Préface

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Introduction de rite passage, pour saisir ce qu'est un cerveau complexe.






Salut, moi c'est Claire je fais partie de la génération Z, je suis le type de filles bad girl, grande, mince et les cheveux teints. Ouais j'aime pas les piercings trop peu raffinés pour moi. On peut être une fille rebelle mais avec un peu de classe. J'ai l'air de ressembler à toutes les autres mais pas exactement, en fait j'aime bien me donner un genre. Oui vous allez me dire que je suis un personnage cliché; mais vous allez voir de quoi parle ce livre... faut juste être patient. En fait, je suis là en tant que porte-parole de notre génération. Tous ceux qui sont nés entre 1997 et 2010 savent de quoi je parle. Je vais vous emmener dans mon histoire qui est un peu la vôtre aussi au final.

C'est pas parce qu'on est du genre mauvaise fille qu'on peut pas aimer lire. J'ai toujours trouvé que ceux qui n'aimaient pas ça avait tort. Je vous le dis sans retenue, je les ai toujours trouvés ignorants. C'est bien dommage d'ailleurs, lire peut nous apprendre des tas de choses. Vous savez beaucoup de personnes arrivent à changer leur vision du monde rien qu'en lisant, incroyable n'est-ce pas ?
Du coup, j'voulais pas que ma daronne me force à retourner faire des études pour rien. Ce que je voulais moi c'était rester enfermée des heures durant à lire dans mon coin sans personne pour me gonfler. Parfois, ça me permettait de me sentir mieux, comme oublier mon frère Marcus. J'en ai marre de lui, il a le don de m'énerver à la maison il fait le faible, mais dès qu'il sort il retrouve toute sa dignité. Bref, je vais pas m'attarder sur les détails. Mais ma mère sait déjà que j'avais pas besoin de faire des études pour réussir. Depuis toujours j'ai des projets de vie pour moi et mon frère. Il m'insupporte souvent, mais je l'aime plus que tout. Il a certainement un sens de la famille que moi je n'ai sans doute pas. Le blem c'est pas mes parents. Non le véritable problème c'est ce qu'il y autour. C'est vague je sais. Mais je vous connais pas encore assez pour tout vous dire. Je ne suis pas vraiment rejetée par qui que ce soit. Ce sont plutôt les autres autour de moi qui sont exclus. J'avoue que ça me rend anxieuse parfois. Donc la plupart du temps je sors pour évacuer la pression. Mais je ne suis pas une fille qui se drogue, ni une bad girl qui boit trop. Moi ce que j'aime faire c'est jouer de mon instrument préféré et passer des heures à la librairie de la ville. Cela m'a toujours permis de pas passer trop de temps avec les personnes qui me faisaient du mal, enfin moi ça va j'ai jamais eu de soucis persos. Mais je veux dire, c'était trop dur de voir ce qu'il y avait autour de moi devenir tout gris sans rien pouvoir faire. Au moins quand c'est moi qui fait les choses, je peux garder le contrôle.

C'est pour ça que je préfère me concentrer sur mes rêves, la chose qui me ferait le plus souffrir je pense serait de perdre ces deux modèles qui m'ont épaulés depuis que j'ai commencé à sortir du cercle familial. Owen et Victor me faisaient oublier mes tourmentes au point de me faire oublier qui je suis. C'est étrange dit ainsi, mais la vérité c'est que tous les trois on se comprend. On est passé par toutes sortes de relations entre nous trois. Il y a des moments où on aurait pu croire que l'orage s'abattait sur nous, jusqu'à nous séparer définitivement. Il y a bien longtemps que j'ai arrêté de me poser cette question.

Vic a peut-être était le seul garçon qui reste une énigme entière pour moi. Je le connais très bien, mais il y a eu tellement d'ambiguïtés entre nous. Il adorait Andrew, mais pour une raison que j'ignore, il a cherché à l'écarter de ma vie rapidement. Il aimerait que je n'ai pas de petits copains comme ça je pourrais rester sa fille pour toujours.

À neuf ans, il en avait déjà deux de plus que moi. Mais il voulait me voir tous les jours. C'est comme ça que j'ai compris rapidement que les garçons comme lui étaient loin d'être stupides. Même avec nos écarts d'âge qui ont une certaine importance à cette période de la vie, il a toujours apprécié de passer du temps avec moi. Il était mon mentor, un mentor sans pareil. J'ai eu d'autres références avant lui mais lui fait partie de ceux qui sont restés avec moi depuis tout ce temps. Il a grandi sans sa soeur qu'il aime déjà beaucoup mais qu'il n'a jamais rencontrée. Il la cherche depuis des années, ces parents ne veulent pas lui dire où elle se trouve. Pourquoi l'injustice fait-elle si mal ? Pourquoi ce super gars peut pas être soutenu par ses parents à propos de cela ? Pourquoi elle et pas moi, comme il l'a souvent dit en s'indignant ? 

Au départ je faisais comme je pouvais pour l'aider, je n'avais que neuf ans mais je voulais tenter de lui donner ce que j'avais. Saisir ce qui se passait dans sa tête c'était chose facile, le hic c'était de lui donner le sourire. Ce qui se passait à la maison était parfois un sacré poids à porter sur ses épaules. Il a vécu chez moi et Owen c'est ce qu'on peut constater. Sa maison était un dortoir plus qu'autre chose, mais il a voulu essayer de comprendre pourquoi il avait tant de mal à leur tirer les vers du nez. Il a dû finir par se faire à l'idée que c'était plus qu'un souci de vocabulaire. Je pouvais pas lui en vouloir d'être comme ça. A quoi ça aurait servi ? Moi je vous le dis clair net et précis, à rien. Ils pensaient quand donnant à Vic un peu d'amour ça suffirait. Mais aujourd'hui encore il doit se sentir contrarié et incomplet. Je le sais même si tout le monde me disait le contraire, je ne le croirais pas un seul instant.

Aujourd'hui il me manque. Je n'ai pas eu l'opportunité de le revoir. Nous avons grandi ensemble de l'âge de 4 ans jusqu'à l'âge de 18 ans. C'est peu pour presque un tiers de vie passés ensemble. Qu'est-il devenu ? Vers quoi s'est-il tourné dans sa vie ?  Je n'aime pas trop penser à ça. Pourtant il est vrai que me poser souvent cette question, me fait penser que quelque chose cloche.

Trop de choses se passent dans nos vies pour oublier que le monde qu'il y a autour de nous est parfois moins important à nos yeux. M'enfermer dans ma bulle, n'est pas un désir. Mais j'ai dû le faire pour protéger ceux autour de moi. Alors même si Owen mon beau bad boy, est aujourd'hui toujours auprès de moi et qu'avec lui je peux sortir de cette cage que j'ai créé de mes propres pensées, il me reste encore d'autres choses à trouver.

C'est pour cela en partie que dans ma tête, il me faudrait parfois un gros disque externe pour pouvoir faire en sorte de tout sauvegarder tel quel ; tampis pour les modifications, les changements de formes et de fonds. Mon monde est tel qu'il est. Mes émotions sont spontanées et indélébiles. Les erreurs de Victor et celles d'Owen m'ont marquées à tout jamais. Eux partagent aussi ce même fer avec moi.





Bon vous l'aurez compris pour ceux qui sont perspicaces, j'aime bien donner mon point de vue sur les choses en général. Donc si l'autrice me permet d'exprimer mon opinion c'est pour faire mieux vivre mon personnage. Elle voulait que je vous salue à sa place... la flemmarde.
Bref, j'espère que vous en avez pas trop marre de moi.
À très vite j'espère.


"Dédié à tous ceux qui liront ce roman et qui sont de la même génération que moi. Que cette histoire vous permette de garder votre âme de rêveur."

Génération ClaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant