Chapitre 5

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Au bout de cinq bonnes minutes sans s'adresser le moindre mot, je commençais à sérieusement m'ennuyer.

- Bon, je pense qu'on peut sortir maintenant.

- Tu es sûre ? me répondit Noah.

- Oui. Tu t'es calmé, reposé, et toutes tes plaies ont été soignées. Ça ne sert plus à rien de rester enfermés ici

- D'accord... mais, Léana ?

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- Encore désolé. Je tiens à m'excuser, vraiment. Tu es quelqu'un de très important à mes yeux, et personne ne pourra prendre ta place.

- Je... hem... merci ; je dis en rougissant.

Nous sortons du local de service à 12h14. Bien sûr, j'ai loupé mon service... je ne suis vraiment pas douée...

- Noah, je te raccompagne jusqu'en bas et ensuite je file, OK ?

- OK.

Nous nous rendons au rez-de-chaussée cette fois par les escaliers, et une fois arrivés Noah me souffle :

- Encore merci.

Je le regardes avec insistance, lui sourit et pars dans la direction opposée de la sienne.

En me dirigeant vers le self, je croises Kate et Cameron en pleine discussion. Son petit-ami est à l'infirmerie, et elle se permet de taper la discute à un autre mec ? Irrécupérable.

Soudain, je sens le poids de quelqu'un s'abattre sur moi. C'est Julie, bien entendu.

- Alors, ça s'est passé comment avec Noah ?

- Plutôt bien... je dis, en évitant de mentionner la question bizarre qu'il m'avait posé il y a à peine quelques minutes. Et toi, ton rendez-vous avec la CPE ?

- Oh, elle m'a juste dit que j'ai des problèmes de concentration. Comme si je ne le savais pas déjà...

- Et c'est tout ?

- Et c'est tout.

- OK, plutôt court comme conversation, je dis. Au fait, j'ai loupé mon service à la cantine.

- Encore ?! Putain, ils vont commencer par convoquer ta mère si tu continues de louper les déjeuners !

- Je sais, je sais, c'est pour ça que je veux essayer de passer durant le prochain service.

- Le service des terminales ?

- Exactement.

- Mhmm, ça pourrait passer.

- Je te laisse, je dois y aller avant de louper leur service à eux aussi.

- OK, à plus ! me lance Julie en s'éloignant.

Arrivée dans la queue pour manger, tu aperçois Ashley et ses amies en train de rire aux éclats devant un groupe de garçons. Je n'aime pas juger, mais là c'est quand même flagrant. Pire pétasses y'a pas.

Ashley se retourne et me surprend en train de la regarder avec dégoût. Et c'est repart pour les emmerdes !

- Tu regardes quoi en fait ? me dit-elle.

- Je regarde à quel point des êtres humains peuvent être répugnants.

- Tu n'as pas bien compris je crois... tu es une inconnue dans ce bahut, tandis que je suis la fille la plus populaire. Tu dois me considérer comme ta déesse.

Si elle dit encore une fois une fois le mot "bahut" et je la giffle.

- Allez, prosterne-toi.

- Eh la vérité t'as trop cru que t'étais une meuf exceptionnelle, mais tu te peins juste le visage tous les matins pour pouvoir sortir de chez toi avec un peu de dignité. Même un babouin est plus impressionnant.

Elle ouvre de grands yeux ronds.
Bingo.

- Les filles, attrapez-la ; ordonne-t-elle, tandis que ses soit-disant amies se dirigent vers moi.

Elles essayent d'immobiliser mes bras, mais je leur envoie un coup de pied directement dans le ventre, et elles se plient de douleur.

- Qu'est-ce vous faites ? J'ai exigé que vous l'attrapiez, alors faites-le, et vite.

Elles se relèvent tant bien que mal, mais j'anticipe et leur met un coup de coupe dans le dos. Cette fois, elles ne se relèveront pas.

- Bon, il faut croire que je dois faire tout le travail moi-même... me dit Ashley en s'avançant vers moi.

Bien entendu, elle ne sais pas que je fais de la boxe depuis mes 7 ans. Elle a à peine le temps de poser son pied sur le sol que je lui envoie une droite, uppercut, puis de nouveau une droite. Elle l'aura mérité.

Elle s'effondre par terre de douleur, et tâte son nez qu'elle avait refait à la chirurgie l'année précédente. Elle aura sûrement besoin d'une deuxième opération.

Puis je sens quelqu'un s'approcher de moi. Et merde, c'est sûrement une pionne. Je vais encore avoir des emmerdes.

Je me retourne. Arthur me regarde, un sourire arrogant collé aux lèvres.

- Si j'avais su que tu pouvais faire ça, je ne t'aurais pas secourue ce matin.

- Tu ne serais pas impressionné quand même ?

- Non... dit-il en regardant le sol.

- C'est dingue, tu n'as jamais su mentir. Et puis tu devais savoir que je faisais de la boxe depuis 9 ans.

- Ah oui... c'est à cause... de ton père ?

- Hem, oui... mais je préfère oublier.

- Au moins, je remplace les emmerdes qu'il te causait.

- Tu es même plus insupportable que lui, quand tu t'y mets.

- Fais gaffe à ce que tu dis, moi aussi je sais me battre.

- Mais oui... je dis en rigolant. Bon, je dois y aller. Ne t'ennuies pas trop sans moi.

- Comme si ta compagnie était précieuse... tu rêves, là.

Tu souris en t'éloignant. Qu'est-ce qu'il t'énerve...

Tu entres dans le réfectoire, quand tu sens une main se refermer sur ton épaule.

**

Rebonjour ! Suite au commentaire de quelqu'un (que je remercie), j'ai essayé de faire des chapitres plus longs, mais n'hésitez pas à me dire si ils sont encore trop courts, et tout conseil est le bienvenu !

Rendez-vous à la page suivante...

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