XVII. Les éléphants roses

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Ash


J'en ai vu des choses, dans ma vie. Mais ça, c'est tout à fait nouveau.

— Allez Ash, rejoins-moi !

Dans la fontaine de la grande place, Sawyer continue de patauger comme une enfant. Elle s'est déshabillée presque entièrement et seuls ses sous-vêtements la cache des nombreux regards qui la détaille.

— Aaaashh...

Elle danse, saute, crie. À tel point qu'un attroupement se forme autour de nous et m'oblige à la rejoindre. Je n'aime pas qu'on puisse la contempler ainsi, encore moins lorsqu'elle est nue et sous drogue.

— Sawyer, tu pourrais...

Elle m'empêche de terminer en m'attrapant par le col ouvert de ma chemise blanche. À l'origine en tout cas, elle l'était, ce qui n'est plus franchement l'éventualité lorsque malgré moi, je suis forcé d'entrer dans la fontaine pour la récupérer.

Le son d'un gyrophare me parvient et m'alerte, il est temps de mettre fin au spectacle.

J'agrippe ses hanches et la jette sur mon épaule alors qu'elle explose dans un rire qui me fait frémir. La nuit est fraîche, je ressens chaque frisson qui s'expose sur sa peau nue et qui éveille tous les sens de la mienne.

Nous passons l'épreuve des gens avec brio, ce qui la fait rire davantage. Une fois assez reculés pour être bien dissimulés, au fond d'un parking, je lui tends ses fringues. La drogue n'agit pas sur elle comme sur moi, c'est assez clair. Tandis que j'ai l'habitude de me laisser aller pour oublier, elle évacue, d'une drôle de façon, certes, mais avec énergie.

C'est ainsi qu'en m'offrant un regard à m'en damner, elle tend les bras vers le ciel, m'incitant à la rhabiller moi-même. Dans ses pupilles dilatées par l'interdit, je peux lire clairement « ose, si tu le peux ». Et bon Dieu, je suis capable de tout pour cette fille.

Sa robe dans mes mains, je prends mon temps afin de la lui passer. D'abord sur ses bras, droits et impatients, puis sur sa poitrine, galbée et remontée, pour finir sur sa taille, où mes doigts s'attardent beaucoup trop.

Jamais son regard ne quitte le mien. Et ça me fait mal. Mal à ma queue au garde à vous, j'entends.

J'étudie ses traits enfin relâchés. Ses yeux où le vide n'a plus sa place et où la vie reprend doucement son cours. J'analyse son expression contentée et joueuse, ses joues rougies par une enfance retrouvée. Et je souris, moi aussi.

Alors que mes doigts frôlent ses hanches, elle pose ses mains sur les miennes. Et avec une lenteur à m'en faire mourir, elle m'enjoint à continuer mes caresses un peu plus bas, là où son corps ne demande qu'à être comblé.

Elle se cambre à peine mon index rejoint le tissu de son string. Elle n'est jamais plus magnifique que lorsqu'elle est à nue, et je ne parle pas de sa peau. Les yeux fermés, le souffle court, elle accélère mon rythme cardiaque par chacune de ses respirations saccadées.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2023 ⏰

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