ANGELA § CHAP 38 § Tu es bien comme ton père.

608 44 0
                                    

[Ce soir, on sort ? K]

[Pas ce soir ma biche, je suis HS]

[Allez, Francky garde Evan, je viens de le croiser en ville il nous a réservé une table dans le restau que tu aimes au bord de la plage]

[OK, mais on rentre pas tard !]

[Promis]

Promis, promis je connais le moineau ! Je sais qu'une fois que Katell sera sur sa lancée, on terminera notre repas et on fera un petit tour dans un bar aux alentours.

Alors « le on rentre pas tard j'y crois moyen moyen. »

Je me pomponne et passe une robe bordeaux avec quelques motifs ethniques colorés de jaunes moutarde, de vert sapin et de bleu roi au niveau du cordon qui serre ma taille. J'ai attaché mes cheveux en une simple queue de cheval haute et accrochent des boucles d'oreilles en osier clair. Chaussée de boots camel foncés et d'une veste dans les mêmes tons me voici prête. Mon maquillage est discret, juste du mascara et un petit coup de crayon pour soutenir mon regard. Ma grosse besace moutarde pendue en bandoulière j'attrape mes clés de voiture et me rends au lieu de notre soirée ou Katell doit déjà m'attendre.

D'habitude je ne suis jamais en retard, mais sachant Evan chez mes parents, je me suis installée dans un bain bouillant, un livre en main, je n'ai pas vu le temps passé tellement happé par l'histoire. C'est seulement quand l'eau à commencer à se refroidir que j'ai daigné en sortir.

Je me gare à la hâte pensant être à la bourre, mais lorsque je franchis les portes du restaurant je n'aperçois pas la chevelure de ma copine. Le serveur vient à ma rencontre et me conduit vers l'endroit que mon père nous a réservé plutôt et là non plus pas de meilleure amie. Katell ne va pas tarder. Je retire mon sac et ma veste et m'installe sur ma chaise, j'en profite pour pivoter le visage vers la baie vitrée qui est au bord de notre table et contemple la mer. Un léger fond sonore de musique jazzy s'écoule des enceintes. Pas de paroles, juste des notes.

J'ai l'impression d'être épiée, mais quand je fais le tour de la salle je constate que tous les gens présents ont leur tête plongée dans leur assiette. Ne prêtant pas à la femme seule assise à une table que je suis ! Je récupère mon téléphone afin de prévenir Katell de mon arrivée. Cependant lorsqu'une ombre s'approche de moi, me cachant la lumière délicate du restaurant je sursaute tellement absorbée dans ma tâche.

— Si c'est ta meilleure amie que tu attends, elle ne viendra pas. Tonne cette voix qui m'obsède.

Je rencontre le regard méfiant de l'homme qui m'interrompre. Il est vêtu d'une chemise à manches longues sombre, d'un jean gris et de boots montantes noires. Son perfecto sur le bras, un verre de ce que je suppose être du Whisky à la main signe qu'il est déjà présent depuis un moment. Je ne l'ai pas remarqué en arrivant persuadé d'avoir rendez — vous à ma traîtresse d'amie. Il n'a rien prononcé le temps que je l'analyse mes yeux s'ouvrent comme des soucoupes. Je constate alors que son arcade sourcilière est strippée et qu'un léger bleu commence à s'installer autour de son œil. Il semble sur ses gardes.

Grand bien lui fasse, car je ne compte pas rester. Il reprend :

— Ce n'était pas programmé, enfin je veux dire ce n'est pas moi qui ai prévu ce piège. J'en ai eu l'information que cet après-midi juste avant le cours de natation d'Evan. Et pour ce qu'il en est de mon œil tu demanderas à ton père il se fera une joie de t'expliquer je n'en doute pas. Termine -t-il sur un trait d'humour.

— OK, je vois. Bien. Je commence à me lever de ma chaise déterminer à rejoindre mon logement le plus rapidement possible et je suis interrompue dans mon mouvement par sa main sur mon épaule. Sa chaleur passe au travers de ma robe et sans qu'il ne prémédite son geste – enfin je pense – son pouce rentre en contact avec la peau de mon cou. Mon corps semble reconnaître son touché, je tressaille. La chair de poule me gagne, mes seins se durcissent et mon dos se cambre.

Mon rêve ma réalité  [ TERMiNE ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant