser ta main sur ton ventre, comme si tu pouvais protéger ton bébé de cette femme.

Tu laisse la porte s'ouvrir de nouveau et te pousse pour la laisser rentrer, son parfum qui se répand derrière elle te donnant immédiatement la nausée. Tu ne pouvais pas faire la fière en te disant que tu arriverais à la chasser de chez toi, sachant ce qu'elle avait dans son sac. Elle était tout simplement folle à lier et tu avais peur de ce qu'elle serait capable de te faire par vengeance. Si seulement Jimin avait bien voulu rester...