Hazel & Harry Potter et la Coupe de Feu

16 ~ Avalon (1ère partie)

- Les brumes d'Avalon ? Qu'est-ce que c'est ?

Hazel suit Morgane à travers les arbres, essayant de ne pas la perdre de vue avec tout ce brouillard. La jeune fille n'est même pas sûre d'avoir à faire à la vraie Enchanteresse. Cette femme semble plus avoir un aspect spectral que vivant. Pour preuve, Hazel a l'impression qu'elle glisse sur le sol au lieu de marcher.

- C'est ce qui a gardé mon royaume secret durant tous ces siècles. Le cromlech où vos amis et vous vous êtes arrêtés est l'entrée de l'île que seuls les enchanteurs peuvent enclencher.

- Ce n'était écrit nul part que votre royaume était protégé par une brume magique, Hazel dit pensive avant de la questionner. Mais si les Enchanteurs sont les seuls qui peuvent trouver le moyen d'y entrer, alors comment il y a pu y avoir des habitants ?

- Autrefois, Avalon était accessible grâce à un pont qui le reliait à la terre. Avant de quitter ce monde, je me suis débrouillée afin que cet endroit reste à jamais inviolé par les Moldus ou autres créatures indignes, Morgane explique, une moue dégoûtée sur le visage.

- Je ne peux pas y aller sans mon frère et mes amis, Hazel pense soudainement. Ils vont s'inquiéter pour moi et nous devions nous y rendre ensemble.

- Mon enfant, désormais Avalon est impénétrable pour tous en dehors des sorciers comme vous et moi. Votre frère et votre soupirant ne pourront pas franchir le portail. Quant à votre loup-garou d'ami, il posera à peine un pied sur le rivage qu'il sera aussitôt transformé en sable.

- Très bien, la jeune fille rit nerveusement, déjà Théodore n'est pas mon soupirant ou chevalier servant ou je ne sais quel autre mot moyenâgeux de ce genre.

- Vraiment ? Morgane la regarde étonnée. Je me demande comment vous vous comportez avec votre cher et tendre dans ce cas.

- Ensuite, elle poursuit, ignorant sa remarque, pourquoi Matthew serait transformé en sable ?

- Toute personne au sang non-sorcier qui pose le pied sur le rivage, sans avoir été invitée, prend le risque de tomber aussitôt en poussière. Le sable des rives est constitué de la poudre de tous les intrus.

- Mais dans ce cas, je n'ai qu'à lui donner l'autorisation.

- Vous ne pouvez pas. Bien que vous soyez une Enchanteresse très puissante, vous n'avez pas ce pouvoir. Le sang des Pendragon ne coule pas dans vos veines.

- Soit, Hazel se résigne, ne souhaitant pas débattre avec la reine de l'île. Êtes-vous en vie ?

Morgane rit franchement et passe son bras sous celui de la Serpentard, marchant côte-à-côte. Hazel frissonne au toucher de l'Enchanteresse, qu'elle peut étrangement sentir. Bien que le contact avec sa peau soit comme un coup de vent glacial.

- Non, mon enfant. Cela fait plusieurs centaines d'années que je suis morte. Ce que vous voyez n'est que le résidu de ce qui a été jadis mon corps.

- Impressionnant. Et donc, comment je me rends sur l'île ?

- Votre baguette, je vous prie.

Malgré l'étonnement, Hazel s'exécute et donne son instrument magique à Morgane.

- Bien, maintenant gardez en mémoire ceci : Abandonnez et vous réussirez, résistez et vous mourrez.

Sans prévenir, la reine d'Avalon pousse violemment Hazel qui bascule dans un immense trou noir. Ses hurlements sont absorbés par le vide puis elle atterrit lourdement sur la pierre qui compose le sol, sans pour autant se casser quoi que ce soit. Elle se relève en s'époussetant et matérialise une sphère lumineuse dans sa main en remarquant que le lieu où elle se trouve est plongé dans l'obscurité la plus totale. Il n'y a absolument rien aux alentours, rien en dehors du vide et du froid.
Hazel marche un bon moment sans trop savoir où elle va, ruminant sa colère contre la fée Morgane. Qu'est-ce qui lui a pris de la pousser à travers cet épais rideau de lianes ! Et puis ça veut dire quoi ce qu'elle lui a dit ? En quoi c'est censé l'aider ? La seule chose qui pourrait l'aider dans cette grotte humide est d'avoir sa baguette en main. Tandis qu'elle pense à ça, ses pieds la mènent devant ce qu'elle croit être au début un autre puits sans fond, mais qui s'avère être tout autre chose une fois qu'elle a mieux regardé.