Amis de longues dates - Bang Chan

204 11 40
                                    

Déjà cinq ans que j'ai déménagé en Australie et cinq ans que je n'ai plus repris contact avec Chan. Depuis la dernière fois, nous avons chacun pris notre chemin vers notre rêve, et donc plus de disponibilités pour se contacter l'un et l'autre. Je pense toujours à lui, malgré la pression au travail et le temps écoulé depuis, mais je ne suis jamais libre pour discuter avec lui...ou peut être que je n'ose pas ?

C'est ainsi qu'aujourd'hui, je rentre de travail plus tôt que prévu, un après-midi hivernal. Les flocons de neige tombent sans arrêt depuis ce matin: des grosses montagnes de neige se forment dans chaque coin de la ville et les verglas menacent les habitants et les transports de causer un accident. Je marche au beau milieu de la métropole de Sydney,  le visage fourré dans mon écharpe épaisse, les mains dans les poches de ma doudoune, pensant toujours à mon meilleur ami. Je souris, repensant aux beaux souvenirs d'enfance, mes moments préférés avec Chan. Je me demande ce qu'il fait, en ce moment. 

Je continue à marcher, l'esprit toujours ailleurs. Qu'est ce que je ferai si je le rencontre maintenant ? Non, ce n'est pas possible qu'il soit là, en Australie. Il est resté en Corée du Sud , pour poursuivre son rêve tandis que moi, je l'ai laissé là-bas et je suis venue en Australie. Je me culpabilise de ne pas être restée avec lui. Je soupire et lève la tête pour observer aux alentours quand soudain, une silhouette habillée en noir me tape à l'œil. Elle relève soudain la tête et j'écarquille des yeux en reconnaissant Chan. Lui aussi semble m'avoir reconnu et un grand sourire se dessine sur nos lèvres. Nous marchons chacun, l'un vers l'autre, excités, se mettant sur la pointe des pieds pour ne pas se perdre de vue. Arrivés face à face, nous nous faisons une accolade amicale qui dure un bon moment, avant que nous nous séparons. 

-Hé ! Pourquoi tu pleures ? Tu sais que tu ne ressembles à rien quand tu pleures, se moque-t-il. Aïe ! Je rigolais ! 

Je tape sur son épaule avant de rigoler face à sa tête. Qu'est-ce ça fait du bien de le revoir après cinq ans ! Qui aurait pensé qu'il serait là ? 

-Idiot. Tu ne sais pas à quelle point tu m'as manqué, déclarais-je, essuyant mes larmes du revers de ma manche. 

-Tu sais que moi aussi, confesse-t-il en passant son bras sur mes épaules, pour me rapprocher de lui. 

-Je ne te pensais pas sentimental, blaguais-je. 

-C'est différent avec toi, avoue-t-il, en se grattant l'arrière de sa tête, couvert de sa capuche. 

-Bon, reprenais-je, en soufflant un bon coup. Et si on allait dans un café du coin pour fêter notre retrouvaille ? proposais-je. C'est moi qui invite, par contre.  

-Comme tu le voudras, me sourit-il. 

Ainsi, nous marchons ensemble jusqu'à un café, assez populaire dans le coin, où j'ai toujours voulu venir depuis mon arrivé dans cette ville mais je n'ai pas eu l'occasion. Nous entrons et saluons le barista qui se tenait derrière le bar avant de nous installer dans le coin de la salle, un espace tranquille. Immédiatement, un serveur vient prendre nos commandes. 

-Deux chocolats chauds, s'il vous plait, commande Chan. 

Je souris: définitivement, c'est celui qui me connait le plus au monde. Il remarque mon sourire et sourit à son tour, dévoilant ses petites fossettes. Mes joues s'empourprent à la vue de son sourire. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi mon cœur bat si fort dans ma poitrine ? Je pose ma main sur celle-ci, essayant de me calmer en respirant. 

-Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu vas bien ? me demande-t-il, inquiet. 

-Oui, je vais bien, le rassurais-je en souriant. Merci.

Stray Kids - ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant