— Tu préfères que je rentre chez moi ?
La voix grave de Nicholas me serre le cœur. Nous nous sommes disputés avant que je monte sur scène et je n'arrive pas à passer outre. Demain, nous sommes supposés aller chez mes parents, et j'ai toujours envie d'y aller, et surtout d'y aller avec lui... Mais mon esprit borné et têtu refuse d'accepter qu'il ne veuille pas travailler avec nous, pour qu'on puisse se voir plus souvent. Je m'assois sur le lit de notre chambre d'hôtel, mon genou me fait souffrir, j'ai trop forcé, j'étais en colère, je voulais faire un beau concert pour mes parents, je voulais que les fans soient fiers de nous, je voulais qu'il voie que je m'en sors très bien. Mais, la vérité c'est que je n'ose pas lui demander de prendre soin de mon genou. Je n'aurais pas dû faire ça, et j'aurais dû rester assis pour me conserver. Je baisse la tête et je commence à pleurer, je ramène mes mains à mon visage pour me cacher.
Le matelas à mes côtés s'affaisse et il me prend dans ses bras musclés et réconfortants, je me laisse aller à l'étreinte contre lui. Ses mains caressent mon dos et je laisse tous mes sentiments sortir à travers l'eau salée qui s'écoule de mes joues. Au bout de quelques longues secondes, qui me paraissent être de longues minutes, il m'écarte de lui et prend mon visage en coupe. De ses pouces il essuie mes larmes, je cambre légèrement mon cou pour fixer mes yeux rougis dans les siens, mon souffle encore saccadé. Il est calme, mais je vois toute l'inquiétude dans son regard, il attend que je réponde à sa question.
— Je suis désolé, j'ai l'air complètement ridicule...
Je renifle et retire ses mains de mes joues, je passe ma main sous mon nez en reniflant.
— Si-Won, tu n'es pas ridicule. Tu sais d'être ici avec toi et de voir ce que tu vis tous les jours, je vois un peu mieux la vie que tu mènes, même si j'ai encore du mal à la comprendre.
— Je suis vraiment désolé Nicholas...
— Désolé de quoi ? Tu veux que je rentre ?
Je relève la tête, je l'attrape par son t-shirt et je le rapproche de moi.
— Je suis désolé d'avoir fait une crise sur toi. Je sais que je peux être capricieux. Je n'aurais pas dû te demander ça. Je n'aurais pas dû forcer sur mon genou, j'ai tellement mal... Je suis si stupide ! Je ne veux pas que tu partes.
Les larmes me reviennent et je sens les lèvres de Nicholas se poser sur les miennes. Je ferme mes yeux pour me laisser aller au contact. Il pose ses mains sur ma taille et il les glisse dans mon dos en appuyant dessus pour me rapprocher de lui. Sa langue vient caresser mes lèvres et j'entrouvre ma bouche pour le laisser rentrer. Je le laisse venir chercher ma langue qu'il enlace tendrement de la sienne. J'ai besoin de douceur, de réconfort, je n'ai pas envie de contrôler, j'ai juste envie de profiter.
Mes mains se desserrent autour de son t-shirt et je les glisse dans son cou. Du bout des doigts, il se faufile sous mon t-shirt et vient caresser ma peau. Je romps le baiser pour le fixer.
— Je t'aime tellement.
Mes mots sont presque chuchotés, il me retire mon t-shirt et il me pousse afin de m'allonger sur le lit. Il défait mon pantalon et il me l'enlève avec mes chaussettes. Je frissonne, en l'observant toujours habillé, il s'installe entre mes jambes et il s'assoit. Il prend ma jambe sur les siennes et pose ses longs doigts délicats sur mon genou douloureux. Il se penche quelques instants sur le lit pour attraper la pommade sur la table de chevet, il en prend dans ses mains, fait chauffer le produit avant de replacer ses mains sur ma jambe.
— Je te fais une déclaration et c'est comme ça que tu veux célébrer ?
Il relève la tête et me sourit, ses mains expertes remontent sur ma cuisse, ce qui me procure d'intenses frissons, je me mords la lèvre. Il a le pouvoir de me faire vibrer à ses touchers et il adore ça, je suis dingue de ça.
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De Toi à MAR5 [MM]
Roman d'amourNicholas Cooper a tout quitté, les États-Unis, ses amis et sa famille, pour suivre l'amour qu'il a rencontré un été il y a deux ans. Il a réussi à se construire une vie stable en Corée du Sud, qui ne lui est pas si inconnue que ça. Il ne rêve que d'...