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La nouvelle année avait commencée. Aaron l'avait passé avec la famille de Kiaan. Et le lendemain, ils s'étaient fait une sortie avec leurs amis.

Aaron était chez lui. Il se préparait à sortir pour voir Kiaan. Son copain avait été occupé pendant deux jours par quelque chose qu'il a refusé de lui dire.

Aaron arriva dans la rue de Kiaan. Il y avait un grand camion devant la maison de Kiaan. Il le vit dehors.

- Salut, dit-il.

- Ah, salut. Ça va ?

- Ouais et toi ?

- Oui.

- Pourquoi il y a un poids lourd devant chez vous ?

Kiaan ne répondit pas directement. Sa mère sortit de la maison, un grand carton dans les bras.

- Aaron... Je suis désolé... Je ne savais pas comment te le dire plus tôt. Je déménage en Floride à cause du travail de mon père.

- Q... Quoi ?

Aaron se rapprocha de lui.

- T'es sérieux ? Ce n'est pas drôle. Arrête de blaguer.

- Aaron, je ne blague pas. Je suis désolé.

- Tu ne peux pas partir... Tu ne veux pas rester vivre chez moi ? Tu es majeur, tu pourrais rester. Ou on pourrait trouver un appartement à Séoul...

- Aaron, mes parents m'ont déjà inscrit dans une université pour mes études.

- Je pensais que tu ne savais pas ce que tu voulais faire plus tard, dit Aaron, les larmes aux yeux.

- Je suis désolé...

- C'est pour ça que tu as pleuré quand j'ai parlé d'habiter d'ensemble ?

- Oui...

- Les autres le savent ?

- Oui. Je leur dis avant parce que je voulais être seul avec toi pour te le dire.

- Comment ont-ils réagi ?

- Comme toi. Ils ont pleuré. Mais ils l'ont accepté plus facilement.

- C'est normal. Tu n'es pas leur petit copain.

- Je sais...

- Tu pars quand ?

- Aujourd'hui. C'est pour ça que je voulais que tu viennes me voir.

- Tu sais si tu reviendras ?

- Ce n'est pas prévu.

- OK. C'est pour ça que pendant deux jours je ne pouvais pas venir te voir. Je savais que c'était bizarre.

- Aaron, je suis désolé. Je comprends si tu m'en veux de ne pas te l'avoir dit plus tôt.

- Non. Je ne t'en veux pas. Je comprends.

Kiaan le prit dans ses bras.

- J'ai de la chance de t'avoir comme copain, dit-il.

- Mais, pour notre relation ? Comment on fera ?

- Je pense qu'il n'y a pas trente-six solutions.

- Ne me dis pas que...

- Je pense que ce serait mieux si on se sépare.

Aaron le frappa.

- Jamais de la vie ! s'exclama-t-il.

- Aaron, comment est-ce qu'on fera à distance ? C'est trop compliqué.

- On peut s'appeler.

- Et le décalage horaire ?

- Dis-moi directement que tu ne m'aimes plus, je l'accepterai sûrement beaucoup mieux que si tu continues comme ça.

- Aaron, moi non plus, je n'ai pas envie de partir. Je préférerai rester avec vous. Continuer de faire des sorties et de rire ensemble. J'aimerais vraiment. Mais je ne peux pas.

- Tu peux toujours te désinscrire de l'université et aller dans l'une de Séoul.

- J'ai déjà demandé à mes parents, ils refusent.

- Mais t'es majeur, merde ! Tu peux faire ce que tu veux, non ?! Si tu veux rester à Séoul, personne n'a le droit de te forcer à partir ! A moins que tu ne veuilles pas rester à Séoul ?

- Si, j'aimerais. Mais d'un côté, j'ai aussi envie de découvrir la Floride.

- Emmène-moi avec toi, alors.

- Aaron, ta mère ne t'a pas vu depuis plus d'un mois. Et ton frère aussi. Tu dois garder leur maison. Dès qu'ils rentreront, ils auront envie de te voir. Imagine leur réaction s'ils ne te trouvaient pas. Qu'est-ce qu'ils penseraient sachant ce que tu as fait le mois dernier ?

- D'habitude, je ne déteste pas quand quelqu'un a raison. Mais là, si.

- Je comprends.

- Kiaan ! Arrête de parler et viens nous aider ! cria une voix masculine.

- C'est son copain espèce d'idiot ! Laisse-le lui parler ! répondit la mère de Kiaan.

Kiaan soupira.

- Je peux me cacher dans un carton ? demanda Aaron.

Kiaan le tint par les épaules.

- Non.

- Je ne veux pas que tu partes.

- Je suis désolé.

- Arrête de t'excuser. Ce n'est pas de ta faute.

La mère de Kiaan s'approcha d'eux.

- Kiaan, on a terminé de mettre les cartons dans le camions, on va partir, dit-elle.

- Laisse-moi encore dix minutes, demanda Kiaan.

- D'accord. On t'attend dans la voiture.

- Merci.

Sa mère partit. Les amis de Kiaan arrivèrent, tous en même temps.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? s'exclama Kiaan en les voyant.

- On est venu te dire au revoir, répondit Levi.

Des larmes montèrent aux yeux de Kiaan.

- Vous êtes les meilleurs.

Il enlaça chacun de ses amis.

- Vous allez tous beaucoup me manquer.

- Tu vas nous manquer aussi, répondit Nicolas.

Depuis la voiture, sa mère le regardait dire au revoir à ses amis.

- Je me sens mal pour lui, dit-elle à son mari.

- Je comprends, mais on doit partir. On n'a pas le choix.

- C'est vrai...

- Bon, il vient ? Kiaan ! On y va !

Kiaan câlina et embrassa rapidement Aaron avant de rentrer dans la voiture, là où il s'effondra complètement en larmes.

Tu vas me manquer, Kiaan. Tu vas me manquer. Je ne sais pas comment je vais faire sans toi... Mais je vais essayer d'être aussi heureux qu'avant. Ça va être compliqué, mais pour toi, je vais essayer.

La voiture démarra. Elle passa devant les amis de Kiaan qui lui firent signe. Kiaan y répondit, en larmes. Il aperçut Aaron pleurer autant que lui, si ce n'était pas plus. Les autres pleuraient aussi. Moins, mais on pouvait aussi voir les traces des larmes sur leurs joues.

I'm just a FriendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant