Sois à moi.

2.

Je rentre chez moi après mon rendez-vous, je ne sais pas de quoi Alicia veut parler... parce que je ne pense pas qu'il y ait quelque chose à dire. Mais elle a l'air sérieuse, alors je vais l'écouter.

Mais une fois à la maison, elle voulait attendre ce soir pour parler parce qu'elle ne veut pas en parler devant Jen.

La journée se passe donc normalement, puisque c'est le week-end, je passe la journée avec Jen et c'est une journée normale et agréable.

Je me demandais souvent de quoi nous allions parler mais je suis une personne patiente et je suis presque sûre que ce n'est rien de mauvais. Je n'ai donc pas trop réfléchi.

Une fois que la nuit est arrivée et que nous avons mis Jen au lit, nous descendons et je parle en premier.

"Alors... De quoi veux-tu parler ?" Je lui demande en la regardant.

"De nous." répond Alicia.

"Ok. Y a-t-il quelque chose de... spécifique ?" Je demande un peu confuse.

"Oui, parce que c'est fini." dit Alicia en me regardant.

"Quoi ?" Je suis surprise.

"Tu m'as entendue. C'est fini."

"Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Tout va bien." Je réponds, encore très surprise

"Tu ne crois pas que je le sais ?"

"Savoir quoi ?" Je lui demande en retour.

"Tu m'as trompée". Elle répond.

Bordel...

"Je... Non." Je réponds, en mentant.

"Tu as couché avec Florence." dit Alicia en me regardant.

"Pourquoi penses-tu à une chose pareille ? Je ne l'ai pas fait."

"Tu as couché avec elle, je ne sais pas quand, mais je sais que tu l'as fait". Alicia répond.

"Je ne l'ai pas fait !"

"A quoi bon mentir ? Je connais la vérité." dit-elle en ne cessant de me regarder dans les yeux.

Je soupire. "Je.." Je m'arrête lentement. "Ecoute, je suis désolée. Ce n'est arrivé qu'une fois et c'était il y a six mois, et je ne voulais pas !"

"C'est fini, Lucile... Et en plus, j'ai trouvé quelqu'un d'autre."

Je me tais, surprise. "Tu - Tu as trouvé quelqu'un d'autre ?"

"Il est sympa."

"Il ? C'est un homme ?" Je demande, surprise.

Alicia acquiesce. "Et il ne me trompera pas."

"Ce n'est arrivé qu'une fois, et j'étais ivre ! Tu ne peux pas rompre avec moi pour ça."

"Tu n'avais pas le droit de me tromper."

"Si je l'ai fait, c'est pour une raison, alors tu devrais peut-être réfléchir à cette raison." Je réponds.

"Oh, tu as une raison ? Dis-moi." dit Alicia.

"Tu ne dors plus avec moi, tu n'es jamais avec moi, on ne se parle plus et ce n'est pas comme ci tu coucher avec moi."

"Tu t'es vue, Lucile ? Depuis que tu es revenue de la guerre, c'est impossible de vivre avec toi !"

"Ce n'est pas... vrai." dis-je en secouant la tête.

"C'est vrai. Tu es dépressive, bipolaire, tu fais toujours des cauchemars et je ne peux pas dormir. Comment est-ce que c'est vivable ?" me demande-t-elle.