Hazel & Harry Potter et la Coupe de Feu

26 ~ Une ligne franchie

Plusieurs semaines sont passées depuis que Hazel a récupéré la deuxième Relique, et qu'elle a enfin la paix. Miss Peverell a tenu parole, elle n'intervient plus dans la vie de la jeune fille ; que ce soit dans les rêves ou dans la réalité. Hazel n'a cependant pas pu se concentrer pleinement sur ses deux missions principales (obtenir le sang de Croupton et la Pierre de Résurrection) car un élément s'est interposé entre elle et ses buts. Blonde, visage de poupée, yeux bleu avec une manie de vouloir la surprotéger. J'ai nommée Daphné Greengrass.
La jolie Serpentard voit que son amie ne mange presque plus et se contente du strict minimum qui lui procure l'énergie nécessaire pour la journée. Elle sait que depuis le début de l'année, ses nuits sont envahies de cauchemars, elle a pour preuve les fioles de potions sans rêves qui ont fait leur apparition à la fin du mois de septembre. Elle était là lorsque les jumeaux ont récupéré le Vif d'or, elle les a vu se disputer sans en connaître la raison car trop loin pour entendre ce qu'ils se disaient.
Hazel s'est étonnée de voir sa meilleure amie rester près d'elle. Après ce qui s'est passé dans la salle commune le lendemain de Noël, elle pensait qu'elle serait auprès de Pansy pour la consoler ou la calmer, mais non. Daphné la suit partout où elle va, délaissant le reste de leurs amis. Les deux jeunes filles se sont légèrement désolidarisées de leur bande, Hazel voulant les laisser se remettre de la bombe qu'elle a lâché et Daphné veillant sur elle. C'est donc pour cela, que la blondinette marche d'un pas déterminé vers la table des Gryffondor, attirant le regard des élèves à l'uniforme rouge.

- Harry, je peux te parler ?

Il regarde sa camarade de classe, étonné de la voir se tenir face à lui devant ses amis. Le jeune Potter se lève et la suit au dehors de la Grande Salle. Ils vont se poser un peu plus loin et Harry attend qu'elle parle en premier, un sourire amical sur les lèvres.

- Tout va bien ?

- Plus ou moins, elle commence, hésitante. Tu as réussi à résoudre l'énigme de l'œuf ?

- À peu près, oui...

- Et la vérité ? elle demande, amusée.

- J'ai tout essayé mais rien ne fonctionne, il dit renfrogné. Ce maudit œuf n'arrête pas de crier dès que je l'ouvre.

- Pourquoi avoir dit à ta sœur que tu gérais la situation dans ce cas ?

- Elle est très fatiguée ces derniers temps, il parle d'un ton pensif. Je voulais pas l'embêter avec ça.

- C'est justement de ça dont je voulais te parler. Promets-moi de ne rien dire à Hazel, s'il te plaît.

- Bien sûr.

- Je vous ai suivi lorsque vous êtes allés à la salle des trophées. Je vous ai vu chercher quelque chose mais je n'ai pas entendu ce que vous vous êtes dits, mais c'est depuis ce jour que Hazel semble plus épuisée.

- Nous cherchions... un objet de famille mais il n'était nul part. Sûrement un de nos ancêtres qui l'avait récupéré avant. Ça nous a un peu embêté mais on s'est faits une raison.

- Vous aviez l'air de vous disputer pourtant, Daphné se souvient de ce jour-là.

- Vraiment ? Je t'assure que non. Tout va bien entre elle et moi.

Daphné n'insiste pas plus et lui renvoie son sourire. Quelque chose cloche. Elle ne sait pas quoi, mais elle est convaincue qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans cette histoire. Elle les a clairement vu se disputer, pourtant Harry raconte une autre version et il ne ment pas, ça c'est évident. Déjà, il n'a aucune raison de lui mentir et aussi car même si il le voulait, il n'y arriverait pas vu qu'il est très mauvais menteur. Toujours avec son air jovial collé au visage, Harry poursuit la discussion, proposant à la Serpentard d'aller en cours de Soins aux créatures magiques ensemble, voyant que l'heure du déjeuner est fini.
De l'autre côté du château, Hazel quitte la volière après avoir envoyé des lettres à sa famille. Elle jette un œil à sa montre et soupire de soulagement en constatant qu'elle a encore une bonne quinzaine de minutes avant le début de son prochain cours. Elle traverse donc le parc de l'école d'un pas tranquille, passant devant l'imposant navire de Durmstrang ainsi que le carrosse français où des élèves sortent pour rejoindre le château. Elle les salue d'un signe de tête et l'un d'eux se rapproche d'elle, un grand brun châtain avec un sourire lumineux.