En Angleterre, ma vie était assez calme, il faut avouer que tout avait lieu à Londres alors dans notre petite ville nous étions plutôt tranquilles. J'avais maintenant 17 ans et je rentrais dans la société. Ma mère en particulier me rabâchée sans cesse qu'il était temps pour moi de trouver un mari ou je finirais vieille fille. Ma mère avait des ambitions qui évidemment n'était pas les miennes, je voulais apprendre, avoir un métier et comparé aux mœurs de mon époque je ne voulais pas dépendre d'un mari. Bien sûr, je ne partageais jamais mes pensées au risque de faire un scandale.
Mon père étant Lord, il avait pour obligation d'organiser au moins un bal dans l'année puisque l'une de ses filles, moi, rentrait dans la société. Ce soir était donc la grande soirée, du moins pour celles et ceux qui attendaient impatiemment de trouver leur moitié. Pour moi, c'était une soirée banale de plus, rien d'intéressant et seulement des personnes barbantes. Nous étions déjà au troisième bal de la saison et personne ne correspondait à ce que je recherchais. Par contre, ma mère voyait en tout ces messieurs l'homme idéal.
M'habillant d'une longue robe bleu marine et jaune, je terminais de me préparer à l'aide de Sophie, ma femme de chambre. Nous étions amies toutes les deux et à elle je pouvais parler ouvertement de mes envies, nous apprenions ensembles. Devant le miroir, elle me peignait les cheveux tandis que je pensais au bal de ce soir.
Sophie : Mademoiselle, vous êtes songeuse ?
(T/p) : Pour tout te dire, j'appréhende un peu cette soirée, je ne saurais te dire pourquoi.
Sophie : Mademoiselle va peut-être trouver un homme à son goût ?
(T/p) : N'en n'espère pas autant Sophie, tu seras déçue.
Sophie : Profitez de la soirée et dansez autant que vous voulez. Les espoirs de votre mère ne doivent pas changer votre manière d'être, mademoiselle.
(T/p) : Merci Sophie.
J'observais dans le miroir la coiffure qu'elle m'avait fait, c'était un magnifique chignon composé de tresse et de petite pointe de bleu marine et de jaune allant parfaitement avec ma robe.
(T/p) : Je te raconterais cette soirée tout à l'heure. Il faut que j'y aille, il est bientôt 20 heures.
Sophie : Mademoiselle.
Elle baissa la tête tout en me souriant et m'ouvrit la porte. Je lui souris en retour et m'avançais dans les longs couloirs de notre maison. Cette maison était grande assez grande pour organiser un bal après tout. Arrivant devant la grande porte du bal, je m'arrêtais. Voilà que l'appréhension refaisait surface et impossible de calmer mon cœur. Je pris une grande inspiration puis attendis encore quelques minutes que mon père, ma mère et ma petite sœur m'accompagnent.
Mère : (T/p) tu es magnifique ! Les hommes, ce soir, voudront absolument t'offrir une danse.
Père : Ta mère a raison ma chérie, cependant, avant que tu acceptes une danse de l'un d'entre eux, il faudra que je vous présente un ami à moi. Il va sûrement venir avec ses deux fils.
Un arrangement, voilà ce à quoi je pensais. Mon père n'était pas un homme mauvais ni avide, il voulait que je sois en sécurité avec un homme de mon âge et non pas avec un homme de 40 ans. Les fils de son amis devaient avoir le même âge que moi pour qu'ils en parlent avant de rentrer dans la salle de bal.
Ma mère s'accrocha au bras de mon père puis les domestiques poussèrent les portes pour les laisser rentrer. Ma sœur et moi les suivirent. Elle allait bientôt avoir 12 ans, bien qu'on se ressemble physiquement, sur le plan caractériel nous n'étions pas du tout les mêmes. Elle rêvait du prince charmant pendant que je rêvais de connaissance.