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Un mois venait de passer après le décès d'Ely. Lorsque sa famille et ses amis avaient appris qu'il s'était suicidé par overdose de médicaments, ils n'en croyaient pas leurs oreilles. Ely. Leur joyeux ami et fils s'était ôté la vie. Son enterrement avait déjà eu lieu. Tout le monde avait beaucoup pleuré pendant la cérémonie.

Depuis l'enterrement, sa mère et sa sœur venaient visiter sa tombe toute les semaines pour y apporter des fleurs et/ou la nettoyer. Sur sa tombe, il y avait une pierre gravée de sa sœur :

« Tu me manqueras beaucoup, mon frère. Même si depuis que nous sommes petits, je disais que je te détestais, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. Tu resteras à jamais mon frère et tu resteras dans mon cœur. Nous nous retrouverons, là-haut. Mais je vais vivre encore longtemps pour toi. Je serai vieille quand je te retrouverai, je te le promets. Mon frère, je t'aime. »

De leur côté, ses amis ne s'étaient toujours pas remis de la perte de leur ami. Un mois s'était écoulé mais chacun continuait de penser à lui tous les jours. Une toute petite chose leur rappelait Ely. Un papillon ? Cela leur rappelait lorsqu'ils étaient dans un champ et où il y avait des papillons partout. La couleur bleu ? C'était la couleur qu'Ely adorait. Du scotch ? Ils se souvenaient la fois où, pour faire le con, il s'en était collé partout pour s'amuser. Une boucle d'oreille ? Tout le monde dans leur groupe avait les oreilles percées, sauf lui. Des surligneurs ? Ils se rappelaient la fois où Ely leur avait raconté sa pire bêtise étant petit. La fois où il avait dessiné sur les murs de sa maison. Un coucher de soleil ? Ils se rappelaient lorsqu'ils l'avaient admiré avec lui. C'était des petits moments de bonheur. Des souvenirs qu'ils n'oublieraient jamais. Avec Ely, ils en avaient fait des conneries au lycée. Que ce soit la fois où ils avaient retiré la partie mécanique d'une carte postale électronique pour la mettre dans leur cahier de correspondance pour que dès que le prof l'ouvre, il y ait une petite musique. Ils avaient reçu une heure de colle, mais la blague avait fait rire toute la classe. Ou lorsqu'au début d'année, chacun avait fait exprès de se tromper de classe et avait suivi le cours jusqu'à ce que le/la professeur (e) le remarque, puis avait quitté la classe gaiement en chantonnant. Cette fois-ci, ils ne s'étaient pas fait punir. Ou encore la fois où lorsque leur professeur leur demandait de quoi ils parlaient ensemble, ils avaient simplement répondu : « Non, on parle de cul ».

Aujourd'hui, tous ces souvenirs ne semblaient plus amusants. Ils leurs paraissaient tristes. 

I'm just a FriendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant