— Bip bip bip !
— Pitié faîtes taire cette stupide machine ! Dis-je en me réveillant
Je refermai les yeux immédiatement. Après quelques minutes je les ouvris, et découvris l'endroit où j'étais. Une chambre d'hôpital. Je regardai autour de moi puis m'arrêtai sur ma jambe. Surélevée. Dans. Un. Plâtre. Je hurlai aussi fort que je pus, rameutant une équipe d'infirmières au passage. Celles-ci débarquèrent en trombe dans ma chambre, chacune armée un objet. La première avait un stylo et un bloc-notes, la seconde avait un extincteur, la troisième avait un marteau et la dernière avait une énorme seringue. Toutes avaient pris la pose façon que-personne-ne-bouge-sinon-j'attaque. J'étais tellement choquée par l'état de ma jambe que je n'avais cure de leur intervention ridicule. Elles s'approchèrent vers moi le regard sévère, comme si elles s'apprêtaient à sermonner un mioche de cinq ans.
— Mais ça ne va pas la tête ? Hurla la première. Nous avons eu une peur bleue en vous entendant crier. Qu'est-ce que vous avez bien pût voir pour crier de la sorte ?
— Oui elle a raison, enchaîna la deuxième d'une voix douce, nous avons eu peur pour votre vie. Ne recommencez plus à l'avenir s'il vous plaît.
— Qu'est-ce qui est arrivé à ma jambe, articulai-je les dents serrées.
Les trois autres infirmières, partirent me laissant avec la première. Celle-ci me regardait de haut et reniflait avec dédain. C'était qui cette fille ? Depuis quand les infirmières étaient aussi méprisantes ? Avec son corps aussi mince qu'un feutre et un rouge à lèvres aussi flashy que la couleur du PQ de la station service qui n'était pas loin de chez moi, elle me faisait plus penser au panneau routier sur lequel était écrit “Stop“. Elle claqua sa langue sur son palais dans un bruit horrible, puis me répondit :
— Votre jambe droite a reçu un violent coup. Vous avez donc une fracture du tibia, m'annonça-t-elle de but en blanc.
— Mais c'est pas possible ! Il doit y avoir une erreur ! Je danse depuis toute petite et je ne me suis jamais blessée !
— C'est ça, et moi je suis la reine d'Espagne !
— Désolée mais j'ai du mal à imaginer une couronne sur votre tête de pioche. Sans parler de votre maquillage digne d'un feu tricolore. Vous postulez pour devenir clown ? Le joker a du soucis à se faire !
— Je ne vous permet pas de me parler comme ça. Vous vous prenez pour qui ?
— Pour Lucy Heartfillia, chica* ( chérie)* Parce qu'en plus d'être moche vous êtes sourde comme un pot ? Dame Nature ne vous a pas vraiment gâtée !
— Je vais vous apprendre la politesse moi vous allez voir.
Elle me pinça à la jambe et appuya sur ma jambe cassée, ce qui me fit pousser un hurlement digne d'un troll. Je retirai ma perfusion intraveineuse et pris le dispositif en métal pour lui envoyer un coup dans ses côtes. Elle tomba à genoux en criant et j'en profitai pour sortir de ma chambre en faisant attention à ma jambe cassée.
— Hé vous, revenez dans votre chambre tout de suite, me hurla cette èstupido* ( idiote)*
— Callado* ( La ferme)* sale sorcière ! Ta voix me donne la migraine, dis-je en fermant la porte et en partant le plus loin possible de cette salle de torture.
Dios mio* ( mon Dieu)*, ce n'était pas possible ! Pourquoi il a fallu que je me blesse ? Ça ne m'étais jamais arrivé pourtant. Attendez un peu que je retrouve ce tonto d' Hibiki. Il a bousillé ma jambe et ma carrière par la même occasion, tout ça pour cette... cette...fille. J'évitais de proférer des gros mots dans un endroit public. Des bambins pouvaient surgir de n'importe où. Quand je pense que cette Jenny le trompe avec tout Barcelona et lui il ne voit rien. Quel imbécile ! Et ça t'étonne si tu es toujours célibataire gnagna et reugneugneu. Je préfère rester une célibataire endurcie plutôt que je me faire bêtement cocufier par un homme qui n'en a rien à foutre de moi.
Je sentais des larmes se montrer, signe d'un craquage imminent. Non Lucy, pas ici. Des paparazzis peuvent te voir et s'empresseraient d'aller rapporter à la presse locale ta défection. Ces maudites hyènes. Aller ma vieille, inspiiiiire, expiiiire. Tu ne vas pas craquer. Inspire, expire. Tu vas affronter le monde la tête haute. Inspire, expire. Tu vas te remettre de ta blessure. Inspire, expire. Tu ne vas pas craquer, tu ne vas pas craquer, tu ne vas pas craquer. Non, pas au beau milieu d'un hôpital public.
— Mais c'est pas bientôt fini oui ? Vous bloquez le passage !
Je regardai le propriétaire de la voix. ¡Qué hombre tan guapo* ( Quel bel homme !)* Il était plutôt jeune, je dirais la vingtaine, super baraqué, habillé d'un Polo Ralph Lauren et d'un jean qui moulait parfaitement ses jambes musclées, un magnifique visage avec des yeux verts et des cheveux...roses ? Des cheveux roses sur un homme, sérieusement ? À tous les coups, il était gay. N'arrivant plus à me contenir, j'éclatai de rire et pleurai à chaudes larmes en même temps. Ça y est, j'avais craqué devait un inconnu qui me regardait comme si je venais de l'asile.
— J'y crois pas. Je viens d'arriver à Barcelone et je tombe sur une folle qui s'est échappée de l'asile. C'est bien ma veine, dit-il dépité.
— ¡Voy a castrar a este tonto !* ( Je vais castrer cet imbécile !)* D'où vous vous permettez de me traiter de folle ? Espèce de malpoli !
— Comme si j'allais vous croire ! Est-ce qu'un fou reconnaît qu'il est fou ? En plus avec vos cheveux en bataille, vos cernes, votre regard hagard, vous me faites penser à une sorcière vivant dans une cabane avec vingt-huit chats et qui se lamente de sa misérable vie.
— En fait, je n'ai qu'un chat. Oh non, Happy ! Mon bébé ! À tous les coups il doit mourir de faim et de froid tout seul ! Je suis une mère indigne, sanglotai-je
— Si ça peut vous réconforter, vous avez peut-être un visage de sorcière, mais vous avez un beau corps, dit-il en se léchant les lèvres.
Pardon ?
À suivre....
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Coucou les gens ! Je vous présente le premier chapitre ainsi que la première prise de contact entre Lucy et Natsu. Avec une rencontre pareille, je vais encore galérer pour les mettre en couple 😭💔. C'est ma faute et je ne peux m'en prendre qu'à moi même, direz-vous et vous n'avez pas tord 😂🤷. Alors qu'est-ce que vous pensez de cette première rencontre ? Avez vous des pronostics ? Je suis tout ouïe.
Bonne journée à vous ❤️🙂
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Juste une dernière danse
ФанфикLucy Heartfillia, 25 ans, célibataire endurcie, meilleure danseuse de tango du monde, au tempérament de feu, et vivant à Barcelone, vit une vie rythmée par les danses endiablées et les séances de thérapie avec son chat Happy. Mais une blessure va me...